walf.sn - Depuis la guerre civile de 2002-2003, la tenue d'élections présidentielles tarde à se réaliser. Retenues depuis 2005, ces consultations devaient sortir le pays de la crise politique dans laquelle il s'est enlisé. Mais aujourd'hui, l'immobilisme et l'impasse sur le terrain ‘consternent’ l'Organisation des Nations unies qui craint un regain de la violence.
Les populations ivoiriennes commencent à se lasser des interminables rendez-vous électoraux qui ne se concrétisent jamais. Une situation de lassitude qui amena l'opposition à descendre dans les rues, en février dernier, pour réclamer la tenue d'élections. Aujourd'hui, malgré les multiples sommations de la communauté internationale, le président Laurent Gbagbo ne parvient toujours pas à fixer une date. Déjà, le 6 mai 2010, l'opposition ivoirienne avait rejeté le projet de la relance du processus, réclamant la publication complète de la liste de tous les votants. Cela, au moment où le gouvernement a du mal à achever la campagne foraine devant déterminer le dispositif national des électeurs. C'est d'ailleurs cette situation qui amène le chef de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire à alerter l'opinion sur l'urgence de la tenue des élections présidentielles dans ce pays. ‘L'impasse politique est à peine encourageante’, fait remarquer Choi Young Jun. Le représentant de l'Onu en Côte d'Ivoire se dit ‘consterné par l'impasse politique dans ce pays ouest-africain’. C'est pour cette raison qu'il a ‘recommandé que l'Onuci maintienne sa force jusqu'à la fin de l'année’. Ce démembrement de l'Onu a été mis en place en 2004 pour accompagner le processus de paix en Côte d'Ivoire. Il est actuellement composé de 8 500 soldats et policiers dont la mission principale est de ‘contrôler le cessez-le-feu’. Mais le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a proposé dans son dernier rapport sur l'Onuci, que sa mission soit maintenue jusqu'à la fin de l'année 2010.
Pour le moment, le Conseil de sécurité poursuit ses réflexions afin de favoriser ‘un vote sur la prorogation d'un mois, du mandat de l'Onuci’. Cela concerne également le contingent français en place et dont le mandat expire ce 30 juin. Un projet qui ne sera pas facile à soutenir dans le contexte actuel marqué par une certaine froideur dans les relations entre la France et la Côte d'Ivoire. Le président Laurent Gbagbo n'ayant pas jugé opportun de se rendre au 25e sommet Afrique-France qui s'est tenu lundi à Nice. Le président Nicolas Sarkozy menant une forte pression sur son homologue ivoirien afin que les élections aient lieu dans les plus brefs délais. Mais il y a aussi la médiation du président burkinabé et dont l'efficacité se pose de plus en plus dans la crise ivoirienne. Interrogé sur la chaîne française, France 24, en marge du sommet France-Afrique, Blaise Compaoré n'avait pas caché sa volonté de passer le témoin à un pays comme le Sénégal. ‘Mes limites peuvent être atteintes au cours de cette année’, avertit-il. Mais, peut-on avoir un autre facilitateur plus aguerri et maîtrisant mieux que lui le dossier ivoirien. C'est la question que l'on se pose désormais dans un pays où les principaux acteurs politiques semblent perdre le fil du dialogue.
Abdoul Aziz AGNE
Les populations ivoiriennes commencent à se lasser des interminables rendez-vous électoraux qui ne se concrétisent jamais. Une situation de lassitude qui amena l'opposition à descendre dans les rues, en février dernier, pour réclamer la tenue d'élections. Aujourd'hui, malgré les multiples sommations de la communauté internationale, le président Laurent Gbagbo ne parvient toujours pas à fixer une date. Déjà, le 6 mai 2010, l'opposition ivoirienne avait rejeté le projet de la relance du processus, réclamant la publication complète de la liste de tous les votants. Cela, au moment où le gouvernement a du mal à achever la campagne foraine devant déterminer le dispositif national des électeurs. C'est d'ailleurs cette situation qui amène le chef de l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire à alerter l'opinion sur l'urgence de la tenue des élections présidentielles dans ce pays. ‘L'impasse politique est à peine encourageante’, fait remarquer Choi Young Jun. Le représentant de l'Onu en Côte d'Ivoire se dit ‘consterné par l'impasse politique dans ce pays ouest-africain’. C'est pour cette raison qu'il a ‘recommandé que l'Onuci maintienne sa force jusqu'à la fin de l'année’. Ce démembrement de l'Onu a été mis en place en 2004 pour accompagner le processus de paix en Côte d'Ivoire. Il est actuellement composé de 8 500 soldats et policiers dont la mission principale est de ‘contrôler le cessez-le-feu’. Mais le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a proposé dans son dernier rapport sur l'Onuci, que sa mission soit maintenue jusqu'à la fin de l'année 2010.
Pour le moment, le Conseil de sécurité poursuit ses réflexions afin de favoriser ‘un vote sur la prorogation d'un mois, du mandat de l'Onuci’. Cela concerne également le contingent français en place et dont le mandat expire ce 30 juin. Un projet qui ne sera pas facile à soutenir dans le contexte actuel marqué par une certaine froideur dans les relations entre la France et la Côte d'Ivoire. Le président Laurent Gbagbo n'ayant pas jugé opportun de se rendre au 25e sommet Afrique-France qui s'est tenu lundi à Nice. Le président Nicolas Sarkozy menant une forte pression sur son homologue ivoirien afin que les élections aient lieu dans les plus brefs délais. Mais il y a aussi la médiation du président burkinabé et dont l'efficacité se pose de plus en plus dans la crise ivoirienne. Interrogé sur la chaîne française, France 24, en marge du sommet France-Afrique, Blaise Compaoré n'avait pas caché sa volonté de passer le témoin à un pays comme le Sénégal. ‘Mes limites peuvent être atteintes au cours de cette année’, avertit-il. Mais, peut-on avoir un autre facilitateur plus aguerri et maîtrisant mieux que lui le dossier ivoirien. C'est la question que l'on se pose désormais dans un pays où les principaux acteurs politiques semblent perdre le fil du dialogue.
Abdoul Aziz AGNE