Al Moustapha était récemment au Koweït. Comme il est un homme de grande importance sous cette refondation, qui magnifie les médiocres et les incompétents, il fallait bien que les Ivoiriens en soient informés. Notre homme refuse d’être. Il préfère plutôt paraître. Selon ses propres dires, il est allé au Koweït, sur invitation d’amis et là bas, il a rencontré des opérateurs économiques qui sont prêts à venir construire des maisons pour les forces de défense et de sécurité et à monter des usines pour employer des jeunes ivoiriens. Sans doute, l’Etat doit pouvoir décorer ce monsieur qui prend sur lui la résolution de trouver des financiers pour le développement national. En lisant les propose d’AL Moustapha qui n’est ni ministre, ni diplomate et qui se plait à dire qu’il était le « seul noir » à l’aéroport du Koweït comme l’autre l’était quand il étudiait à l’université de Manchester, on comprend aisément pourquoi la Côte d’Ivoire est dans la nasse et la banqueroute sans commune mesure, depuis les dix ans de refondation. N’importe qui peut se lever, pourvu qu’il fasse partie de la galaxie dite patriotique, et parler au nom de notre pays. Les choses fonctionnent ainsi depuis une décennie, parce que le pouvoir issu de la rue a décidé de donner les leviers de commandement au général dit de la rue et à ses amis. Comment dans un Etat normal, Al Moustapha qui n’est nullement un modèle de vertu peut aller rencontrer de pseudo opérateurs économiques sur le dos de la Côte d’Ivoire ? Tous ceux qui vivent dans ce pays sont assez avertis sur les frasques de cet individu, champion notoirement connu en escroquerie et ancien bandit de grand chemin. Il n’y a vraiment que sous le FPI que de tels filous peuvent se donner la contenance d’avoir voix au chapitre. On est bien curieux de savoir ce que ce monsieur a pu obtenir de concret, tant son discours pose problème, s’il ne suscite par carrément l’hilarité. L’émission du « coq à l’âne » serait encore de vigueur, qu’il en serait un lauréat. Quand le journaliste lui demande « les temps forts de sa visite » au Koweït, voici la réponse bien cocasse de notre bonhomme : « Il y a trois heures de décalage entre la Côte d’Ivoire et le Koweït. A mon arrivée à l’aéroport, j’étais très émerveillé. J’étais le seul Noir… ». Il ne faut pas en rire. Le psychodrame ivoirien est vraiment entier!
au jour le jour
Soro chez Bédié, aujourd’hui
Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume sera, ce matin à 10H, à la résidence du président Henri Konan Bédié. Une rencontre avec le président du PDCI-RDA qui, selon des sources, va permettre aux deux personnalités d’échanger sur la situation sociopolitique actuelle marquée par la fin du contentieux sur la liste « grise » depuis le 5 juin dernier.
Nettoyage à la fonction publique et à l’ENA
La corruption du régime au grand jour
Si ce régime de la refondation était une plaie, sa puanteur serait insupportable. Sous la pression de l’opinion, Laurent Gbagbo, chef de l’Etat a fini par craquer. Le jeudi 3 juin dernier, au conseil des ministres, sur proposition du ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Laurent Gbagbo s’est séparé de certains cadres Au niveau de l’Ecole nationale de l’administration (ENA), il s’agit du Directeur général, du secrétaire général, du Directeur école de gestion économique et financière, du Directeur de la formation continue. Au ministère de la Fonction Publique et de l’Emploi, le Directeur de la formation et des concours, le Directeur de la gestion du personnel civil, du Directeur des stratégies et programmation d’emploi ont été également degommés. Même si le communiqué du conseil ne dit pas un mot sur les motifs des nouvelles nominations opérées, les Ivoiriens ont vite deviné qu’il s’agit de la corruption rampante tant décriée. C’est un secret de polichinelle que les concours d’accès à la fonction publique depuis l’ascension des profs sont vendus comme des légumes sur des étales. Au vu et au su de tout le monde. Bien plus que de l’imagination, les prix sont devenus usuels : sous-officiers police/ gendarmerie : 600.000 FCFA, officiers : 1 million à 2 millions FCFA, Commissaires de police : 2 millions à 3 millions FCFA.
