Lemessager.net - Pendant que la deuxième journée des matches de poules bat son plein, l’ancien secrétaire de l’Organisation des Nations unies et président de l’Africa progress panel et Didier Drogba capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire et ambassadeur de bonne volonté du Programme des Nations unies pour le développement, PNUD, ont présenté leur publication conjointe hier jeudi 17 juin 2010 en terre sud-africaine un ouvrage au titre fort évocateur « Marquer pour l’Afrique, un guide alternatif de la coupe du monde ». Ces grandes figures africaines et d’envergure mondiale se sont mises ensemble pour faire un plaidoyer afin que l’esprit de fair-play qui accompagne la coupe du monde s’applique désormais « aux relations entre le continent et le reste du monde ». Sous forme d’un rendu de match, le guide fait une comparaison des statistiques indispensables de chaque nation qualifiée pour la phase finale du Mondial à celles de leurs compétiteurs. Ainsi, des indicateurs-clés du développement à l’instar de la croissance économique, les émissions de C02, l’accès à l’éducation ou même le développement humain y sont passés au peigne fin.
Didier Drogba et Kofi Annan dans leur écrit partent d’un postulat qui séduit par la pertinence de son illustration. Bien que « des pays africains jouent sur un terrain favorable lorsqu’il s’agit du football ; ce n’est pas le cas dans le domaine du commerce international ou de la lutte contre le changement ». Voilà le pavé jeté dans la marre. Plus clairement, à partir de ce rapport, l’on saura que les Ivoiriennes sont huit fois en proie de mourir en couche que les Brésiliennes ; que l’Algérie ne produit que 0,32% des émissions des gaz à effet de serre pendant que les Etats-Unis en émettent près de 16% et la Chine un peu plus d’où son maillot jaune en la matière. « Marquer pour l’Afrique, un guide alternatif de la coupe du monde » démontre également que le Japon en 2009 a donné 9,5 milliards de dollars d’aide publique au développement et le Cameroun a reçu 520 millions d’aide ; et qu’en Afrique du Sud, 44,5% des députés sont des femmes et 18,9% seulement en France.
Un monde plus équitable
Tous deux en visionnaires, pensent qu’en plus de la célébration de la coupe du monde, « Marquer pour l’Afrique » dévoilera aux passionnés de football à travers le monde une autre dimension du tournoi, et qu’une partie de l’enthousiasme générée par cette compétition pourra mener à l’avènement d’un monde plus équitable. Dans la préface du rapport, Kofi Annan et Didier Drogba déclarent : « Nous sommes passionnément convaincus que le fair-play ne doit pas se limiter à la façon dont les pays jouent et marquent des points les uns contre les autres. Il doit également s’appliquer à la façon dont ils mènent leurs relations commerciales et politiques. C’est pourquoi nous plaidons pour que l’esprit de la coupe du monde s’étende aux relations économiques et politiques entre pays, pour qu’enfin la célébration de notre humanité commune ne se borne pas à durer un mois tous les quatre ans. » Tout un programme !
L’Africa Progress Panel rassemble, sous la présidence de Kofi Annan, un groupe unique de personnalités, dont le rôle est d’évaluer et de promouvoir la notion de responsabilité partagée pour le progrès en Afrique dans trois domaines d’action : la gouvernance politique et économique, le financement pour le développement (y compris l’Aide publique au développement) et la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, notamment dans leur approche du changement climatique. L’Africa Progress Panel mesure les progrès effectués en Afrique et attire l’attention sur les obstacles au développement et opportunités présentes sur le continent.
Jacques Willy Ntoual
Le Messager
Didier Drogba et Kofi Annan dans leur écrit partent d’un postulat qui séduit par la pertinence de son illustration. Bien que « des pays africains jouent sur un terrain favorable lorsqu’il s’agit du football ; ce n’est pas le cas dans le domaine du commerce international ou de la lutte contre le changement ». Voilà le pavé jeté dans la marre. Plus clairement, à partir de ce rapport, l’on saura que les Ivoiriennes sont huit fois en proie de mourir en couche que les Brésiliennes ; que l’Algérie ne produit que 0,32% des émissions des gaz à effet de serre pendant que les Etats-Unis en émettent près de 16% et la Chine un peu plus d’où son maillot jaune en la matière. « Marquer pour l’Afrique, un guide alternatif de la coupe du monde » démontre également que le Japon en 2009 a donné 9,5 milliards de dollars d’aide publique au développement et le Cameroun a reçu 520 millions d’aide ; et qu’en Afrique du Sud, 44,5% des députés sont des femmes et 18,9% seulement en France.
Un monde plus équitable
Tous deux en visionnaires, pensent qu’en plus de la célébration de la coupe du monde, « Marquer pour l’Afrique » dévoilera aux passionnés de football à travers le monde une autre dimension du tournoi, et qu’une partie de l’enthousiasme générée par cette compétition pourra mener à l’avènement d’un monde plus équitable. Dans la préface du rapport, Kofi Annan et Didier Drogba déclarent : « Nous sommes passionnément convaincus que le fair-play ne doit pas se limiter à la façon dont les pays jouent et marquent des points les uns contre les autres. Il doit également s’appliquer à la façon dont ils mènent leurs relations commerciales et politiques. C’est pourquoi nous plaidons pour que l’esprit de la coupe du monde s’étende aux relations économiques et politiques entre pays, pour qu’enfin la célébration de notre humanité commune ne se borne pas à durer un mois tous les quatre ans. » Tout un programme !
L’Africa Progress Panel rassemble, sous la présidence de Kofi Annan, un groupe unique de personnalités, dont le rôle est d’évaluer et de promouvoir la notion de responsabilité partagée pour le progrès en Afrique dans trois domaines d’action : la gouvernance politique et économique, le financement pour le développement (y compris l’Aide publique au développement) et la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, notamment dans leur approche du changement climatique. L’Africa Progress Panel mesure les progrès effectués en Afrique et attire l’attention sur les obstacles au développement et opportunités présentes sur le continent.
Jacques Willy Ntoual
Le Messager
