La partie de chasse annuelle ’’Lokp Omerr’’ dont la durée est de trois jours, instituée par le village de Lopou, en vue de la célébration d’un rituel dédié au dieu de la forêt, symbole de l’abondance et de la prospérité, s’est cette année muée en un affrontement sanglent entre ce village et Yassap, son voisin immédiat. A la suite de ces affrontements qui ont fait plusieurs blessés graves par balles et armes blanches et de nombreux prisonniers, Yassap a enregistré hier dans la matinée la première victime décédée. Krangbo Agnès, 70 ans, est décédé des suites des nombreux coups de machettes qu’il a reçus à la tête. Ce décès dans le rang du village du Dr Adoux Essoh, Président du conseil général de Dabou, a mis en alerte maximale la jeunesse du village de Yassap qui rumine vengeance. Ainsi, les hommes en armes postés dans les brousses et sur la voie principale menant à la sous-préfecture de Lopou ont été renforcés et sont prêts à passer à l’assaut contre leurs frères d’à côté. La tension demeure très vive entre les deux localités soeurs qui se regardent désormais en chien de faïence. Pour ramener l’ordre dans son département, le Préfet Zougbo Ahipo Léon, en séminaire de formation à Yamoussoukro au moment des faits, a regagné urgemment ses bureaux et a entamé, dès son arrivée, des négociations entre les deux populations. Sur ce fait, une réunion d’explication et de réconciliation est prévue aujourd’hui à la salle de conférence de la préfecture entre les protagonistes.
Les habitants de Yassap, les premiers à attaquer les 60 chasseurs de Lopou, en ont fait 48 prisonniers. Un de leurs cadres, Essis Jacob, explique: « Ce n’est pas un problème de terre qui nous oppose. Trop c’est trop. Ce qui nous écoeure, ce n’est pas le fait de la chasse dans la forêt d’ailleurs litigieuse, mais ce sont les actes qu’ils posent à leur passage. Ils détruisent tout ce qui est mangeable sur leur chemin ». Il ne décolère pas contre tous ceux qui disent ne pas comprendre pourquoi pour une simple partie de chasse Yassap peut attaquer aux fusils les populations de Lopou ? « Quand les gens font ce genre de commentaires sur notre réaction, ça nous révolte plus. Est-ce que la Côte d’Ivoire peut se permettre une partie de chasse dans les forêts libériennes ou bien une partie de pêche dans les eaux ghanéennes ? Il n’y a pas longtemps que d’ailleurs un conflit pétrolier a failli opposer la Côte d’Ivoire au Ghana. Ce qui veut dire que chaque pays a ses limites comme chaque village a ses limites », a-t-il signifié.
Vivement que la rencontre d’aujourd’hui entre le gouverneur et les populations opposées donnent une suite heureuse.
Sam-Wakouboué
Les habitants de Yassap, les premiers à attaquer les 60 chasseurs de Lopou, en ont fait 48 prisonniers. Un de leurs cadres, Essis Jacob, explique: « Ce n’est pas un problème de terre qui nous oppose. Trop c’est trop. Ce qui nous écoeure, ce n’est pas le fait de la chasse dans la forêt d’ailleurs litigieuse, mais ce sont les actes qu’ils posent à leur passage. Ils détruisent tout ce qui est mangeable sur leur chemin ». Il ne décolère pas contre tous ceux qui disent ne pas comprendre pourquoi pour une simple partie de chasse Yassap peut attaquer aux fusils les populations de Lopou ? « Quand les gens font ce genre de commentaires sur notre réaction, ça nous révolte plus. Est-ce que la Côte d’Ivoire peut se permettre une partie de chasse dans les forêts libériennes ou bien une partie de pêche dans les eaux ghanéennes ? Il n’y a pas longtemps que d’ailleurs un conflit pétrolier a failli opposer la Côte d’Ivoire au Ghana. Ce qui veut dire que chaque pays a ses limites comme chaque village a ses limites », a-t-il signifié.
Vivement que la rencontre d’aujourd’hui entre le gouverneur et les populations opposées donnent une suite heureuse.
Sam-Wakouboué