L’Administration gangrenée
L’ENA naguère vitrine de l’administration Ivoirienne et même de la sous-région est tombée en décrépitude. Cette sève nourricière offre à l’administration les membres du corps préfectoral, les diplomates de carrière, les magistrats, les agents des impôts, du trésor…..Mais hélas ! Mille fois hélas !
Les refondateurs ont transformé ce haut temple en véritable marché où les médiocres et les plus offrant ont pions sur rue. Voici les prix affichés : Pour le cycle supérieur Administration publique : 2 millions FCFA, pour le cycle supérieur dit de la magistrature : 2,5 millions FCFA, pour le cycle moyen supérieur : 1,3 million FCFA et pour le cycle moyen 800 000 FCFA.
L’Ecole normale supérieure (ENS), l’école des Douanes, les CAFOP (……..) n’échappent pas au fléau. Chaque structure a ses réseaux, ses démarcheurs. Charles Blé Goudé, patron des jeunes patriotes et l’épouse du ministre Hubert Oulaye ont été régulièrement cités comme les filières porteuses de cette fraude à grande échelle.
Ainsi, le pouvoir a fait recruter à tour de bras des cadres ( ?) au parcours douteux qui font aujourd’hui la pluie et le beau temps de l’administration. On peut citer Idriss Ouattara, président des agoras et parlements, cadre aux impôts, Kouakou Brou (KB), parrain de la FESCI, sous-directeur de la police maritime…. Les commissaires et les officiers de police, on en compte à la pèle. Des indisciplinés notoires qui défient au quotidien leur hiérarchie.
Des marchands ont été régulièrement pris la main dans le sac mais la procédure a fondu entre deux bureaux.
Le fils de l’ex-directeur Djè Bi Serges, agent comptable au trésor public Abidjan Sud a été mis brièvement aux arrêts en 2008 pour abus de confiance portant sur la somme de 11,5 millions Fcfa. Des candidats aux concours d’entrée à l’ENA qu’il avait promis en vain la réussite contre espèces sonnantes et trébuchantes, avaient plainte devant les autorités policières et singulièrement les éléments du 36 ème arrondissement. Malgré la véracité des faits, les plaignants n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Le mis en cause a été libéré après des coups de fil téléphonique. Tel père tel fils, la sagesse populaire n’a été pas prise à défaut. A preuve, l’ex-directeur himself, Djè Bi Irié avait mis en cause dans une affaire de coffre éventré de l’ENA et dont le préjudice était évalué à 61 millions FCFA.
Ce n’est pas tout, il y’a aussi le cas du président de la jeunesse communal de Cocody, cadre FPI, Boga Raymond, un homme à Charles Blé Goudé. Se faisant passer pour l’ami de l’ex DG de l’ENA a réussi à tromper la vigilance de quelques candidats à qui il a soutiré 20 millions FCFA. Lui aussi ses parrains l’ont tiré des griefs de la Police.
Après avoir nié puis banaliser ce fléau, l’ex-ministre de la fonction publique et de l’emploi, Hubert Oulaye a finit par créer par arrêté N° 8762/MFPE/CAB du 24 juillet 2008 un comité de lutte contre la fraude. Cette structure devrait suivre l’organisation des concours administratifs, recevoir et analyser les réclamations éventuelles, donner des avis et faire des rapports sur le déroulement des concours. Une opération de marketing. Pas plus.
