L’étau se resserre autour du ministre Tagro. La procédure de mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire relative aux présomptions de corruption qui pèsent sur le ministre de l’Intérieur, passe à la vitesse supérieure. Le groupe parlementaire « Solidarité » et le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, qui en ont lancé l’idée, il y a de cela une dizaine de jours, viennent d’enregistrer un soutien de taille. En effet, hier, à la Rotonde du Parlement, deux groupes parlementaires importants, à savoir, ceux PDCI-RDA et du UDPCI ont également réclamé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, au terme d’une réunion formelle. Ainsi, les trois groupes parlementaires (Solidarité, PDCI, UDPCI) entendent dans les heures à venir, saisir le président de l’Assemblée pour soutenir cette idée, disent-ils, « élémentaire dans toute démocratie qui se respecte ». Par ailleurs, les trois groupes parlementaires cités, ont fait une déclaration commune pour exprimer leur désaccord total avec l’idée d’atelier que projettent d’organiser sur le cinquantenaire leurs collègues du FPI. Au nom de leur groupe respectif, Ousmane Koné (Solidarité), Jean Michel Moulod (PDCI) et Michel Dan Ouélo (UDPCI) ont relevé, dans cette déclaration, le caractère inopportun d’un tel atelier. Pour ces parlementaires, l’urgence pour la Côte d’Ivoire, c’est l’organisation d’élections présidentielles pour mettre fin aux souffrances du peuple. Ils ont en conséquence invité leurs collègues du camp présidentiel à faire en sorte que les obstacles artificiels dressés sur le chemin des élections soient levés.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté