Après les assises des assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (Bad), tenues du 27 au 28 mai dernier, ayant servi de prétexte à Laurent Gbagbo, pour demander l’annulation de la marche des jeunes du Rhdp devant exiger une date définitive des élections maintes fois rejetées, les tensions restent focalisées toujours sur la fixation de cette fameuse date. Les Ivoiriens, dans leur majorité, déçus par la roublardise du camp présidentiel, seraient au labo pour exprimer leur ras-le-bol à Laurent Gbagbo et à la CEI qui mettent du temps à se décider. Au Rjdp, initiateur de la marche avortée du 15 mai dernier, l’on parle de revenir à la charge très bientôt. Selon des sources bien introduites, ce sont les raisons pour lesquelles l’on multiplierait les rencontres entre le chef de l’Etat, le premier ministre et les opérateurs techniques afin de donner un coup de fouet au processus électoral grippé. Selon certaines sources, les Ivoiriens disent ne plus croire en ces types de démarches qui ressemblent à du déjà vu. Ainsi, ils camperaient sur leur position de mettre pression sur le chef de l’Etat jusqu’à ce qu’il honore ses propos selon lesquels « les élections auront lieu cette année ». Face donc à ces pressions qui n’augurent pas d’un lendemain serein pour le camp présidentiel, la dernière sortie du président Bédié à Abobo, le dimanche dernier, constitue une autre bouée de sauvetage pour le pouvoir Fpi. Après l’avoir sauvé le 6 mai dernier en prenant l’engagement de faire reporter la marche du Rjdp, le président Bédié à travers ses propos, a encore contribué à apaiser les uns et les autres. « … patientez jusqu’à la semaine prochaine et nous pourrons dire quelque chose à toute la nation » avait indiqué le président du Pdci, pour rassurer tous ceux qui s’inquiètent sur les tractations qui se mènent actuellement relativement à la fixation de la prochaine date électorale. Bédié est-il devenu l’ange gardien de Gbagbo ?
Laure Gozo
Laure Gozo