L’impuissance tragique
« S’il y a des criminels dans la cité, on organise la police, on renforce ses moyens en vue de faire échouer les criminels. Donc, j’ai engagé au niveau de l’ENA une série de réformes des concours. J’ai mis en place un comité de lutte contre la fraude chargé de suivre tous les concours, à partir de l’inscription jusqu’à la proclamation des résultats », se défend s’en convaincre le ministre Hubert Oulaye. L’ex-ministre de la sécurité, Dja Blé Joseph qui avait osé affronter la fraude au sein de la police nationale a payé pour son outrecuidance. A moins secousse du gouvernement Charles Konan Banny, cet ancien patron des services de renseignements des services de police a été limogé par Laurent Gbagbo. Tant pis pour lui dans un pays de grilleurs d’arachides. La commission de moralité de la police nationale installée et conduite par le contrôleur général Kouassi Yao, selon des indiscrétions, a abattu un travail remarquable. Les conclusions ont été transmises au successeur de Dja Blé Joseph, le ministre Désiré Tagro. Et puis plus rien. Les conclusions de l’audit ont été classées sans suite. Les refondateurs ont gravement infectés l’administration. Dans quelques, les effets se feront plus sentir. Des produits de la courte échelle peuvent-ils se transformer en modèle ? Quel modèle ? Vous comprendrez l’impuissance tragique qu’ils affichent devant la gangrène de la corruption et du racket tous azimuts. Ils sont acteurs et complices. Koulibaly Mamadou, n°2 du régime, 2ème vice-président du Fpi, bouleversé par l’ampleur du fléau se tient à distance et incendie ses compagnons. Comme le dit la sagesse populaire, quand il pleut, chacun protège sa tête. Dommage ! Le pays est tombé très bas. Mais rien n’est perdu. Les hommes pour le remettre sur les rails existent.
Coulibaly Brahima
au jour le jour
Soro chez Bédié, aujourd’hui
Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume sera, ce matin à 10H, à la résidence du président Henri Konan Bédié. Une rencontre avec le président du PDCI-RDA qui, selon des sources, va permettre aux deux personnalités d’échanger sur la situation sociopolitique actuelle marquée par la fin du contentieux sur la liste « grise » depuis le 5 juin dernier.
Nettoyage à la fonction publique et à l’ENA
La corruption du régime au grand jour
Si ce régime de la refondation était une plaie, sa puanteur serait insupportable. Sous la pression de l’opinion, Laurent Gbagbo, chef de l’Etat a fini par craquer. Le jeudi 3 juin dernier, au conseil des ministres, sur proposition du ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Laurent Gbagbo s’est séparé de certains cadres Au niveau de l’Ecole nationale de l’administration (ENA), il s’agit du Directeur général, du secrétaire général, du Directeur école de gestion économique et financière, du Directeur de la formation continue. Au ministère de la Fonction Publique et de l’Emploi, le Directeur de la formation et des concours, le Directeur de la gestion du personnel civil, du Directeur des stratégies et programmation d’emploi ont été également degommés. Même si le communiqué du conseil ne dit pas un mot sur les motifs des nouvelles nominations opérées, les Ivoiriens ont vite deviné qu’il s’agit de la corruption rampante tant décriée. C’est un secret de polichinelle que les concours d’accès à la fonction publique depuis l’ascension des profs sont vendus comme des légumes sur des étales. Au vu et au su de tout le monde. Bien plus que de l’imagination, les prix sont devenus usuels : sous-officiers police/ gendarmerie : 600.000 FCFA, officiers : 1 million à 2 millions FCFA, Commissaires de police : 2 millions à 3 millions FCFA.
L’Administration gangrenée
L’ENA naguère vitrine de l’administration Ivoirienne et même de la sous-région est tombée en décrépitude. Cette sève nourricière offre à l’administration les membres du corps préfectoral, les diplomates de carrière, les magistrats, les agents des impôts, du trésor…..Mais hélas ! Mille fois hélas !
Les refondateurs ont transformé ce haut temple en véritable marché où les médiocres et les plus offrant ont pions sur rue. Voici les prix affichés : Pour le cycle supérieur Administration publique : 2 millions FCFA, pour le cycle supérieur dit de la magistrature : 2,5 millions FCFA, pour le cycle moyen supérieur : 1,3 million FCFA et pour le cycle moyen 800 000 FCFA.
L’Ecole normale supérieure (ENS), l’école des Douanes, les CAFOP (……..) n’échappent pas au fléau. Chaque structure a ses réseaux, ses démarcheurs. Charles Blé Goudé, patron des jeunes patriotes et l’épouse du ministre Hubert Oulaye ont été régulièrement cités comme les filières porteuses de cette fraude à grande échelle.
