César Etou, président de la commission permanente du jury Ebony 2010, est, par ailleurs, Directeur de Publication et Rédacteur en Chef du quotidien ‘’Notre Voie’’. Dans cet entretien, il bat en brèche les productions des journalistes et leur livre le secret pour être prix Ebony.
Qu’est-ce qui a favorisé le choix de votre personne à la tête de la commission permanente du Prix Ebony ?
Cette question, il faut la poser à Mam Camara. C’est lui qui a reconduit une décision arrêtée par le défunt président Criwa Zéli. Ce que je sais, c’est que depuis 1998, je suis à l’organisation des prix Ebony, soit en tant que secrétaire permanent du prix, soit en tant que président de la commission qui organise le jury Ebony. Je pense qu’ils ont considéré que j’ai un certain nombre d’années d’expériences et qu’il fallait la mettre à la disposition des journalistes. C’est ce que je puis dire.
Mais que dit la décision de feu Criwa Zéli ?
C’est exactement cette décision-là que je viens de vous dire quand il m’a rencontré pour me prier de présider la commission de jury. C’est exactement ce qu’il m’a dit. J’ai beaucoup d’années d’expériences pour que l’Unjci se passe de moi. Je vous apprends que depuis le mandat de Amos Béonaho, j’ai volontairement décidé de me mettre en retrait des activités du Conseil Exécutif mais tout en restant militant de l’Unjci. Donc, cette fonction qu’il m’a confiée est un peu contre mon avis, mais j’ai accepté de l’occuper. Je pense qu’elle est jouable et c’est une chose parfaitement noble. Et je pense que l’Unjci a besoin de mon expérience pour, ne serait-ce que, lancer la commission permanente.
Avec la commission, qu’est-ce qui va concrètement changer ?
Premièrement, les journalistes n’iront plus à la Maison de la Presse pour déposer leur candidature pour être candidat au prix Ebony. C’est la commission qui va bientôt vous rendre visite, à partir du 15 juin, d’ailleurs pour vous expliquer cela, qui va trouver les moyens pour suivre les productions des journalistes. Cette commission va, à son niveau, trier déjà les bonnes productions des moins bonnes et c’est elle qui va les mettre à la disposition du jury qui viendra plus tard noter les journalistes. Deuxièmement, le journaliste est suivi toute l’année par la commission. Troisièmement, le jury Ebony n’aura plus des articles où on fait des confusions de genres. Parce que la commission du jury va trier, sérier les productions avant de les mettre à sa disposition. Voici fondamentalement les trois choses qui vont changer.
De quand part la période de suivi des journalistes ?
La période de suivi des journalistes, pour cette édition, part du 15 novembre 2009 à 30 jours avant la date que le Conseil Exécutif va fixer pour le prochain Ebony. C’est sur toute l’année. Il y a un travail de documentation à faire puisque la commission a été installée à peu près 6 mois après le dernier Ebony pour se rattraper. Mais depuis que nous sommes installés, nous essayons de suivre les journalistes pour que leurs productions ne nous échappent plus.
Est-ce que la commission a les moyens humains pour exercer quand on sait qu’il y a un boom au niveau des médias ?
Vous savez, notre travail est facilité par le règlement intérieur du prix Ebony. Le boom dont vous parlez, en vérité, ne se répercute pas sur la qualité des articles capables d’être primés. Parce que pour être primé Ebony, il faut produire beaucoup d’enquêtes, de reportages et d’interviews de bonne qualité. Voici les trois éléments sur lesquels les journalistes sont suivis. On écrit beaucoup, mais les gens font plus de commentaires de compte-rendu que d’articles majeurs dans la presse. Or, ce n’est pas ça que le prix Ebony vient primer.
Quelle assurance donnez-vous aujourd’hui aux journalistes ?
Je ne peux que les encourager d’abord à se mettre au travail, à sortir du carcan des commentaires, des pamphlets pour se mettre à la tâche et produire les grands genres. S’ils font ce travail-là, ils vont voir que, sans avoir à donner des coups de fil par-ci et par-là pour espérer être prix Ebony, le prix va venir les surprendre. C’est ça l’assurance que je leur donne, à savoir qu’avec cette commission, il n’y a pas de place à la tricherie puisque ce sont leurs articles qu’on va donner à un jury, qui va réfléchir dessus et les noter. Ensuite, par le passé, certains journalistes étaient, si vous voulez, censurés par leur rédaction puisque des rédactions présentaient ce qu’elles appellent leurs meilleurs journalistes au prix Ebony, cela est une bonne chose. Maintenant, ce n’est plus comme ça. Le journaliste lui-même est suivi. Donc à tout moment, on peut décider qu’il est candidat peut-être même contre l’avis de sa rédaction. C’est la commission qui va dire, tiens ça c’est un bon article et il faut que le jury planche dessus. Non seulement les journalistes sont libérés, mais personne au sein de leur rédaction ne peut les empêcher de postuler. Mais, en même tant ils sont galvanisés à produire de bons articles pour pouvoir être candidats au prix Ebony.
Votre mot de fin
Je dis bonne chance aux journalistes. Il y a une maison à gagner, un voyage d’étude en France. Bonne chance à tous les journalistes.
