x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 5 juin 2010 | Le Patriote

Contribution Aly Touré (Ancien Président des Libéraux d’Afrique): “On ne gère pas un pays avec une diplomatie tumultueuse”

© Le Patriote Par Prisca
Relance du processus de sortie de crise : Gbagbo a rencontré Bédié
Lundi 10 mai 2010. Abidjan, Cocody. Résidence du Président Henri Konan Bédié. Le Président du PDCI-RDA reçoit le chef de l`état dans le cadre de la relance du processus de sortie de crise. Photo: le Premier ministre Guillaume Soro faisant le compte-rendu à la presse
Conformément à ses déclarations et promesses tenues lors du colloque international autour de la thématique, ’’Nouveau monde, Nouveau capitalisme’’ les 07 et 08 janvier 2010 à Paris(France) qu’il a co-présidé avec le Premier ministre portugais José Socrates, le Président de la République Français,e Nicolas Sarkoz,y a joint l’acte à la parole à la faveur du 25ème sommet Afrique-France qui s’est achevé le Mardi 1er juin 2010 à Nice.

En effet, le colloque international qui s’est tenu en janvier dernier avait enregistré la participation des gouvernants, des experts et des universitaires venus du monde entier débattre à Paris, des transformations du capitalisme et de la manière dont la crise a transformé aujourd’hui notre vision du monde et le monde lui-même.

C’est à cette occasion que le Président de la République Française avait plaidé pour une gouvernance mondiale, gouvernance dans laquelle, l’Afrique devrait prendre toute sa place.

Pour avoir participé à cette manifestation au nom du RDR, permette-nous de faire cette contribution.

Le 25ème sommet Afrique-France qui s’est déroulé du 31 Mai au 1er Juin 2010 à Nice(France) en présence d`une quarantaine de chefs d`État et de gouvernement a été une occasion pour la France d’échanger avec les Africains sur "la place de l`Afrique dans la gouvernance mondiale", "la paix et la sécurité" ou les enjeux climatiques.

Par ailleurs, ce fut l’occasion pour Nicolas Sarkozy de plaider pour une «nouvelle relation franco-africaine, partenariale et décomplexée»
C’est pour cela que nous n’avons pas compris l’interview donné par le Chef de l’Etat ivoirien à RFI à la veille dudit sommet.

Nous pensons que le Président ivoirien a privé notre pays d’une tribune importante.

Pour nous les libéraux, les relations internationales sont perçues comme un facteur de progrès et de changement.

Mais à bien y regarder peut-être que le Président Laurent Gbagbo n’avait pas tort de ne pas y aller pour la simple raison qu’il donne plus d’importance au contentieux avec Messieurs Chirac et De Villepin qu’aux opportunités offertes à la Cote d’Ivoire.

La préoccupation n’était pas de savoir la raison pour laquelle il refusait d’y aller mais plutôt que gagnerait la Cote d’Ivoire en y allant.
Quel dommage pour la Cote d’Ivoire!

Par ailleurs, il est bon de souligner que ce 25ème sommet a aussi enregistré la participation des opérateurs économiques et de la société civile.

Dans une interview accordée au quotidien le Monde, en date du 1er Juin 2010 et répondant à une question du journaliste qui l’interrogeait,le Président Paul Kagamé du Rwanda a dit et je cite: «Nous avons besoin de partenaires – la France, l`Allemagne ou la Chine -, mais pas de maîtres. C`est ma ligne de conduite».

Nous sommes totalement d’accord avec cette conviction qui, pour nous, est une donne non négociable.

Il continue en disant que l`approche est plus pragmatique avec M. Sarkozy. La France a besoin de cette nouvelle approche basée sur le respect mutuel. Elle doit reconnaître que nous avons pris nos affaires en main»

Entre la méthode du Président Gbagbo et celle de son homologue du Rwanda, je préfère de loin celle du Président Kagamé et cela pour trois raisons:

1-On ne gère pas un pays avec une diplomatie tumultueuse.

2-On ne confond pas un conflit de personnes et un conflit entre deux Etats.

3-Enfin, il faut peut-être que le Président Gbagbo s’inspire de la vision du Dr Alassane Dramane Ouattara qui en matière de partenariat entre le Nord et le Sud, préfère la coopération à une confrontation ruineuse.

Selon lui (Alassane Ouattara) et je le cite: «seule la mise en place d’un véritable partenariat entre le Nord et le Sud est susceptible de corriger un tant soit peu les disparités criantes. C’est l’objectif du NEPAD».

En Conclusion, nous pouvons dire que ce 25ème sommet Afrique-France a été une occasion pour les Africains d’échanger avec la France et par la même occasion, souhaiterions que le Président Nicolas Sarkozy prenne des initiatives l`an prochain durant la présidence française du G8 et du G20.

Dans le même temps, les Africains devraient inscrire à l’ordre du jour du prochain sommet de l’UA (Union Africaine), ces questions fondamentales relatives à la sécurité, à la gouvernance internationale et à la place des Africains dans les Organisations et Institutions Internationales afin de parler d’une seule voix.

Libéralement votre, Aly Touré
Ancien Président des Libéraux d’Afrique
Secrétaire National du RDR chargé des Institutions et Organismes Internationaux
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