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Sport Publié le mercredi 26 mai 2010 | Le Mandat

Interview/ Mondial 2010 / Mme Sita Coulibaly, pdte de la Fondation Yéti : «Pourquoi je soutiens les Eléphants et la Fif »

Ce que je ferai pour notre équipe nationale
Coulibaly Sita Yétidéné, présidente Fondatrice de la Fondation Yéti, a décidé avec sa structure de soutenir les Eléphants et la Fédération Ivoirienne de Football pour le mondial 2010 en Afrique du Sud. A cet effet, elle a prévu mener des actions, réconcilier les Ivoiriens avec leur équipe nationale après la débâcle de Cabinda. Dans cette interview qu’elle a accordée, elle nous donne les raisons profondes de son engagement pour cette équipe nationale.

Qu’est ce qui a motivé le soutien de la Fondation YETI aux Eléphants?
Pour moi, faire confiance aux Eléphants est à l’avantage des mamans de Côte d’Ivoire. De dire qu’ils ont donné de la joie à un moment donné. Ils ont même permis de faire tomber le rideau de fer entre nous. Ils ont permis de dire, à un moment donné, que tous les enfants de Côte d’Ivoire doivent former la nation dont le président Houphouët a toujours rêvé à un moment de notre existence. Donc, nous aussi, nous devons les accepter pour qu’il y ait la joie dans notre paix. C’est notre modeste contribution à l’édifice de la nation ivoirienne. C’est pourquoi nous avons souhaité que le peuple ait confiance en ces enfants.

On sait que la majorité des Ivoiriens est déçue des Eléphants après la débâcle de Cabinda, aujourd’hui comment comptez vous leur redonner confiance aux Eléphants ?
C’est aux de nous montrer qu’ils sont des professionnels. Ils ont pu se qualifier pour le mondial qui se tient pour la première fois en Afrique. Cela doit nous permettre de croire que nous allons au Mondial pour faire un chemin honorable et, non pour faire de la figuration. Récemment certains de nos enfants se sont bien illustrés dans leurs différents clubs, en remportant, pour la plupart des trophées. Alors nous ne pouvons qu’être contents de cela et fiers de dire que nos enfants ont compris quelles sont leurs responsabilités. La mission qui leur est confiée, c’est de permettre qu’il n’y ait pas de crise cardiaque (rires). Donc, ils n’ont pas le droit de ne pas nous faire plaisir. Par conséquent, c’est nous qui devons leur dire que nous les aimons et que nous leur faisons confiance. Nous sommes convaincus qu’ils réussiront leur mission qui est de faire en sorte que la Côte d’Ivoire ne soit pas ridicule.

Quelles actions comptez-vous mener concrètement, pour la ramener confiance et Ivoiriens leur équipe nationale, à quelques jours de la coupe du monde ?
A la fin de ce mois, nous comptons afficher de grands panneaux dans les rues d’Abidjan. Cela n’est qu’un pan de notre programme de sensibilisation et de faire en sorte que les jeunes sentent qu’on est derrière eux et qu’on les soutient.

C’est une grande première, en Côte d’Ivoire, de voir une Fondation qui œuvre pour le bien-être des femmes rurales, s’investir dans le monde footballistique. Surtout aux côtés des Eléphants de Côte d’Ivoire. Comment l’expliquez-vous?
Il faut reconnaître que certains jeunes ne savent pas qui je suis. Je suis la fille d’un homme qui a vraiment œuvré pour la jeunesse de Côte d’Ivoire. Il a constitué beaucoup d’équipes dont celle d’Anyama avec le vieux Kouassi dont l’épouse est encore avec le maire de Treichville, Amichia François, elle peut témoigner comment mon père et ce Monsieur ont pu mettre sur pied le Rio d’Anyama dans les années 50-54. Il y a eu également une équipe à Ferké que mon père avait eu à mettre sur pied, et ensuite l’équipe de l’Asran depuis les années 60 jusqu’en 64. C’est-à-dire jusqu’à ce que mon père devienne président de la Fédération Ivoirienne de Football. Donc je pense que, quand on a vécu dans cette ambiance qui a été de faire quelque chose de bien pour la jeunesse, pour l’humanité, je pense que si nous ne pouvons faire mieux, nous ne devons pas trahir la mémoire de notre père. En plus les Fondations ne courent pas les rues. Nous savons qu’il n’y a pas beaucoup de Fondations en Côte d’Ivoire et les seules que nous connaissons, ne nous obligent à suivre le même chemin. Parce que chacun à des objectifs, quand il veut apporter une contribution à l’édifice nationale. Donc je pense que nous allons essayer, dans la mesure de nos moyens de faire en sorte que l’Ivoirien aime son compatriote, et que nous devenions vraiment un comme diraient les anciens : « Que nous rentrons et sortons par la même porte ». Et qu’on ne sente pas qu’il n’y a pas de solidarité, que les Ivoiriens sont divisés.

