Eurosport - Le match d`ouverture est souvent, pour ne pas dire toujours, un moment particulier dans une Coupe du monde. Toujours difficile à appréhender pour le champion du monde, quand il ouvrait la compétition, ou pour le pays hôte, qui a désormais ce privilège.
LES "COUPS DE TONNERRE"
Quand on pense à match d`ouverture, on pense forcément à Cameroun - Argentine. La rencontre du 8 juin 1990 a été un moment intense et particulier dans l`histoire de la Coupe du monde. Magnifique championne en 1986, l`Argentine de Diego Maradona a démarré la défense de son titre quatre ans plus tard par une déroute face aux Camerounais (0-1). Ce match, insipide au demeurant, et marqué par deux expulsions côté Lions Indomptables, a lancé la folle aventure camerounaise, qui s`est achevée en quarts de finale. L`Argentine, elle, a su se relever de cet échec initial pour parvenir, au bout du compte et avec hargne plus que par talent, en finale de la Coupe du monde. Huit ans plus tôt, l`Albiceleste n`avait pas su se relever d`un match d`ouverture mal négocié. En Espagne, les Argentins avaient commencé le Mondial par une défaite face à la Belgique (0-1) avant de sortir la tête basse au deuxième tour.
En 2002, la France a marché sur les traces de l`Argentine. Celle de 1982. Et non de 1990 malheureusement. Battus par le Sénégal (0-1), qui allait, comme le Cameroun, atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde, les Bleus ont trainé ce revers initial comme un boulet. Papa Bouba Diop, auteur du seul but du match, a fait perdre plus que trois points à des Bleus trop confiants et trop dépendants de Zinedine Zidane. L`absence du numéro 10 des Bleus, blessé à la cuisse droite juste avant le coup d`envoi de la compétition, a plongé les champions du monde en enfer.
ON SAUVE LES APPARENCES ET BASTA !
Si l`on peut trouver un point commun à tous les matches d`ouverture, c`est bien la difficulté qu`ont les favoris présumés à les négocier. Sans aller jusqu`à perdre, comme les Argentins ou les Français, les champions du monde (quand ils ouvraient la compétition) ou les pays hôtes ont souvent peine à se mettre en jambes. En 1986, les Italiens n`avaient certes pas perdu, mais concédé un nul plutôt étonnant face à la Bulgarie (1-1). Disputé à midi au stade Aztèque de Mexico, le match marquait le début de la fin pour les Transalpins, éliminés en huitièmes de finale par la France.
Huit ans plus tard, l`Allemagne avait dû s`arracher pour se débarrasser de la Bolivie, revenue en Coupe du monde pour la première fois depuis 44 ans. A Chicago, Jürgen Klinsmann et sa bande l`avaient emporté 1-0 et, à l`époque, avaient justifié leur piètre performance par les conditions climatiques étouffantes qui régnaient sur le Bears Stadium (NDLR : le match avait été disputé en journée). La suite allait démontrer que la chaleur n`était pas seule responsable de cette première en demi-teinte : élimination en quart contre la Bulgarie.
LA FÊTE AVANT TOUT
Invité à ouvrir la Coupe du monde 1998, le Brésil de Ronaldo avait peiné pour battre la modeste Ecosse. Au Stade de France, les Auriverde avaient mis le temps et s`étaient imposés 2-1. Le match, d`une qualité douteuse et loin des canons habituels de la Seleção, n`est pas resté dans les esprits. Heureusement, les tribunes chamarrées où se mêlaient supporters brésiliens et écossais avaient relevé le niveau et donné de la couleur à une ouverture terne.
Depuis l`édition 2006, le champion n`est plus qualifié d`office et le redoutable privilège de disputer le match d`ouverture de la Coupe du monde revient au pays d`hôte. L`Allemagne a essuyé les plâtres du côté de l`Allianz Arena il y a quatre ans. La Nationalmannschaft avait battu le Costa Rica (4-2) et montré un visage plus que séduisant, offensif et joueur, qu`elle allait conserver tout au long de sa Coupe du monde. Les Sud-Africains, qui ouvriront les hostilités vendredi face au Mexique, devraient s`inspirer de l`exemple allemand, d`autant qu`à la différence des hommes de Klinsmann, les Bafana Bafana ne visent pas le titre, sinon une performance honorable et si possible marquée par une qualification pour le deuxième tour. Autant y parvenir avec le sourire.
