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Art et Culture Publié le mardi 1 juin 2010 | L’expression

Palais de la culture - Sidiki est parti, Bakaba est (encore) là !

L’acteur Sidiki a déposé sa lettre de démission du Palais de la culture. Dans l’attente de l’avis du chef de production, Gbagbo, le mécontent séjourne encore dans le temple. Le public attend la fin du film ».

Il est parti. Mais il est présent chaque jour à son bureau. Depuis le 18 avril, Sidiki Bakaba, a décidé de plus être le directeur du Palais de la culture. Celui qui dirige le temple de la culture depuis 2001 a déposé sa lettre de démission sur la table du président de la République, Laurent Gbagbo. Après trois démissions verbales, l’acteur a décidé, avec ce renoncement écrit, de franchir le Rubicon. Il veut pour marquer son mécontentement au niveau de l’organisation comme du fonctionnement du temple de la culture. Pourtant presque deux mois après son désistement, le « Guérisseur » tient toujours les rênes de la structure. Une situation que beaucoup personnes ne comprennent pas. « Comment peut-il continuer à être là alors qu’il a démissionné ? », s’interrogent-elles. Des sources proches du dossier révèlent Laurent Gbagbo le chef, de la production, a opposé un refus poli au comédien qui a joué dans « Bako ». Alors qu’il a déjà envoyé de nombreux émissaires vers son ami, le chef de l’Etat ne lui a pas accordé d’audience pour débattre des « vrais problèmes » du palais et pour essayer d’y trouver des solutions. Les nombreuses interventions personnelles de Mme Simone Gbagbo, de Nady Bamba et de l’ambassadeur, Alcide Djédjé, n’ont pas permis d’éteint le feu qui couve. Pourtant, tout ce que l’acteur attend, c’est un « dialogue direct » avec son pote. Une rencontre franche et sincère pour parler de ses attentes mais aussi de sa vision pour la culture. Chose qu’en presque trois années de tentative, il n’a pu obtenir. Gbagbo fuirait-il son « tchèba » ? Rien n’est moins sûr. « J’ai tout fait pour entrer en contact avec lui. Mais jusqu’à présent, il n’a pas donné de réponse à ma demande », témoigne l’homme des planches. Sidiki affirme ne pas comprendre cette attitude et se refuse à aborder certaines questions de fond avec de « simples » envoyés. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase et qui a décidé Bakaba à rendre le tablier est un décret du président Gbagbo fixant un nouveau statut au Palais de la culture. Dans ce nouveau texte, l’ensemble des pouvoirs est concentré aux mains d’un secrétaire général avec une pléthore de directeurs. Conséquence logique et immédiate, le Directeur général deviendrait alors une espèce de reine d’Angleterre confinée à inaugurer les chrysanthèmes. Ce que n’accepte pas le patron du moment. « Si je n’ai pas les mains libres, je ne peux rester au palais. Et si je ne suis pas au palais, je ne reste pas en Côte d’Ivoire. Je ne peux accepter d’être dans mon pays et d’être éloigné de ce qui constitue ma raison de vivre : la culture », a-t-il affirmé avant son départ samedi pour Yaoundé au Cameroun où il participe, avec sa dramatique filmée « Ile de tempêtes », à la 14ème édition du festival cinématographique « Ecrans noirs ». Le départ annoncé de ce monument, acteur et réalisateur de renommée, serait également le résultat de la guerre sans merci que lui a livrée l’ancien ministre de la Culture, Augustin Kouadio Komoé. Celui qui détient actuellement le fauteuil des Mines et de l’Energie, est le père du nouveau statut du temple de la culture de Treichville. Pis, il aura tout fait pour empêcher l’avènement du nouveau statut des travailleurs. Ces derniers ont observé plusieurs jours de grève pour obtenir un changement de leur situation.

M’Bah Aboubakar
Légende : Sidiki Bakaba n’attend que la décision du chef de l’Etat pour adieu au Palais et à la Côte d’Ivoire. Mais, son ami Gbagbo tarde à le recevoir.
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