La cybercriminalité ou cyberscroquerie fait rage. Abidjan aux dires du directeur général de l'Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI) en est la plaque tournante mondiale N° 1. Enquête.
Nous sommes à Marcory, au quartier '' Zion''. Dans ce point chaud, les cybercafés ne désemplissent pas de jeunes, mineurs pour la plupart . Nous entrons dans un cyber et payons le droit de navigation fixé à 300Fcfa pour 1h30mn. Installé sur un poste, nous tombons sur une conversation téléphonique insolite. En effet, un jeune homme d'environ 16 à 17ans communique avec un toubab :
-Allo ! Vous êtes monsieur… ?
-Oui ! A qui ai-je l'honneur ?
-C'est monsieur D.R. du moins capitaine D.R.
En service à l'état-major de Côte d'Ivoire. Vous avez séjourné en Côte d'Ivoire récemment. C'est exact ?
-Exact mon capitaine!
-Vous avez fait la rencontre d'une jeune fille du nom de M.L. Il s'avère que vous avez remis la somme de 2 millions. Or cette charmante créature est une bandite recherchée par la police. Elle a cité des complices parmi lesquels vous figurez. Elle a également escroqué le général Philippe Mangou chef d'état- major. C'est la raison de mon appel.
-Mais mon capitaine, je n'ai rien en à voir
-Ah si ! Monsieur ! Vous a été nommément cité. Et j'ai été chargé par le général Mangou de mener l'enquête. Vous risquez gros monsieur !
-Mais qu’est-ce que je dois faire dans ce cas ?
-Voilà. C'est très simple. Pour étouffer l’affaire, expédiez-moi 4 millions.
-Mais c'est une somme élevée. C'est impossible de l'avoir.
-En tout cas, faites vite car le dossier est en urgence à l'état - major
-Comment dois-je procéder pour vous expédier l'argent ?
-Faites -moi parvenir l'argent par une société de transfert de la place par mandat d'un million chacun.
Et vérification faite, la somme est effectivement arrivée. Le ''brouteur'' a réussi son coup. Mais il faut savoir que ces arnaqueurs n'évoluent pas seuls. ''Nous sommes protégés et tolérés par les forces de défense et sécurité. Tout comme pour les dealers à propos de la drogue et des fumoirs, nous versons des droits dans les commissariats et aux agents en patrouille ', avoue tout heureux, un internaute lui-même très impliqué dans le système de la cyberescroquerie. Et les arnaqueurs sont partout dans la cité abidjanaise. Dernièrement, une femme a été victime d'abus de confiance. Elle a d'abord reçu un sms lui annonçant qu'elle était la gagnante d'un concours lancé par une société de téléphonie mobile de la place et qu'elle devait à l'instant (c'est-à-dire dès réception du message) envoyer une recharge de 10.000F par Sms. C'est là encore une autre forme au niveau des téléphonies portables qui sévit. Les autorités doivent agir avec promptitude afin de trouver des mesures concernant un fléau qui ne fait pas honneur à notre pays. Au risque même de voir certains pays développés considérer les Ivoiriens comme persona non grata sur leur territoire.
Réalisée par Nda Jean-Yves
Nous sommes à Marcory, au quartier '' Zion''. Dans ce point chaud, les cybercafés ne désemplissent pas de jeunes, mineurs pour la plupart . Nous entrons dans un cyber et payons le droit de navigation fixé à 300Fcfa pour 1h30mn. Installé sur un poste, nous tombons sur une conversation téléphonique insolite. En effet, un jeune homme d'environ 16 à 17ans communique avec un toubab :
-Allo ! Vous êtes monsieur… ?
-Oui ! A qui ai-je l'honneur ?
-C'est monsieur D.R. du moins capitaine D.R.
En service à l'état-major de Côte d'Ivoire. Vous avez séjourné en Côte d'Ivoire récemment. C'est exact ?
-Exact mon capitaine!
-Vous avez fait la rencontre d'une jeune fille du nom de M.L. Il s'avère que vous avez remis la somme de 2 millions. Or cette charmante créature est une bandite recherchée par la police. Elle a cité des complices parmi lesquels vous figurez. Elle a également escroqué le général Philippe Mangou chef d'état- major. C'est la raison de mon appel.
-Mais mon capitaine, je n'ai rien en à voir
-Ah si ! Monsieur ! Vous a été nommément cité. Et j'ai été chargé par le général Mangou de mener l'enquête. Vous risquez gros monsieur !
-Mais qu’est-ce que je dois faire dans ce cas ?
-Voilà. C'est très simple. Pour étouffer l’affaire, expédiez-moi 4 millions.
-Mais c'est une somme élevée. C'est impossible de l'avoir.
-En tout cas, faites vite car le dossier est en urgence à l'état - major
-Comment dois-je procéder pour vous expédier l'argent ?
-Faites -moi parvenir l'argent par une société de transfert de la place par mandat d'un million chacun.
Et vérification faite, la somme est effectivement arrivée. Le ''brouteur'' a réussi son coup. Mais il faut savoir que ces arnaqueurs n'évoluent pas seuls. ''Nous sommes protégés et tolérés par les forces de défense et sécurité. Tout comme pour les dealers à propos de la drogue et des fumoirs, nous versons des droits dans les commissariats et aux agents en patrouille ', avoue tout heureux, un internaute lui-même très impliqué dans le système de la cyberescroquerie. Et les arnaqueurs sont partout dans la cité abidjanaise. Dernièrement, une femme a été victime d'abus de confiance. Elle a d'abord reçu un sms lui annonçant qu'elle était la gagnante d'un concours lancé par une société de téléphonie mobile de la place et qu'elle devait à l'instant (c'est-à-dire dès réception du message) envoyer une recharge de 10.000F par Sms. C'est là encore une autre forme au niveau des téléphonies portables qui sévit. Les autorités doivent agir avec promptitude afin de trouver des mesures concernant un fléau qui ne fait pas honneur à notre pays. Au risque même de voir certains pays développés considérer les Ivoiriens comme persona non grata sur leur territoire.
Réalisée par Nda Jean-Yves
