Le Patriote : Le Premier ministre vient de lancer l’opération de vérification de la liste électorale, sur la base d’un guide méthodologique qui serait consensuel. Avez-vous connaissance de ce guide et que dit-il ?
Doumbia Brahima : Effectivement, nous avons travaillé sur un guide et nous avons donné notre accord sur les différentes étapes, deux au total, que contient ce guide. Il y a l’accord cadre et le guide lui-même qui retrace la manière dont doit se dérouler l’opération de vérification. Dans l’accord cadre, il est dit que la vérification ne doit pas systématiquement exclure quelqu’un de la liste. Deuxièmement, la vérification doit se faire en même temps que le contentieux sur la liste électorale provisoire et troisièmement enfin, cette opération ne doit pas prolonger le processus électoral.
L.P. : Le communiqué ne mentionne pas la fin de l’opération de vérification. N’est-ce pas là, une entorse à ce que vous venez de dire?
D.B. : Tout en saluant la volonté du Premier ministre de relancer le processus électoral, nous regrettons que ce communiqué ne comporte pas une période dans laquelle doit se dérouler l’opération de vérification. Or, cela a été une préoccupation constante des partis politiques, notamment le RDR.
L.P. : Pensez-vous donc qu’après l’opération de vérification, un autre contentieux sera ouvert?
D.B. En principe cette opération de vérification devrait se dérouler en parallèle avec le contentieux. En tout état de cause, le RDR souhaite que nous allions après cette opération, à l’étape suivante qui est la confection de la liste électorale définitive.
L.P. L’opération vérification est coordonnée par le cabinet du Premier ministre, n’est-ce pas encore une entorse aux prérogatives de la CEI?
D.B. : Cette opération ne met pas en cause les prérogatives de la CEI. Car, la CEI elle-même a affirmé ne pas être compétente pour trancher sur les questions relatives à l’Etat civil; c'est-à-dire, les questions d’identité et de nationalité. En la matière, c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui dispose des documents administratifs pouvant lui permettre de faire cette vérification. Je pense, c’est en cela que la primature coordonne la présente opération, qui est totalement technique. Elle se déroulera selon le mode en deux phases : Une phase informatique et une manuelle.
Propos recueillis par IBK
Fête de la lumière à Abronanmoué (Niablé)
Mamadou Koulibaly crache encore ses vérités aux cadres du FPI
Dans un nouveau look, coiffé d’un chapeau, le président de l’Assemblée nationale n’a pas enfilé de gant pour dénoncer les tares qui minent son parti. C’était à l’occasion de la mise sous tension, le samedi 18 juin dernier à Abronoanmoué, village situé à 12 km de la sous-préfecture de Niablé, dans le département d’Abengourou. «Si vous acceptez dans vos cœurs de taire les méchancetés, les jalousies, les aigreurs, les hypocrisies, et que dans vos têtes vous enlevez les toiles d’araignée, alors vous serez dans la lumière», a lancé la deuxième personnalité de l’Etat de Côte d’Ivoire. Parrain de la célébration de cette fête de la lumière, Mamadou Koulibaly a interpellé subtilement le doyen Sansan Kouao et le député Kabran Appia, qui étaient à couteaux tirés quelques heures avant la cérémonie, à faire la paix pour aller au développement de leur localité. Les raisons de ce conflit entre l’oncle et le neveu selon des sources crédibles, seraient dues au fait que le premier refusait que le second prenne la parole au cours de la cérémonie. Malgré toutes les intermédiations, celles du préfet de région notamment, le doyen n’est guère revenu à de meilleurs sentiments. Obligeant ainsi, Kabran Appia à se retirer dans sa résidence, la mort dans l’âme. La cérémonie s’est donc déroulée sans le député Appia. La raison de ce clash, selon les explications de certaines personnes approchées, serait tout simplement le refus du doyen Sasan de ne pas voir le nom du député Appia associé à l’installation électrique à Abronanmoué. Chose que refuse le député Appia qui prétend être l’initiateur de ce projet lorsqu’il était encore ministre. A cette fête, le président de l’assemblé nationale a donc ironisé en disant : « La lumière dont on parle, vous voyez le courant , vous êtes content, le courant arrive, mais le courant ne peut apporter le développement chez vous, que si la lumière rentre dans votre tête et si vous acceptez dans vos cœurs de taire les méchancetés, de taire les jalousies, de taire les aigreurs, de taire les hypocrisies et pour dire à vos cœurs de construire l’amour, la fraternité, sinon, la lumière n’apportera rien du Tout». Et d’ajouter: «la lumière que les philosophes ont promis en Europe, c’est l’Etat de droit, la démocratie, les droits de l’homme, s’il n’y a pas cela on va vivre dans la peur, dans la hantise, dans la sorcellerie politique et la méchanceté et l’Afrique sera toujours derrière», a t-il asséné. Il a ajouté par ailleurs que les populations d’Abronanmoué n’ont pas à demander le courant, car c’est le travail normal du l’Etat ivoirien d’apporter le courant aux populations, qui payent leur impôt. Cependant, il a déploré le fait qu’une partie de l’argent de l’Etat se trouve dans les zones Cno et a appelé les politiciens à chercher les solutions qui arrangent tout le monde pour sortir les Ivoiriens de la crise. Quant au chef de canton Kouakou Kouao le Patient II, le professeur Mamadou Koulibaly l’a invité. II à interpeller la classe politique sur la souffrance des ivoiriens: «Nanan, il faut dire à nos hommes politiques que la crise a trop duré et que les populations souffrent ». Revenant aux antagonistes du jour, Mamadou Koulibaly a craché: «Quanq on part d’Abidjan à Niable, vous verrez qu’à droite comme à gauche on a de la forêt, on n’a même pas fini de l’exploiter. Mais, au lieu de faire des plantations là, nous sommes en train de nous quereller pour le pouvoir politique. » Le parrain Mamadou Koulibaly a demandé pardon au doyen Sansan Kouao pour qu’il tende la main à son neveu et que le différend soit réglé sans l’intermédiation de quiconque. Il a également exhorté les populations d’Abronannoué à l’unité, à la paix et à la Cohésion pour relever le défi du développement. «Populations d’Abronanmoué, vous avez gagné une partie de la bataille, mais il reste beaucoup de chose à faire, car il vous faut une sage-femme, de l’eau potable et bien d’autres choses.»
