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Politique Publié le vendredi 4 juin 2010 | Le Patriote

Interview/ Commissaire Ouattara Seydou - (Porte-parole militaire des FN) : “La date des élections doit être un repère pour le désarmement”

© Le Patriote Par Prisca
Sortie de crise: Me Affoussy Bamba clarifie la position des Forces nouvelles
Lundi 22 mars 2010. Abidjan, Cocody, Hôtel du Golf. La porte-parole des Forces nouvelles, Me Affoussy Bamba, entourée de ses principaux collaborateurs, Sékongo Félicien et le commissaire Ouattara Seydou (photo), lève toute équivoque sur la volonté des ex-rebelles à conduire à bon port les accords politiques de Ouagadougou
Le jeudi 27 mai dernier, le Chef d’Etat-major des Forces nouvelles, le Général Soumaila Bakayoko, a animé un point de presse pour annoncer que les FN procéderont, le 15 juin prochain, à Korhogo, au Regroupement, puis à l’Encasernement de leurs éléments retenus pour la Nouvelle Armée de Côte d’Ivoire ainsi qu’à la Démobilisation des autres ex-combattants non retenus pour l’armée. Cette déclaration fait suite à la réduction des commandements de zones qui passent de dix à quatre. Le porte-parole militaire des FN, le Commissaire Ouattara Seydou, explique la nouvelle organisation.

Le Patriote: Monsieur Le porte-parole, à quelques jours seulement de l ‘encasernement des Forces nouvelles à Korhogo, où en est-on exactement, au niveau des préparatifs?
Ouattara Seydou: Nous avons fini les réunions. Et nous avons dégagé ce chronogramme. Il était question de repartir les tâches au niveau des différentes structures qui concourent à la réalisation de ce regroupement-là. Notamment à Korhogo pour la mise en place du Groupement d’Instruction 4. Pour l’instant, dans le chronogramme, nous avons le regroupement avec les différents ateliers, que sont l’atelier d’accueil, l’atelier d’orientation, qui va déboucher sur l’encasernement et la démobilisation. En ce qui concerne l’encasernement, ce sont ceux qui seront retenus pour la Nouvelle Armée qui vont être encasernés. Et leurs armes seront rangées dans les râteliers. Les armes défectueuses seront remises au Centre de commandement intégré (CCI), sous la supervision des Forces impartiales. Ceux qui ne remplissent pas les conditions de la nouvelle armée vont être démobilisés et seront dans l’atelier du Programme nationale de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC). A ce moment-là, parmi les armes qu’ils vont déposer, celles qui seront fonctionnelles vont être remises aux Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), celles qui sont défectueuses vont être recueillies et stockées par le CCI, pour être détruites à la fin.

LP: Le chronogramme que vous avez dressé a été assorti de conditionnalités, notamment au plan du budget.
OS : Ce que je viens de vous dire, n’est que le cheminement du chronogramme. Mais pour que le chronogramme puisse aboutir, il faut que toutes les structures qui vont concourir à la réalisation de ce regroupement qui va aboutir d’une part à l’encasernement et d’autre part à la démobilisation, puissent remplir leurs tâches. Je prends par exemple le ministère de l’Economie et des Finances qui doit pouvoir accomplir les travaux d’aménagement, de reconstruction et de réfection. Pour ce qui concerne le ministère de la Défense, il doit sortir l’équipement nécessaire à l’encasernement des éléments, c’est-à-dire, la literie et autres. Il y a également la mise en place du budget de fonctionnement du groupement d’instruction. C’est-à-dire, le fonctionnement interne du camp. Sans compter les cinquante mille francs de présence aux corps qui vont être versés aux éléments retenus pour l’encasernement. Et les cinq cent mille francs pour le solde de tout compte. Parce qu’on ne peut pas aujourd’hui vous dire quel est le pourcentage des éléments démobilisés qui vont choisir les cinq cent mile francs pour solde de tout compte. Parce que certains estiment que cette somme en espèces ne peut pas suffire à faire grand-chose. Par conséquent, ils vont espérer avoir des projets à hauteur de la même somme pour être réinsérés et réhabilités.

LP: A quelques jours seulement de l’événement n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter? Korhogo ne sera-t-il pas un rendez-vous manqué?
OS : Amani N’Guessan qui est le ministre de la Défense a soutenu que la Banque africaine de développement a envisagé de venir en aide à l’Etat de Côte d’Ivoire et que tout est fin prêt pour que le regroupement de Korhogo ait lieu. Donc, nous osons espérer et nous osons croire que cela se fera.

LP: On peut donc rêver avec vous que Korhogo ne sera pas qu’un effet d’annonce?
OS: Comme cela a été dit par un des responsables de l’Etat, en l’occurrence, le ministre de la Défense, nous osons croire. Et nous voulons franchir le cap du rêve pour que tout soit fin prêt réellement.

LP: En annonçant le cap du 15 juin, les Forces nouvelles s’inscrivent-elles dans le schéma « désarmement avant les élections »?
OS: Non ! Nous ne nous inscrivons pas dans le schéma « désarmement avant les élections ». Parce qu’il ne faut pas transgresser les textes. L’Accord politique de Ouagadougou est clair. Il dit que le désarmement ou le regroupement ou l’encasernement devait se faire ou se terminer un mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle. Ce que le texte dit est clair. Il dit qu’il faut d’abord la date des élections pour que l’obligation soit faite aux militaires pour être prêts à être encasernées, pour être prêts à répondre à toutes sollicitations, dans le sens de la sécurisation du processus électoral un mois avant la date fixée pour la présidentielle. Donc, en réalité, la date des élections doit être un repère pour la finalisation ou la finition du regroupement, en quelque sorte.

LP: Avec les opérations annoncées, les Forces nouvelles ont annoncé une nouvelle nomenclature avec l’avènement de quatre Groupements d’instruction (GI), en lieu et place des dix commandements de zones. Alors qui part et qui reste?
OS: Personne ne partira quelque part et personne ne restera quelque part. C’est une nouvelle réorganisation. Au moment où on mettait en place les dix zones, il y avait plus de commandants de zone ou de personnes militaires répondant aux critères de commandement de zones. Certains ont servi ailleurs, d’autres ont été nommés commandants de zones. Aujourd’hui, il y a une réduction de ces zones-là, en Groupements d’instruction dont quatre. Donc des gens compétents avec des critères bien déterminés seront nommées à ces postes sur proposition du chef d’Etat major des FAFN.

LP: Quels sont les critères de nomination à ces postes de responsables de Groupements d’instruction?

OS: Je ne saurai vous le dire. C’est sûrement au chef suprême des Forces armées des Forces nouvelles de vous dire quels sont les critères qui lui sied et qu’il a retenus pour la désignation des commandants. Ce qui est sûr, c’est que c’est universel. Dans toute armée, la nomination d’un chef de service, d’un chef de commandement répond toujours à des critères.

LP: Dans ce cas, que vont devenir ceux qui ne seront pas retenus pour diriger tel ou tel Groupement d’instruction?
OS: Il y a beaucoup de services et beaucoup de départements à l’Etat-major. Et donc, des gens seront appelés à animer ces services ou ces départements. D’autres resteront sur le terrain. Il y a toujours de la place pour le commandement. Le commandement, ce n’est pas seulement le terrain. Le commandement, c’est aussi le bureau, c’est la conception. Donc, vous allez trouver à l’Etat-major des responsables chargés de l’effectif, des opérations, des renseignements, etc. Donc, il y a toujours quelque chose à faire.
Coulibaly Brahima
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