Le défi était de taille pour le patron des républicains en mettant le cap hier après midi, sur Bonoua, siège du royaume des Abouré dans la région natale de Simone Ehivet Gbagbo, la première dame de Côte d’Ivoire. Peu avant l’arrivée de l’unique Premier ministre de Félix Houphouët Boigny, des rumeurs faisaient état de la volonté des proches de Simone Gbagbo de saboter l’arrivée du leader des républicains dans le pays des Atouvlè. Assurément, la forte pluie qui s’est abattue sur la ville, des heures durant, avant l’arrivée de Ouattara a sans doute exorcisé le pays Abouré. Les premiers signes du bon présage sont apparus avec la rencontre entre le prince de Kong et le roi Aouré Aka autour de 17h. Dans un discours clair et limpide, Ouattara a donné au souverain et à sa cour, les raisons de sa candidature, qui tiennent essentiellement dans sa passion à sauver la Côte d’Ivoire en crise, comme il l’a fait en 1990 sous Houphouët Boigny, avant de confier sa candidature à la caution morale des Abouré. Subjugué par le discours et surtout la sincérité de son hôte, le roi, par l’entremise de son porte parole, ne pouvait qu’adhérer au message du numéro 1 du parti libéral : « Si la politique est connue pour être l’art du mensonge, Alassane Ouattara, lui, dit la vérité. Puisse Dieu vous promouvoir au soir du 31 octobre 2010 ». Non sans rappeler ce qu’ADO a fait comme actions à son endroit. Avec ses bons augures, c’est un stade bien garni qui a réservé un accueil chaleureux et cordial au candidat à la Magistrature Suprême.
Le roi de Bonoua à Ado : « Vous êtes un homme qui dit la vérité »
Auréolé d’une grande réputation avant son arrivée en terre Abouré, Ouattara n’a pas failli à sa posture d’homme de paix et de réconciliation. Après avoir salué la mémoire de Jean Baptiste Améthier et de Adiko Niamké, il a rendu hommage à Mathieu Ekra et à sa « sœur », la première dame de Côte d’Ivoire. Devant un public heureux de toucher et d’entendre le banquier et le financier de renommée mondiale, ADO a fait l’état des lieux de son pays vermoulu et arriéré, avec la décennie de pouvoir de la refondation : « J’ai parcouru plus de 25000km à travers la Côte d’Ivoire pour écouter mes compatriotes. J’ai entendu des choses qui m’ont profondément troublé et fait honte pour la Côte d’Ivoire… La pauvreté est partout, dans les villes comme dans les villages. Le chômage des jeunes est terrible. C’est une situation inacceptable à laquelle je ne pouvais pas rester insensible. J’ai accepté de me mettre à votre disposition ». Poursuivant, ADO a donné des gages sur sa capacité à reconstruire la Côte d’Ivoire. « De 1990 à 1993, j’ai sauvé mon pays… De même quand j’étais au FMI, j’avais en charge 120 pays dont nombreux étaient en grande crise. Le financement, je l’obtiendrai parce que mon premier métier, c’est d’être banquier et financier. Ne vous inquiétez pas et ne croyez pas aux balivernes des gens qui disent : « mais où il va trouver tout cet argent ». Ces gens là n’ont jamais travaillé donc ils ne peuvent pas trouver de l’argent pour leurs compatriotes. En cinq ans, je tiendrai mes engagements », a déclaré Ouattara, dans un stade tout acquis à sa cause. Depuis Bonoua, ADO est revenu sur l’importance de la date du 31 octobre prochain : « Bien sûr, nous sommes quatorze candidats mais vous devez choisir le meilleur candidat. N’écoutez pas ceux qui veulent encore cinq ans. Premier Gaou n’est pas Gaou, c’est deuxième Gaou qui est gnata. On les a vus mais pas au travail ».
Ado aux refondateurs : « Premier gaou n’est pas gaou…. »
C’est pourquoi, Ouattara a exhorté ses compatriotes à se poser ces questions essentielles : « qui peut faire quoi ? Qui a les meilleures solutions pour redresser la Côte d’ Ivoire ? En mettant votre bulletin dans l’urne, pensez à vos enfants, à vous-mêmes, à votre avenir et à la Côte d’Ivoire. Moi, je ne tiens compte ni de la région ni de la religion ». Comme il ne cesse de le faire depuis de nombreuses années, Alassane Ouattara a inscrit sa quête sous le sceau du pardon et de la réconciliation. « ADO est un homme de paix. J’ai été humilié, on a failli me tuer, on a déterré le corps de ma mère. Mais j’ai tout pardonné. Il n’y aura pas de vengeance. Un bon président est celui qui aime ses compatriotes », a-t-il dit à ses concitoyens.
