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Le correspondant de L’Expression à Gagnoa, Gnaoré David, a été auditionné hier à la Dst en compagnie du directeur de publication, Dembélé Al Séni. Au terme de plus de 10 h d’interrogatoire, ils ont été relâchés.
Convoqué hier dans les locaux des « grandes oreilles » ivoiriennes, dans le cadre de l’affaire qui porte désormais son nom, le correspondant de L’Expression à Gagnoa, Gnahoré David, y a passé plus de dix heures en compagnie du Directeur de publication, Dembélé Al Séni, pour une audition marathon. Reçus vers 8 h 30 par le commissaire Négblé Francis qu’accompagnaient certains de ses éléments, c’est après 19 h 30 que les journalistes ont pu quitter les locaux de la Dst en compagnie du président de l’Unjci, Mam Camara. Le décor a été planté au début des échanges par le maître des lieux qui a indiqué aux journalistes l’objet de leur convocation. « Elle porte sur un article publié le 20 février par L’Expression concernant la marche et les événements de Gagnoa et qui avait pour titre : ‘Gagnoa : La milice de Man ouvre le feu, 5 morts, 19 blessés», a précisé le commissaire Négblé. Avant de rassurer les journalistes en ces termes : « ça ne va pas durer. C’est juste un complément d’informations dont nous avons besoin ». Personne en ce moment n’avait pu décoder le « ça ne va pas durer » du patron de la Dst. Après ces propos pleins de conviction, Dembélé Al Séni et Gnaoré David ont été entendus séparément par les hommes de la Dst. Des questions sur la Une incriminée, sur la ligne éditoriale du journal, sur le fonctionnement de ses différents services,…ont été au centre des préoccupations des limiers de la Dst. A toutes ces questions, Dembélé Al Séni a expliqué aux policiers que L’Expression est un journal indépendant, une entreprise légalement constituée qui n’a pas d’obédience politique et qui joue son rôle : informer la population. Les journalistes ont reçu le soutien constant, sans faille du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Mam Camara, qui n’a ménagé aucun effort au cours de cette journée, pour qu’une issue heureuse soit trouvée. Le délégué du Conseil national de la presse (Cnp) et les avocats des journalistes ont été interdits d’accès aux locaux de la Dst. Le Dp et le correspondant de L’Expression sont attendus ce matin à la Dst pour « faire une synthèse et signer des papiers ». Pour rappel, le correspondant de votre quotidien à Gagnoa a été convoqué d’abord par la Préfecture de Police de Gagnoa et ensuite par la Dst suite aux manifestations consécutives à la double dissolution du gouvernement et de la Cei, en février. A Gagnoa, la répression des forces de l’ordre avait fait 5 morts, ce dont Gnaoré David avait rendu compte. Son domicile a été perquisitionné par les éléments de la police scientifique, le 9 mai.
M’Bah Aboubakar
Convoqué hier dans les locaux des « grandes oreilles » ivoiriennes, dans le cadre de l’affaire qui porte désormais son nom, le correspondant de L’Expression à Gagnoa, Gnahoré David, y a passé plus de dix heures en compagnie du Directeur de publication, Dembélé Al Séni, pour une audition marathon. Reçus vers 8 h 30 par le commissaire Négblé Francis qu’accompagnaient certains de ses éléments, c’est après 19 h 30 que les journalistes ont pu quitter les locaux de la Dst en compagnie du président de l’Unjci, Mam Camara. Le décor a été planté au début des échanges par le maître des lieux qui a indiqué aux journalistes l’objet de leur convocation. « Elle porte sur un article publié le 20 février par L’Expression concernant la marche et les événements de Gagnoa et qui avait pour titre : ‘Gagnoa : La milice de Man ouvre le feu, 5 morts, 19 blessés», a précisé le commissaire Négblé. Avant de rassurer les journalistes en ces termes : « ça ne va pas durer. C’est juste un complément d’informations dont nous avons besoin ». Personne en ce moment n’avait pu décoder le « ça ne va pas durer » du patron de la Dst. Après ces propos pleins de conviction, Dembélé Al Séni et Gnaoré David ont été entendus séparément par les hommes de la Dst. Des questions sur la Une incriminée, sur la ligne éditoriale du journal, sur le fonctionnement de ses différents services,…ont été au centre des préoccupations des limiers de la Dst. A toutes ces questions, Dembélé Al Séni a expliqué aux policiers que L’Expression est un journal indépendant, une entreprise légalement constituée qui n’a pas d’obédience politique et qui joue son rôle : informer la population. Les journalistes ont reçu le soutien constant, sans faille du président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Mam Camara, qui n’a ménagé aucun effort au cours de cette journée, pour qu’une issue heureuse soit trouvée. Le délégué du Conseil national de la presse (Cnp) et les avocats des journalistes ont été interdits d’accès aux locaux de la Dst. Le Dp et le correspondant de L’Expression sont attendus ce matin à la Dst pour « faire une synthèse et signer des papiers ». Pour rappel, le correspondant de votre quotidien à Gagnoa a été convoqué d’abord par la Préfecture de Police de Gagnoa et ensuite par la Dst suite aux manifestations consécutives à la double dissolution du gouvernement et de la Cei, en février. A Gagnoa, la répression des forces de l’ordre avait fait 5 morts, ce dont Gnaoré David avait rendu compte. Son domicile a été perquisitionné par les éléments de la police scientifique, le 9 mai.
M’Bah Aboubakar
