x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Showbizz Publié le mercredi 26 mai 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Flavy Bato, artiste chanteuse: "Quand on aime un artiste, on ne le tue pas"

© L’intelligent d’Abidjan Par Prisca
Showbiz - U Roy au Palais de la Culture
Vendredi 2 avril 2010. Abidjan. La star jamaïcaine de la musique reggae, U-Roy en concert pour la première fois en Côte d`Ivoire
Après avoir fait le bonheur des Ivoiriens dans les années 90, Flavy Bato, vivant depuis 2000 en France dans un petit village de Normandie, s’est entretenue avec l’IA à travers un échange téléphonique.

Depuis un moment, l’on n’entend plus parler de Flavy Bato, où vit-elle ?
Je vis depuis 10 ans dans un petit village de Normandie. Plus précisément à Mortain. Sur la péninsule du Cotentin, dans le nord-ouest de la France.

Quelle est votre activité à Mortain?
Je fais toujours de la musique. C`est-a-dire que je chante toujours. En parallèle, je développe une activité de danses et de percussions africaines. Cette activité à caractère socioculturel permet de développer les échanges entre les peuples et faire connaître à la France rurale, la chaleur des rythmes « Afro » ainsi que la joie de vivre des peuples d`Afrique.

Combien d`œuvres musicales constituent votre discographie ?
J’ai 5 œuvres musicales à mon actif à ce jour.

Vous avez eu un remarquable passage en Côte d`Ivoire dans les années 90, à travers Salade de fruit et Liza qui a même servi de générique pour une émission télévisée. Et depuis plus de Flavy Bato. Comment expliquez-vous cela?
Je continue, comme je le disais plus haut, la musique. C`est ma vie. Il suffit de chercher Flavy Bato sur le net pour voir et se rendre compte que je suis toujours dans le coup!

Comment expliquez-vous le fait que le coupé-décalé et ses dérivés aient pris l’ascendant sur votre musique?
Le Coupé décalé est arrivé à point nommé pour faire oublier aux gens, le temps d`une danse, leurs soucis. Les gens avaient besoin de s`évader!

Que pensez-vous de la nouvelle génération d’artistes ivoiriens?
Je pense qu`il y a beaucoup de talents en Côte d`Ivoire mais, il faut qu`ils acceptent les difficultés, tout en respectant ce qu`ils font. La musique n`est pas facile mais, quand on accepte les règles du jeu, tout va comme sur des roullettes.

Quel est, selon vous, le moyen le plus efficace de lutte contre la piraterie?
Le moyen le plus efficace de lutter contre la piraterie, c`est d’éduquer le citoyen et acheteur de musique de sorte qu’il n’achète pas de disques piratés. Car, quand on aime un artiste on ne le tue pas et on ne détruit par sa vie. C’est de ça qu`il est question. Quand les gouvernements africains se rendront compte que la musique peut rapporter les devises et que c`est une industrie qui peut rapporter gros, peut-être qu`à ce moment-là, ils se pencheront sur le sujet. Que tout le monde médite sur ceci : imaginez-vous une journée sans musique dans aucune radio ni télé. Quand vous aurez écouté les informations diffusées toute la journée sans musique, que va-t-il se passer dans votre vie? Rien ! Vous allez tout simplement vous emmerder cette journée-là.

Êtes-vous de ceux qui pensent que la musique en Afrique ne nourrit pas son homme?
Nous sommes nos propres producteurs et nos propres agents. Donc vous remarquez que ce n’est pas si facile d`être au four et au moulin. Quand il y aura plus de mécènes peut-être qu`à ce moment là, la musique pourra nourrir son homme!

Quels sont vos projets pour 2010?
Mes projets pour 2010 c`est la promotion de mon dernier album, chansons françaises ‘’Sauce pili-pili’’.

P.A.Tanoh
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Showbizz

Toutes les vidéos Showbizz à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