Le contentieux sur la liste grise a pris fin hier. Le constat est sans ambages : l’opération a suscité peu d’engouement auprès des populations. Doumbia Brahima, directeur central de campagne Adjoint chargé des questions électorales au RDR analyse et en donne les raisons.
Le Patriote : Avez-vous une idée du bilan de l’opération de précontentieux ?
Doumbia Brahima : Nous n’avons pas encore une statistique complète de cette opération. Toutefois, une chose est certaine, c’est que l’opération a mobilisé moins de 10 voire 5% du million de pétitionnaire qui était attendu.
L.P Comment expliquez-vous ce maigre résultat ?
DB : Ce résultat dérisoire peut s’expliquer par le fait que les populations sont fatiguées d’un processus qui n’en finit pas. Elles ne croient plus aux déclarations des politiques. En somme, il y a une espèce de lassitude ou de manque de lisibilité qui se fait ressentir au niveau du peuple, qui veut aller aux élections pour se donner des dirigeants et institutions légitimes dont les mandats sont terminés depuis belle lurette. Ensuite, le changement du mode opératoire a bouleversé les pétitionnaires ainsi que le manque de communication autour d’une opération dont le début a été émaillé de polémique et de confusion. Vous vous souvenez certainement de la levée de boucliers du RHDP contre le nouveau mode opératoire. Enfin, une autre cause, c’est que par sa nature confuse et les polémiques suscitées par le mode opératoire, des formations politiques ne s’y sont pas profondément impliquées à l’instar des phases précédentes. Car, les états-majors politiques n’ont pas été associés à cette opération. C’est une raison fondamentale. Nous avons décrié les comités de réclamations qui ne sont pas légitimes. En tout état de cause, nous faisons confiance au Premier ministre pour que la liste électorale définitive soit établie dans un bref délai.
L.P : Quels commentaires faites-vous par rapport aux moyens financiers mobilisés et le peu de résultat obtenu ?
DB : Cette situation nous donne raison. Il y a eu du gâchis. Un milliard et demi (1.500.000.000FCFA) dépensés pour peu de résultat, c’est vraiment regrettable pour un pays où 50% de la population vit dans la pauvreté. C’est dire que cette étape dite de précontentieux était inopportune. Elle n’avait même pas sa raison d’être car à partir du moment où la liste blanche a été confectionnée selon une procédure consensuelle, on devrait passer à la liste définitive. On ne peut pas faire un contentieux, revenir faire un précontentieux et repartir au contentieux. Tout cela semble être de la cacophonie pour faire plaisir seulement au camp présidentiel. C’est cela la vérité.
Propos recueillis par
I. B. Kamagaté
Le Patriote : Avez-vous une idée du bilan de l’opération de précontentieux ?
Doumbia Brahima : Nous n’avons pas encore une statistique complète de cette opération. Toutefois, une chose est certaine, c’est que l’opération a mobilisé moins de 10 voire 5% du million de pétitionnaire qui était attendu.
L.P Comment expliquez-vous ce maigre résultat ?
DB : Ce résultat dérisoire peut s’expliquer par le fait que les populations sont fatiguées d’un processus qui n’en finit pas. Elles ne croient plus aux déclarations des politiques. En somme, il y a une espèce de lassitude ou de manque de lisibilité qui se fait ressentir au niveau du peuple, qui veut aller aux élections pour se donner des dirigeants et institutions légitimes dont les mandats sont terminés depuis belle lurette. Ensuite, le changement du mode opératoire a bouleversé les pétitionnaires ainsi que le manque de communication autour d’une opération dont le début a été émaillé de polémique et de confusion. Vous vous souvenez certainement de la levée de boucliers du RHDP contre le nouveau mode opératoire. Enfin, une autre cause, c’est que par sa nature confuse et les polémiques suscitées par le mode opératoire, des formations politiques ne s’y sont pas profondément impliquées à l’instar des phases précédentes. Car, les états-majors politiques n’ont pas été associés à cette opération. C’est une raison fondamentale. Nous avons décrié les comités de réclamations qui ne sont pas légitimes. En tout état de cause, nous faisons confiance au Premier ministre pour que la liste électorale définitive soit établie dans un bref délai.
L.P : Quels commentaires faites-vous par rapport aux moyens financiers mobilisés et le peu de résultat obtenu ?
DB : Cette situation nous donne raison. Il y a eu du gâchis. Un milliard et demi (1.500.000.000FCFA) dépensés pour peu de résultat, c’est vraiment regrettable pour un pays où 50% de la population vit dans la pauvreté. C’est dire que cette étape dite de précontentieux était inopportune. Elle n’avait même pas sa raison d’être car à partir du moment où la liste blanche a été confectionnée selon une procédure consensuelle, on devrait passer à la liste définitive. On ne peut pas faire un contentieux, revenir faire un précontentieux et repartir au contentieux. Tout cela semble être de la cacophonie pour faire plaisir seulement au camp présidentiel. C’est cela la vérité.
Propos recueillis par
I. B. Kamagaté