Maxime DUPUIS /
LES "COUPS DE TONNERRE"
Quand on pense à match d`ouverture, on pense forcément à Cameroun - Argentine. La rencontre du 8 juin 1990 a été un moment intense et particulier dans l`histoire de la Coupe du monde. Magnifique championne en 1986, l`Argentine de Diego Maradona a démarré la défense de son titre quatre ans plus tard par une déroute face aux Camerounais (0-1). Ce match, insipide au demeurant, et marqué par deux expulsions côté Lions Indomptables, a lancé la folle aventure camerounaise, qui s`est achevée en quarts de finale. L`Argentine, elle, a su se relever de cet échec initial pour parvenir, au bout du compte et avec hargne plus que par talent, en finale de la Coupe du monde. Huit ans plus tôt, l`Albiceleste n`avait pas su se relever d`un match d`ouverture mal négocié. En Espagne, les Argentins avaient commencé le Mondial par une défaite face à la Belgique (0-1) avant de sortir la tête basse au deuxième tour.
En 2002, la France a marché sur les traces de l`Argentine. Celle de 1982. Et non de 1990 malheureusement. Battus par le Sénégal (0-1), qui allait, comme le Cameroun, atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde, les Bleus ont trainé ce revers initial comme un boulet. Papa Bouba Diop, auteur du seul but du match, a fait perdre plus que trois points à des Bleus trop confiants et trop dépendants de Zinedine Zidane. L`absence du numéro 10 des Bleus, blessé à la cuisse droite juste avant le coup d`envoi de la compétition, a plongé les champions du monde en enfer.
ON SAUVE LES APPARENCES ET BASTA !
Si l`on peut trouver un point commun à tous les matches d`ouverture, c`est bien la difficulté qu`ont les favoris présumés à les négocier. Sans aller jusqu`à perdre, comme les Argentins ou les Français, les champions du monde (quand ils ouvraient la compétition) ou les pays hôtes ont souvent peine à se mettre en jambes. En 1986, les Italiens n`avaient certes pas perdu, mais concédé un nul plutôt étonnant face à la Bulgarie (1-1). Disputé à midi au stade Aztèque de Mexico, le match marquait le début de la fin pour les Transalpins, éliminés en huitièmes de finale par la France.
Huit ans plus tard, l`Allemagne avait dû s`arracher pour se débarrasser de la Bolivie, revenue en Coupe du monde pour la première fois depuis 44 ans. A Chicago, Jürgen Klinsmann et sa bande l`avaient emporté 1-0 et, à l`époque, avaient justifié leur piètre performance par les conditions climatiques étouffantes qui régnaient sur le Bears Stadium (NDLR : le match avait été disputé en journée). La suite allait démontrer que la chaleur n`était pas seule responsable de cette première en demi-teinte : élimination en quart contre la Bulgarie.
LA FÊTE AVANT TOUT
Invité à ouvrir la Coupe du monde 1998, le Brésil de Ronaldo avait peiné pour battre la modeste Ecosse. Au Stade de France, les Auriverde avaient mis le temps et s`étaient imposés 2-1. Le match, d`une qualité douteuse et loin des canons habituels de la Seleção, n`est pas resté dans les esprits. Heureusement, les tribunes chamarrées où se mêlaient supporters brésiliens et écossais avaient relevé le niveau et donné de la couleur à une ouverture terne.
Depuis l`édition 2006, le champion n`est plus qualifié d`office et le redoutable privilège de disputer le match d`ouverture de la Coupe du monde revient au pays d`hôte. L`Allemagne a essuyé les plâtres du côté de l`Allianz Arena il y a quatre ans. La Nationalmannschaft avait battu le Costa Rica (4-2) et montré un visage plus que séduisant, offensif et joueur, qu`elle allait conserver tout au long de sa Coupe du monde. Les Sud-Africains, qui ouvriront les hostilités vendredi face au Mexique, devraient s`inspirer de l`exemple allemand, d`autant qu`à la différence des hommes de Klinsmann, les Bafana Bafana ne visent pas le titre, sinon une performance honorable et si possible marquée par une qualification pour le deuxième tour. Autant y parvenir avec le sourire.
Maxime DUPUIS /