Le Front populaire ivoirien vit actuellement une crise interne. Celle-ci s’est accentuée avec les sorties du président de l’Assemblée nationale, ponctuée par la prise de position du président du Fpi Pascal Affi N’Guessan. Dans sa volonté, le chef du parlement ivoirien, attend un signal fort de la part des parlementaires, pour engager la moralisation de la vie publique. A commencer par le camarade Tagro dont les faits de fraudes, de favoritisme dans son département à lui imputés, ne feraient plus l’ombre d’aucun doute. Toutefois, la bataille n’est pas encore gagnée par celui qu’il convient d’appeler Monsieur Propre au sein de la refondation. Si M. Mamadou Koulibaly est soutenu par une frange de ses camarades et bon nombre d’Ivoiriens, il reste qu’une importante partie de militants juge la requête de M. Koulibaly irrecevable. Car, traduire M. Tagro devant le parlement à afin qu’il réponde de ses actes, signifierait une attaque contre les ressources financières et humaines de la campagne du candidat Laurent Gbagbo. Déjà, des groupes s’organisent pour faire reculer, pardon, pour faire avorter cette saisine du parlement. Car en laissant prospérer M. Koulibaly dans ces actes, ce seront plusieurs proches du chef de l’Etat qui passeront devant le Parquet. Aussi s’oppose-t-on par tous les moyens, à cette volonté. Face à cette machine, quelle sera la chance du président de l’Assemblée nationale de faire aboutir sa requête auprès de ses collègues députés ? L’on s’en doute, il s’agit du début d’un imbroglio politico-judiciaire qui s’annonce vraiment catholique.
K. Zéguédoua Tano
K. Zéguédoua Tano