Ainsi, le pouvoir a fait recruter à tour de bras des cadres ( ?) au parcours douteux qui font aujourd’hui la pluie et le beau temps de l’administration. On peut citer Idriss Ouattara, président des agoras et parlements, cadre aux impôts, Kouakou Brou (KB), parrain de la FESCI, sous-directeur de la police maritime…. Les commissaires et les officiers de police, on en compte à la pèle. Des indisciplinés notoires qui défient au quotidien leur hiérarchie.
Des marchands ont été régulièrement pris la main dans le sac mais la procédure a fondu entre deux bureaux.
Le fils de l’ex-directeur Djè Bi Serges, agent comptable au trésor public Abidjan Sud a été mis brièvement aux arrêts en 2008 pour abus de confiance portant sur la somme de 11,5 millions Fcfa. Des candidats aux concours d’entrée à l’ENA qu’il avait promis en vain la réussite contre espèces sonnantes et trébuchantes, avaient plainte devant les autorités policières et singulièrement les éléments du 36 ème arrondissement. Malgré la véracité des faits, les plaignants n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Le mis en cause a été libéré après des coups de fil téléphonique. Tel père tel fils, la sagesse populaire n’a été pas prise à défaut. A preuve, l’ex-directeur himself, Djè Bi Irié avait mis en cause dans une affaire de coffre éventré de l’ENA et dont le préjudice était évalué à 61 millions FCFA.
Ce n’est pas tout, il y’a aussi le cas du président de la jeunesse communal de Cocody, cadre FPI, Boga Raymond, un homme à Charles Blé Goudé. Se faisant passer pour l’ami de l’ex DG de l’ENA a réussi à tromper la vigilance de quelques candidats à qui il a soutiré 20 millions FCFA. Lui aussi ses parrains l’ont tiré des griefs de la Police.
Après avoir nié puis banaliser ce fléau, l’ex-ministre de la fonction publique et de l’emploi, Hubert Oulaye a finit par créer par arrêté N° 8762/MFPE/CAB du 24 juillet 2008 un comité de lutte contre la fraude. Cette structure devrait suivre l’organisation des concours administratifs, recevoir et analyser les réclamations éventuelles, donner des avis et faire des rapports sur le déroulement des concours. Une opération de marketing. Pas plus.
L’impuissance tragique
« S’il y a des criminels dans la cité, on organise la police, on renforce ses moyens en vue de faire échouer les criminels. Donc, j’ai engagé au niveau de l’ENA une série de réformes des concours. J’ai mis en place un comité de lutte contre la fraude chargé de suivre tous les concours, à partir de l’inscription jusqu’à la proclamation des résultats », se défend s’en convaincre le ministre Hubert Oulaye. L’ex-ministre de la sécurité, Dja Blé Joseph qui avait osé affronter la fraude au sein de la police nationale a payé pour son outrecuidance. A moins secousse du gouvernement Charles Konan Banny, cet ancien patron des services de renseignements des services de police a été limogé par Laurent Gbagbo. Tant pis pour lui dans un pays de grilleurs d’arachides. La commission de moralité de la police nationale installée et conduite par le contrôleur général Kouassi Yao, selon des indiscrétions, a abattu un travail remarquable. Les conclusions ont été transmises au successeur de Dja Blé Joseph, le ministre Désiré Tagro. Et puis plus rien. Les conclusions de l’audit ont été classées sans suite. Les refondateurs ont gravement infectés l’administration. Dans quelques, les effets se feront plus sentir. Des produits de la courte échelle peuvent-ils se transformer en modèle ? Quel modèle ? Vous comprendrez l’impuissance tragique qu’ils affichent devant la gangrène de la corruption et du racket tous azimuts. Ils sont acteurs et complices. Koulibaly Mamadou, n°2 du régime, 2ème vice-président du Fpi, bouleversé par l’ampleur du fléau se tient à distance et incendie ses compagnons. Comme le dit la sagesse populaire, quand il pleut, chacun protège sa tête. Dommage ! Le pays est tombé très bas. Mais rien n’est perdu. Les hommes pour le remettre sur les rails existent.
Coulibaly Brahima