Auparavant, précisément à 13h20, Alassane Ouattara s’est adressé aux populations d’Adiaké. Après avoir rendu hommage au ministre Ehui Bernard, fils de la région et salué la solidité du RHDP, le patron des républicains a égrené les maux dont souffre la Côte d’Ivoire, depuis l’avènement de la refondation : « Partout où je suis passé, j’ai vu la même chose, malheureusement. J’ai constaté que les Ivoiriens sont fatigués, que la majorité n’arrive pas à se nourrir, à se soigner… Face aux problèmes, j’ai des solutions. Tenez bon ! Ça a été long. Dix ans. Mais dans quelques semaines, ce sera fini. Je demande un mandat de cinq ans pour reconstruire la Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi Ouattara a prévu, après son élection, un investissement de 66 milliards pour Adiaké. Pour sûr, la communion était totale entre le candidat et ses concitoyens, qui ne cessent de voir Alassane Ouattara comme l’homme du changement, l’alternative crédible qui viendra redonner à la Côte d’Ivoire, la place qu’elle mérite dans le concert des nations. Véritablement, il est parvenu à désintoxiquer ses frères et sœurs, des gros mensonges distillés sur son compte, pour enraciner définitivement la réalité selon laquelle, il demeure un homme de paix, un messager de la réconciliation. Il faut noter que la tournée du disciple de Félix Houphouët Boigny dans le Sud-Comoé prend fin aujourd’hui, avec l’étape de Bassam.
Bakary Nimaga
Envoyé spécial à Bonoua et Adiaké
Le roi de Bonoua à Ado : « Vous êtes un homme qui dit la vérité »
Auréolé d’une grande réputation avant son arrivée en terre Abouré, Ouattara n’a pas failli à sa posture d’homme de paix et de réconciliation. Après avoir salué la mémoire de Jean Baptiste Améthier et de Adiko Niamké, il a rendu hommage à Mathieu Ekra et à sa « sœur », la première dame de Côte d’Ivoire. Devant un public heureux de toucher et d’entendre le banquier et le financier de renommée mondiale, ADO a fait l’état des lieux de son pays vermoulu et arriéré, avec la décennie de pouvoir de la refondation : « J’ai parcouru plus de 25000km à travers la Côte d’Ivoire pour écouter mes compatriotes. J’ai entendu des choses qui m’ont profondément troublé et fait honte pour la Côte d’Ivoire… La pauvreté est partout, dans les villes comme dans les villages. Le chômage des jeunes est terrible. C’est une situation inacceptable à laquelle je ne pouvais pas rester insensible. J’ai accepté de me mettre à votre disposition ». Poursuivant, ADO a donné des gages sur sa capacité à reconstruire la Côte d’Ivoire. « De 1990 à 1993, j’ai sauvé mon pays… De même quand j’étais au FMI, j’avais en charge 120 pays dont nombreux étaient en grande crise. Le financement, je l’obtiendrai parce que mon premier métier, c’est d’être banquier et financier. Ne vous inquiétez pas et ne croyez pas aux balivernes des gens qui disent : « mais où il va trouver tout cet argent ». Ces gens là n’ont jamais travaillé donc ils ne peuvent pas trouver de l’argent pour leurs compatriotes. En cinq ans, je tiendrai mes engagements », a déclaré Ouattara, dans un stade tout acquis à sa cause. Depuis Bonoua, ADO est revenu sur l’importance de la date du 31 octobre prochain : « Bien sûr, nous sommes quatorze candidats mais vous devez choisir le meilleur candidat. N’écoutez pas ceux qui veulent encore cinq ans. Premier Gaou n’est pas Gaou, c’est deuxième Gaou qui est gnata. On les a vus mais pas au travail ».
Ado aux refondateurs : « Premier gaou n’est pas gaou…. »
C’est pourquoi, Ouattara a exhorté ses compatriotes à se poser ces questions essentielles : « qui peut faire quoi ? Qui a les meilleures solutions pour redresser la Côte d’ Ivoire ? En mettant votre bulletin dans l’urne, pensez à vos enfants, à vous-mêmes, à votre avenir et à la Côte d’Ivoire. Moi, je ne tiens compte ni de la région ni de la religion ». Comme il ne cesse de le faire depuis de nombreuses années, Alassane Ouattara a inscrit sa quête sous le sceau du pardon et de la réconciliation. « ADO est un homme de paix. J’ai été humilié, on a failli me tuer, on a déterré le corps de ma mère. Mais j’ai tout pardonné. Il n’y aura pas de vengeance. Un bon président est celui qui aime ses compatriotes », a-t-il dit à ses concitoyens.
Auparavant, précisément à 13h20, Alassane Ouattara s’est adressé aux populations d’Adiaké. Après avoir rendu hommage au ministre Ehui Bernard, fils de la région et salué la solidité du RHDP, le patron des républicains a égrené les maux dont souffre la Côte d’Ivoire, depuis l’avènement de la refondation : « Partout où je suis passé, j’ai vu la même chose, malheureusement. J’ai constaté que les Ivoiriens sont fatigués, que la majorité n’arrive pas à se nourrir, à se soigner… Face aux problèmes, j’ai des solutions. Tenez bon ! Ça a été long. Dix ans. Mais dans quelques semaines, ce sera fini. Je demande un mandat de cinq ans pour reconstruire la Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi Ouattara a prévu, après son élection, un investissement de 66 milliards pour Adiaké. Pour sûr, la communion était totale entre le candidat et ses concitoyens, qui ne cessent de voir Alassane Ouattara comme l’homme du changement, l’alternative crédible qui viendra redonner à la Côte d’Ivoire, la place qu’elle mérite dans le concert des nations. Véritablement, il est parvenu à désintoxiquer ses frères et sœurs, des gros mensonges distillés sur son compte, pour enraciner définitivement la réalité selon laquelle, il demeure un homme de paix, un messager de la réconciliation. Il faut noter que la tournée du disciple de Félix Houphouët Boigny dans le Sud-Comoé prend fin aujourd’hui, avec l’étape de Bassam.
Bakary Nimaga
Envoyé spécial à Bonoua et Adiaké
