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Art et Culture Publié le dimanche 13 juin 2010 | AFP

Côte d`Ivoire: deux morts dans une bousculade à un concert d`Alpha Blondy

© AFP Par Prisca
Blocages répétés de la sortie de crise: Alpha Blondy met en garde les politiciens
Vendredi 16 avril 2010. Abidjan, Café de Versailles à Cocody. La star internationale de la musique reggae, Alpha Blondy fait part à la presse de ses inquiétudes quant à l`avenir des Accords politiques de Ouagadougou
BOUAKE - Deux personnes sont mortes et une vingtaine ont été blessées samedi soir dans une bousculade à l'entrée du stade de Bouaké, dans le centre de la Côte d'Ivoire, où le chanteur de reggae Alpha Blondy donnait un concert, a-t-on appris de source médicale.

Alors que le concert avait déjà commencé, des personnels à l'entrée ont laissé passer la foule qui se pressait devant l'accès principal du stade, provoquant une bousculade, ont rapporté des témoins.

"Il y a eu deux morts et une vingtaine de blessés", a affirmé à l'AFP une source médicale, précisant que les blessés graves avaient été emmenés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké.

Les corps des deux victimes ont été installés sous une bâche réservée au personnel médical dans l'enceinte du stade, a constaté un correspondant de l'AFP.

Alpha Blondy donnait un "concert de la paix et de l'unité" au stade de la ville, fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôle le nord du pays depuis son coup d'Etat manqué de 2002 contre le président Laurent Gbagbo.

Sur la pelouse et dans les gradins, quelque 20.000 personnes réunies au "stade de la paix" ont écouté la star ivoirienne du reggae évoquer la crise que connaît le pays, dans l'attente d'une élection présidentielle sans cesse reportée depuis 2005.

En présence du Premier ministre et chef des FN Guillaume Soro, il a appelé la population à "soutenir l'accord de paix" signé en 2007 et censé conduire à un scrutin et à la réunification du pays.

"Gbagbo et Soro doivent tuer l'ivoirité", a exhorté le chanteur, en référence à un concept lancé dans les années 1990 et vu par ses détracteurs comme un moyen de stigmatiser les étrangers dans ce pays de forte immigration.

La question de l'identité et de la nationalité est au coeur de la crise de 2002, et a resurgi récemment avec la polémique autour de présumées "fraudes", dénoncées par le camp présidentiel, sur la liste électorale en cours d'élaboration.
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