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Région Publié le vendredi 11 juin 2010 | Le Nouveau Navire

Conflit foncier à Daloa/Bétés et Baoulés se découpent à la machette

Bouali 1 et 2, Bologuié et Sanka -Kouamékro sont des villages situés à 8km environ de Daloa où vivent ensemble depuis plusieurs décennies les baoulé et bété en parfaite harmonie. Que s'est-il donc passé pour que le pire arrive ? En effet, le jeune S. Jean-Marie qui depuis près de 15ans est à la recherche d'un emploi se réclame le vrai propriétaire des parcelles de forêts des quatre villages. Interpellé par le chef du village Bouali 1, M. Djekê Konan, S. Jean -Marie fait savoir au chef qu'il n'a rien de commun avec lui. Le 1er juin dernier, il débarque dans ces villages avec des loubards venus de Daloa et quelques jeunes desdits villages pour chasser les baoulé de force. Une bagarre sans merci où tous les coups sont permis s'engage ainsi entre les deux parties pendant quatre heures du temps. Les hommes de S. Jean-Marie reviennent à la charge les 2 et 3 juin derniers à cinq heures du matin. Mais cette fois-ci, les baoulés les mettent en déroute. La crise dure pendant trois jours sans aucune intervention des chefs bété ni des autorités politiques et administratives du département de la cité des Antilopes. Pris de colère le 3 juin dernier, les baloués brulent le village Sanka-Kouamékro où résident les bétés. Et les parties en conflit se lancent les défis. Aussi, S. Jean-Marie, précise-t-il que la guerre entre les bété et baoulé est à son début. " Il n'y a pas que les baoulé en Côte d'Ivoire qui sont les vrais travailleurs de la forêt. Pour moi leur temps est révolu. Qu'ils me donnent mes parcelles sans explication. J'ai besoin de travailler la terre moi aussi", nous a-t-il expliqué dans un ton amer. Certains baoulé que nous avons rencontrés le 3 juin dernier, disent que les bété ne savent pas à qui ils ont affaire et qu'ils se trompent d'ennemis. Chaque camp a fait partir femmes et enfants de ces villages et les attaques nocturnes continuent de part et d'autre. Cette situation qui inquiète tout le monde dans la cité des antilopes semble laisser indifférentes les FDS et les autorités politiques, administratives de cette commune. Selon le chef du village Bouali 1, si le pire arrivait, ce serait la faute à ses collègues et aux autorités de Daloa qui sont lents dans le règlement des conflits entre les communautés. " Même nos travaux champêtres sont arrêtés. Nous ne pouvons plus aller au champ pour voir nos plantations c'est très grave quand je vois du sang coulé et que nos forces de défense et de sécurité sont impuissantes devant cette situation. Ou allons-nous ? ", déplore-t-il les larmes aux yeux. Avant que les autorités de Daloa ne trouvent une solution à ce conflit forestier entre bété et baoulé, ces derniers continuent de se découper.


Eugène Oulai (correspondant régional)
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