Vente de cannabis à Guibéroua : Des trafiquants condamnés à 10 ans de prison

La collaboration entre les forces de sécurité et la population vient de porter ses fruits à Guibéroua. En effet, sur dénonciation anonyme,deux caïds du milieu de la drogue ont été mis sous l’éteignoir par les éléments de la gendarmerie de ladite ville. Il s’agit des nommés Konaté Adama et Fofana Aboulaye âgés respectivement de 30 et 28 ans ; ils sont tous deux couturiers de profession. Mais en dehors de la couture, ils ont pour dénominateur commun de pourvoir des villages de Guiberoua en stupéfiants. C’est ainsi qu’ils réceptionnent, le 26 mai dernier, deux kilogrammes de cannabis en provenance d’Abidjan. « C’est notre ami Koze qui nous a dit de prendre le colis à la gare pour le lui apporter à Legrahio », déclarent les prévenus à la barre. Selon eux, ils ignoraient le contenu du colis qu’ils transportaient. Mais ils ont été situés par l’odeur qui s’en dégageait. « J’ai su que c’était de la drogue à cause de l’odeur du colis », explique Konaté qui s’était bien avant fait passer pour un néophyte en matière de drogue. Une fois dans le village cité, ils se paient une chambre d’hôtel, le temps d’écouler leur marchandise. Là encore, ils prétendent que c’est leur ami Koze qui les y a logés. « Koze nous a logés dans un hôtel et a promis venir chercher son colis dans la soirée », soutiennent les margoulins. Pendant qu’ils se la coulaient douce dans un bistro de Légrahio, la gendarmerie suit leurs traces et les appréhende. La perquisition de la chambre d’hôtel permet de découvrir deux kilogrammes de cannabis, drogue inscrite au tableau 2 des stupéfiants. Leur ami Koze n’a jamais existé sinon que dans l’imagination des deux prévenus. Personnage créé de toutes pièces par ceux-ci pour espérer se tirer d’affaire s’en servir. Hélas ! le plan n’a pas fonctionné comme ils l’espéraient. Ils sont donc reconnus coupables et condamnés à 10 ans de prison assortis d’une amende de 500 mille francs. 5 ans d’interdiction de séjour et le même nombre d’années pour la privation de leur droit.


Alain Kpapo à Gagnoa