Réalisée par
Nathalie Kassi
(Ph : Bakary)
Qu’est-ce qui a favorisé le choix de votre personne à la tête de la commission permanente du Prix Ebony ?
Cette question, il faut la poser à Mam Camara. C’est lui qui a reconduit une décision arrêtée par le défunt président Criwa Zéli. Ce que je sais, c’est que depuis 1998, je suis à l’organisation des prix Ebony, soit en tant que secrétaire permanent du prix, soit en tant que président de la commission qui organise le jury Ebony. Je pense qu’ils ont considéré que j’ai un certain nombre d’années d’expériences et qu’il fallait la mettre à la disposition des journalistes. C’est ce que je puis dire.
Mais que dit la décision de feu Criwa Zéli ?
C’est exactement cette décision-là que je viens de vous dire quand il m’a rencontré pour me prier de présider la commission de jury. C’est exactement ce qu’il m’a dit. J’ai beaucoup d’années d’expériences pour que l’Unjci se passe de moi. Je vous apprends que depuis le mandat de Amos Béonaho, j’ai volontairement décidé de me mettre en retrait des activités du Conseil Exécutif mais tout en restant militant de l’Unjci. Donc, cette fonction qu’il m’a confiée est un peu contre mon avis, mais j’ai accepté de l’occuper. Je pense qu’elle est jouable et c’est une chose parfaitement noble. Et je pense que l’Unjci a besoin de mon expérience pour, ne serait-ce que, lancer la commission permanente.
Avec la commission, qu’est-ce qui va concrètement changer ?
Premièrement, les journalistes n’iront plus à la Maison de la Presse pour déposer leur candidature pour être candidat au prix Ebony. C’est la commission qui va bientôt vous rendre visite, à partir du 15 juin, d’ailleurs pour vous expliquer cela, qui va trouver les moyens pour suivre les productions des journalistes. Cette commission va, à son niveau, trier déjà les bonnes productions des moins bonnes et c’est elle qui va les mettre à la disposition du jury qui viendra plus tard noter les journalistes. Deuxièmement, le journaliste est suivi toute l’année par la commission. Troisièmement, le jury Ebony n’aura plus des articles où on fait des confusions de genres. Parce que la commission du jury va trier, sérier les productions avant de les mettre à sa disposition. Voici fondamentalement les trois choses qui vont changer.
De quand part la période de suivi des journalistes ?
La période de suivi des journalistes, pour cette édition, part du 15 novembre 2009 à 30 jours avant la date que le Conseil Exécutif va fixer pour le prochain Ebony. C’est sur toute l’année. Il y a un travail de documentation à faire puisque la commission a été installée à peu près 6 mois après le dernier Ebony pour se rattraper. Mais depuis que nous sommes installés, nous essayons de suivre les journalistes pour que leurs productions ne nous échappent plus.
Est-ce que la commission a les moyens humains pour exercer quand on sait qu’il y a un boom au niveau des médias ?
Vous savez, notre travail est facilité par le règlement intérieur du prix Ebony. Le boom dont vous parlez, en vérité, ne se répercute pas sur la qualité des articles capables d’être primés. Parce que pour être primé Ebony, il faut produire beaucoup d’enquêtes, de reportages et d’interviews de bonne qualité. Voici les trois éléments sur lesquels les journalistes sont suivis. On écrit beaucoup, mais les gens font plus de commentaires de compte-rendu que d’articles majeurs dans la presse. Or, ce n’est pas ça que le prix Ebony vient primer.
Quelle assurance donnez-vous aujourd’hui aux journalistes ?
Je ne peux que les encourager d’abord à se mettre au travail, à sortir du carcan des commentaires, des pamphlets pour se mettre à la tâche et produire les grands genres. S’ils font ce travail-là, ils vont voir que, sans avoir à donner des coups de fil par-ci et par-là pour espérer être prix Ebony, le prix va venir les surprendre. C’est ça l’assurance que je leur donne, à savoir qu’avec cette commission, il n’y a pas de place à la tricherie puisque ce sont leurs articles qu’on va donner à un jury, qui va réfléchir dessus et les noter. Ensuite, par le passé, certains journalistes étaient, si vous voulez, censurés par leur rédaction puisque des rédactions présentaient ce qu’elles appellent leurs meilleurs journalistes au prix Ebony, cela est une bonne chose. Maintenant, ce n’est plus comme ça. Le journaliste lui-même est suivi. Donc à tout moment, on peut décider qu’il est candidat peut-être même contre l’avis de sa rédaction. C’est la commission qui va dire, tiens ça c’est un bon article et il faut que le jury planche dessus. Non seulement les journalistes sont libérés, mais personne au sein de leur rédaction ne peut les empêcher de postuler. Mais, en même tant ils sont galvanisés à produire de bons articles pour pouvoir être candidats au prix Ebony.
Votre mot de fin
Je dis bonne chance aux journalistes. Il y a une maison à gagner, un voyage d’étude en France. Bonne chance à tous les journalistes.
Réalisée par
Nathalie Kassi
(Ph : Bakary)