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Art et Culture Publié le vendredi 4 juin 2010 | Le Patriote

Hamed Bakayoko au Patriote: "Continuez d’accompagner notre pays dans son élan de paix"

Hamed Bakayoko au Patriote:
© Le Patriote Par Emma
Rassemblement des républicains - Hamed Bakayoko, directeur central de campagne d’ADO, chargé de la jeunesse
« …, Je suis venu dire bravo à notre Lauréat du prix CNN. Le jeune frère Lebel. Je considère que le prix CNN est un prix prestigieux. Pour nous qui avons flirté un peu avec la presse, nous savons que c’est un prix qui est initié depuis quelques années pour motiver et encourager les journalistes qui font beaucoup d’efforts dans un environnement et un contexte très difficile. Les journalistes américains et occidentaux sont souvent impressionnés de voir dans quelles conditions leurs confrères du Tiers monde travaillent. Ils ne s’imaginent même pas qu’ils puissent produire un travail de qualité dans des conditions pareilles. Je pense que c’est un moment important pour la vie du journal. Je voudrais ajouter que ça fait longtemps, malgré la qualité des articles et des journalistes du Patriote, j’attends que sur le plan local, qu’on nous célèbre. Malheureusement, c’est quand les gens quittent Le Patriote, que subitement, ils sont célébrés. Je ne sais pas si Le Patriote est frappé d’ostracisme, ou alors interdit de prix en Côte d’Ivoire. La remarque est que, à chaque fois que les gens ont quitté Le Patriote, l’année qui a suivi ou les années qui ont suivi, ils ont glané des prix Ebony. Je veux citer comme exemple le jeune frère Touré Moussa. Je suis content pour Le Patriote, car sur la place, c’est l’un des rares quotidiens qui est resté constant, qui a persévéré. Quand vous prenez la plupart des journaux de sa génération, certains n’existent plus, d’autres ont refait plusieurs fois leur mue avec de nouveaux noms. Dans la vie, restez constant, c’est important. Pour un journal qui est créé dans les années 91, cela fait bientôt 20 ans, je pense qu’on a réussi à tenir la barre. C’est pourquoi, je pense que ces genres de moments sont des instants que nous devons savourer. Et je tenais à me déplacer moi-même parce que je reste convaincu que l’un des problèmes de nos sociétés en Afrique, c’est qu’on ne célèbre pas les meilleurs. Voilà, un pays où ’on ne sait pas qui est le meilleur cordonnier, qui est le meilleur boulanger. Dans les pays industrialisés, vous allez voir que dans toutes les disciplines, dans tous les secteurs professionnels, on montre les meilleurs sur des critères et des bases qui sont acceptés par tous. C’est en créant, une saine émulation dans tous les compartiments de la société, qu’on fera bouger les choses pour aller vers le développement. Exemple : lui, notre lauréat du jour, a maintenant l’impérieux devoir de se maintenir à ce niveau ou alors de faire mieux. Et d’autres auront envie de faire comme lui. C’est comme ça qu’on fait avancer les choses. Je suis content, en tout cas, pour la crédibilité du Prix. Le grand problème en Afrique, c’est que quand on a des prix, ils ne sont pas crédibles. C’est important qu’on ait des prix qui soient crédibles dans tous les domaines. Dans les pays développés, c’est constant et c’est permanent. Si c’est par des sondages, on vous indiquera la personnalité politique qui travaille le mieux, la société qui communique le mieux. J’ai écouté récemment un reportage sur un prix prestigieux en France ; le prix du meilleur boulanger. Le meilleur boulanger de France a systématiquement le marché de livraison de pains à l’Elysée. Ainsi, tous les boulangers se battent, améliorent leur qualité pour être le meilleur. Donc, mon jeune frère, je te félicite. Tu honores Le Patriote, tu honores tous tes collègues. Je voudrais saluer au passage le Directeur général, Sanga Charles et son équipe pour le travail qu’ils abattent avec à ses côtés notre aîné Raphaël Lakpé. Ils forment une équipe qui n’a pas la grosse tête. L’équipe travaille avec beaucoup de sérieux et de concentration. Le Patriote est un journal sérieux qui a une âme. Il ne va pas dans tous les sens. C’est un journal qui a sa ligne éditoriale, qu’on l’aime ou pas. Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse aller de l’avant et faire encore mieux. Aller un peu plus loin dans la qualité ; parce que plus tard, l’avenir des journaux va se jouer sur ces critères. Les lecteurs sont de plus en plus exigeants, ils font beaucoup attention, ils se rendent compte très rapidement des titres qui ne sont pas crédibles. Ce que je souhaite, c’est que le journal continue dans le professionnalisme, ne pas provoquer et injurier inutilement. Et accompagner notre pays dans son élan de paix. Pas de titre pour impressionner ou effrayer. Soyons concentrés et gardons toujours la tête froide. Il faut que ce journal continue de rester propre. En tout cas bravo Charles pour le travail accompli dans les conditions que tout le monde sait. Les efforts seront faits pour faire progresser le journal. Je vous exhorte tous à la persévérance. Je voudrais vous dire que vous avez également les félicitations du Président Alassane Dramane Ouattara. J’étais présent quand Charles l’informait de ce Prix là. Je crois que très bientôt, lui-même se manifestera. Je pense que vous êtes une fierté et il faut le demeurer. C’est un Prix qui a été décerné à Kampala par un jury qu’on ne connaît pas. Donc, on ne peut pas dire que ce sont les contradictions ivoiriennes qui ont influencé le jury.
Qu’à partir de ce Prix, Le Patriote attaque tous le prix, Ebony, ainsi que les prix internationaux dans la sous-région, dans le monde pour montrer qu’on est le meilleur journal de la place.»


Alexandre Lebel: “Nous oeuvrerons à ce que le Patriote glane d’autres prix”

«Je suis submergé par tant de marque de sympathie, et par l’honneur que le ministre fait en se déplaçant en personne à la rédaction ici pour nous féliciter. Sincèrement, ce prix, je peux dire que je le dois en partie à M. Charles Sanga qui a eu l’initiative de créer, il y a deux ans, le service des Grandes Enquêtes du Patriote et qui, très tôt, nous a assigné un objectif clair afin de produire un travail de qualité. Il veille à cela. Le 29 mai dernier, j’ai reçu le Prix CNN du meilleur journaliste presse écrite d’Afrique francophone. Je voudrais dédier ce Prix à vous, M. le Ministre, en tant que fondateur du Patriote et à tout le personnel du Patriote. Vous avez dit tantôt que le Patriote paraîtrait être frappé d’ostracisme, si c’était le cas, je vous rassure que depuis le 29 mai, c’est brisé. Et comme le Directeur a pris l’engagement, nous oeuvrerons à ce que le Patriote glane d’autres prix. Je vous remercie infiniment M. le Ministre.

Par MK
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