Le tribunal militaire d'Abidjan (Tma) va déclencher bientôt le compte à rebours contre le secrétaire général du parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) qui a décliné son invitation à comparaître. Selon son premier responsable, le concerné sera amené manu militari dans le box des témoins.
Le silence du Tribunal militaire d'Abidjan (Tma), dans l'affaire des marches éclatées de l'opposition, fin février-début mars, ne signifie pas qu'il a jeté l'éponge, selon le premier responsable de l'instance judiciaire. Interrogé, hier, le magistrat militaire a indiqué que l'enquête suit son cours. Mais que d'autres dispositions seront prises bientôt afin que le secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Alphonse Djédjé, soit entendu. L'homme politique n'avait pas répondu à la convocation du magistrat militaire, au mois d'avril dernier. Au motif que l'institution que dirige ce dernier «n'est pas compétente pour entendre un civil», avaient dit les avocats de M. Mady. Ange Kessi dit avoir une alternative pour casser la résistance du « témoin civil » et de ses avocats. « Il recevra une convocation, mais cette fois, elle ne passera pas par ses avocats », a-t-il confié. Selon lui, c'est par « simple respect » que les conseils juridiques de l'intéressé avaient reçu de lui une lettre invitant leur client à comparaître. « Ce sont des gendarmes qui iront chercher M. Djédjé Mady, parce que nous allons lui adresser directement une convocation pour comparution de force », a-t-il ajouté. Il mentionne que c'est l'usage dans un contexte où un témoin refuse de se présenter devant une juridiction. Il est inadmissible, s'indigne Ange Kessi, qu'un Ivoirien fût-il homme politique veuille mettre en échec la justice. Cette attitude, venant d'un adepte de Félix Houphouet-Boigny, apôtre de paix, désole et elle ne saurait faire cas d'école, insiste le commissaire du gouvernement. Il a souligné que c'est par un souci d'apaisement qu'il a volontairement mis un bémol à la tirade autour de la convocation, avortée, de l'homme politique. «Nous ne voulons pas agir dans le bruit, c'est pour quoi nous avons demandé aux gendarmes de poursuivre leurs enquêtes», a-t-il prévenu. C'est donc le «temps opportun» que guette le Tribunal militaire pour «aller chercher» le Sg du Pdci. «Cette fois, nous ne ferons pas de communication publique et quand cela va se faire, personne, pas même la presse, n'en sera informé», a-t-il indiqué, optimiste. Pour ce qui est de l'enquête sur la découverte d'armes à Anyama, il souhaite ne pas en dire plus. Toute déclaration de sa part pourrait empiéter sur les investigations que mène la gendarmerie. Toutefois, il a confié que les cinq individus interpellés parlent. « Personne n'aura une immunité à faire prévaloir dans cette affaire. S'ils citent, par exemple, l'Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire) ou un homme politique, qui qu'il soit, ce dernier sera entendu. Et, il sera condamné s'il est coupable. En tout cas, il ne sera pas question d'immunité », a clamé le magistrat. Il se prononçait ainsi sur les intermédiaires qui ont pu aider à transporter l'arsenal de guerre découvert par la gendarmerie à Anyama. Ange Kessi est admiratif, qui félicite les hommes en gris-bleu qui ont fait la prise d'armes dans une cachette le 5 mai. Mais, il se réserve à donner un satisfécit total, car il invite ses ''frères d'armes'' à ouvrir davantage grands les yeux. Les Forces de défense et de sécurité (Fds) en service sur les axes routiers doivent davantage faire preuve de vigilance, en pensant à l'intérêt national qu'au leur, les a-t-il exhortés.
Bidi Ignace
Le silence du Tribunal militaire d'Abidjan (Tma), dans l'affaire des marches éclatées de l'opposition, fin février-début mars, ne signifie pas qu'il a jeté l'éponge, selon le premier responsable de l'instance judiciaire. Interrogé, hier, le magistrat militaire a indiqué que l'enquête suit son cours. Mais que d'autres dispositions seront prises bientôt afin que le secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Alphonse Djédjé, soit entendu. L'homme politique n'avait pas répondu à la convocation du magistrat militaire, au mois d'avril dernier. Au motif que l'institution que dirige ce dernier «n'est pas compétente pour entendre un civil», avaient dit les avocats de M. Mady. Ange Kessi dit avoir une alternative pour casser la résistance du « témoin civil » et de ses avocats. « Il recevra une convocation, mais cette fois, elle ne passera pas par ses avocats », a-t-il confié. Selon lui, c'est par « simple respect » que les conseils juridiques de l'intéressé avaient reçu de lui une lettre invitant leur client à comparaître. « Ce sont des gendarmes qui iront chercher M. Djédjé Mady, parce que nous allons lui adresser directement une convocation pour comparution de force », a-t-il ajouté. Il mentionne que c'est l'usage dans un contexte où un témoin refuse de se présenter devant une juridiction. Il est inadmissible, s'indigne Ange Kessi, qu'un Ivoirien fût-il homme politique veuille mettre en échec la justice. Cette attitude, venant d'un adepte de Félix Houphouet-Boigny, apôtre de paix, désole et elle ne saurait faire cas d'école, insiste le commissaire du gouvernement. Il a souligné que c'est par un souci d'apaisement qu'il a volontairement mis un bémol à la tirade autour de la convocation, avortée, de l'homme politique. «Nous ne voulons pas agir dans le bruit, c'est pour quoi nous avons demandé aux gendarmes de poursuivre leurs enquêtes», a-t-il prévenu. C'est donc le «temps opportun» que guette le Tribunal militaire pour «aller chercher» le Sg du Pdci. «Cette fois, nous ne ferons pas de communication publique et quand cela va se faire, personne, pas même la presse, n'en sera informé», a-t-il indiqué, optimiste. Pour ce qui est de l'enquête sur la découverte d'armes à Anyama, il souhaite ne pas en dire plus. Toute déclaration de sa part pourrait empiéter sur les investigations que mène la gendarmerie. Toutefois, il a confié que les cinq individus interpellés parlent. « Personne n'aura une immunité à faire prévaloir dans cette affaire. S'ils citent, par exemple, l'Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire) ou un homme politique, qui qu'il soit, ce dernier sera entendu. Et, il sera condamné s'il est coupable. En tout cas, il ne sera pas question d'immunité », a clamé le magistrat. Il se prononçait ainsi sur les intermédiaires qui ont pu aider à transporter l'arsenal de guerre découvert par la gendarmerie à Anyama. Ange Kessi est admiratif, qui félicite les hommes en gris-bleu qui ont fait la prise d'armes dans une cachette le 5 mai. Mais, il se réserve à donner un satisfécit total, car il invite ses ''frères d'armes'' à ouvrir davantage grands les yeux. Les Forces de défense et de sécurité (Fds) en service sur les axes routiers doivent davantage faire preuve de vigilance, en pensant à l'intérêt national qu'au leur, les a-t-il exhortés.
Bidi Ignace