Dans la nuit du lundi au 10 septembre 2009 dernier, une triste scène s’est déroulée à Yopougon, précisément au quartier GESCO. Ce jour-là deux gangsters ont commis une attaque à main armée avant de séquestrer et violer l’épouse d’un militant actif d’un parti d’opposition. A en croire les renseignements, c’est aux environs de 21 h, cette nuit-là, que les deux quidams, apparemment des corps habillés puisqu’ils étaient en treillis, ont pris d’assaut la résidence de ce haut cadre d’un parti houphouétiste. Furieux de ne l’avoir pas trouvé, les malfrats ont donc jeté leur dévolu sur son épouse qui répond aux initiales de K.M.A et leur fille C. T qui étaient présentes. Les malfrats, tous deux armés de pistolets automatiques n’éprouvent aucune peine à s’imposer à la pauvre dame et sa fille qu’ils maîtrisent en temps record sous l’influence des armes. Selon certains membres de la famille des victimes qui ont requis l’anonymat toute la résidence aurait été fouillée de fond en comble à la recherche des autres membres avant de séquestrer et violer KMA et sa fille, des heures durant. Les victimes, à la suite du traumatisme ont déposé plainte contre X, mais cela, semble-t-il, n’aurait rien donné. Il convient de rappeler, que le chef de famille lui, a quitté le domicile et peut être même le pays avant ce forfait, du fait de plusieurs arrestations arbitraires dont il a été l’objet. Depuis en effet, plusieurs années, cette famille, comme certaines familles et militants des partis d’opposition faisait régulièrement l’objet d’appels anonymes sur fond de menaces de mort. Finalement, donc, KMA et sa fille ont fait les frais de cette persécution dans leurs chairs et subies de pires humiliations. Le plus grave est que depuis ce malheureux événement, leurs parents n’ont plus de leurs nouvelles et récemment leur domicile a été saccagé et partiellement incendié. Nous sœur a abandonné le domicile de peur de représailles depuis qu’elle a été agressée avec sa fille. Aucune enquête n’a été menée. Aujourd’hui cela fait plus de 9 mois, nous a indiqué un membre de sa famille, visiblement attristé par cette situation, qui déclare : nous sommes très inquiet pour la vie de notre sœur, qui est vraiment en danger.
Michel Ziki
Michel Ziki