De quels soutiens bénéficient la Fondation Yéti dans ces actions ?
A la Fondation Yéti, nous essayons, dans un premier temps, de faire en sorte qu’on nous prenne au sérieux en créant des sites Web pour notre Fondation en faisant des liens avec notre ONG « NORD NATURE » et le Groupement International pour le développement de la ville, de l’Environnement et de l’habitat. Parce que je pense que ce sera utile pour nous d’avoir des moyens et de ne pas toujours tenir compte des autres. C’est vrai que jusque là, nous avons travaillé avec l’ONG « NORD NATURE » et nous avions eu à l’époque une structure française qui avait fait un jumelage avec nous et avec qui nous avons travaillé pour que nous puissions mettre des jeunes filles à l’école, pour faire en sorte que nous aménagions les écoles qui étaient délabrées. Ça été la première structure qui nous a fait confiance et la deuxième, c’est le FDFP qui nous a soutenue et permis à nos membres et notre population cible d’avoir des formations. Parce que moi je me dis que tout ce que nous pouvons faire, si vous n’avez pas la formation requise vous êtes à côté. Nous cherchons des appuis mais pour le moment nous ne pensons pas que cela soit aussi urgent puisque dernièrement j’ai demandé à des membres de me prendre des images des écoles qui ne sont pas à la hauteur et des endroits où il n’y a pas d’eau pour que nous fassions des forages plus tard. Il faut avoir des plans de développement de votre structure et c’est en ce moment là que les gens peuvent vous faire confiance. C’est pourquoi, je dis que pour le moment personne ne peut dire qu’il n’a pas de moyens pour avancer. C’est que nous n’avons pas de soutien réel mais nous souhaitons en avoir. Mais il faut, pour que les gens nous fassent confiance, et nous donnent leurs moyens, avoir un plan directeur de notre travail, une méthode cartésienne pour ne pas qu’on dise que c’est une autre fondation de trop. On ne peut pas dire que nous allons jeter du revers de la main, tout appui. Jamais ! Mais nous ne pouvons pas pleurer non plus parce qu’on ne nous soutien pas. La confiance que je demande pour les Eléphants, je demande également que cette même confiance soit placée en la Fondation Yéti afin de l’appuyer pour beaucoup d’ambitions que nous avons diligentées dans nos documents pour dire ce que nous voulons faire pour la population rurale.

Pour les actions que vous avez décidé de mener, avez-vous pris attache avec le premier responsable du football en Côte d’Ivoire, à savoir la Fédération Ivoirienne de football avec à sa tête son président Jacques Anoma ?
J’ai une direction de communication a qui j’ai demandé de prendre rendez-vous avec le président de Fédération Ivoirienne de Football, Jacques Anoma pour lui dire le bien-fondé de toutes nos actions qui constituent un appui pour lui. Parce que nous lui tendons la perche en ce sens qu’à un moment donné, il a bien voulu décorer notre père à titre posthume. C’est une décoration qui nous a fait plaisir et j’ai cherché à le rencontrer à l’époque. Même avant la tenue de la conférence de presse pour annoncer notre soutien aux éléphants et à la Fif, j’ai demandé à le rencontrer mais comme il est très occupé, nous n’avons pas pu. Mais je pense que quand il sera plus libéré, il nous tendra également la perche en nous recevant pour qu’on puisse lui signifier cela de vive voix.

Quel message à l’endroit des Ivoiriens et de ceux qui veulent s’associer à vos actions en faveurs des Eléphants ?
Je leur dis que nous sommes très ouverts. Et nous pensons qu’ils y ont leur place parce que la Côte d’Ivoire, il est vrai que pour les élections on nous a parlé de 6 millions d’électeurs mais nous savons depuis très longtemps les statistiques nous disent que nous sommes à peu près 18 millions donc je pense que ce n’est pas une petite Fondation qui peut avoir la prétention d’avoir toute la place pour soutenir les Eléphants donc ils ont besoin des 18 millions sinon dix millions d’habitants. Donc je pense qu’il y a de la place pour eux. S’ils veulent nous soutenir, nous sommes prêts à être avec eux dans la même barque. S’ils veulent le faire en parallèle, il n’y a pas de problème, nous sommes ouverts à toute action qui puisse montrer que la Côte d’Ivoire unie va à cette coupe du monde pour ne pas faire piètre figure.

Interview réalisée par Lance Touré
(Photo Mélèdje)
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