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)
Doumbia Brahima : Effectivement, nous avons travaillé sur un guide et nous avons donné notre accord sur les différentes étapes, deux au total, que contient ce guide. Il y a l’accord cadre et le guide lui-même qui retrace la manière dont doit se dérouler l’opération de vérification. Dans l’accord cadre, il est dit que la vérification ne doit pas systématiquement exclure quelqu’un de la liste. Deuxièmement, la vérification doit se faire en même temps que le contentieux sur la liste électorale provisoire et troisièmement enfin, cette opération ne doit pas prolonger le processus électoral.
L.P. : Le communiqué ne mentionne pas la fin de l’opération de vérification. N’est-ce pas là, une entorse à ce que vous venez de dire?
D.B. : Tout en saluant la volonté du Premier ministre de relancer le processus électoral, nous regrettons que ce communiqué ne comporte pas une période dans laquelle doit se dérouler l’opération de vérification. Or, cela a été une préoccupation constante des partis politiques, notamment le RDR.
L.P. : Pensez-vous donc qu’après l’opération de vérification, un autre contentieux sera ouvert?
D.B. En principe cette opération de vérification devrait se dérouler en parallèle avec le contentieux. En tout état de cause, le RDR souhaite que nous allions après cette opération, à l’étape suivante qui est la confection de la liste électorale définitive.
L.P. L’opération vérification est coordonnée par le cabinet du Premier ministre, n’est-ce pas encore une entorse aux prérogatives de la CEI?
D.B. : Cette opération ne met pas en cause les prérogatives de la CEI. Car, la CEI elle-même a affirmé ne pas être compétente pour trancher sur les questions relatives à l’Etat civil; c'est-à-dire, les questions d’identité et de nationalité. En la matière, c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui dispose des documents administratifs pouvant lui permettre de faire cette vérification. Je pense, c’est en cela que la primature coordonne la présente opération, qui est totalement technique. Elle se déroulera selon le mode en deux phases : Une phase informatique et une manuelle.
Propos recueillis par IBK
Fête de la lumière à Abronanmoué (Niablé)
Mamadou Koulibaly crache encore ses vérités aux cadres du FPI
Dans un nouveau look, coiffé d’un chapeau, le président de l’Assemblée nationale n’a pas enfilé de gant pour dénoncer les tares qui minent son parti. C’était à l’occasion de la mise sous tension, le samedi 18 juin dernier à Abronoanmoué, village situé à 12 km de la sous-préfecture de Niablé, dans le département d’Abengourou. «Si vous acceptez dans vos cœurs de taire les méchancetés, les jalousies, les aigreurs, les hypocrisies, et que dans vos têtes vous enlevez les toiles d’araignée, alors vous serez dans la lumière», a lancé la deuxième personnalité de l’Etat de Côte d’Ivoire. Parrain de la célébration de cette fête de la lumière, Mamadou Koulibaly a interpellé subtilement le doyen Sansan Kouao et le député Kabran Appia, qui étaient à couteaux tirés quelques heures avant la cérémonie, à faire la paix pour aller au développement de leur localité. Les raisons de ce conflit entre l’oncle et le neveu selon des sources crédibles, seraient dues au fait que le premier refusait que le second prenne la parole au cours de la cérémonie. Malgré toutes les intermédiations, celles du préfet de région notamment, le doyen n’est guère revenu à de meilleurs sentiments. Obligeant ainsi, Kabran Appia à se retirer dans sa résidence, la mort dans l’âme. La cérémonie s’est donc déroulée sans le député Appia. La raison de ce clash, selon les explications de certaines personnes approchées, serait tout simplement le refus du doyen Sasan de ne pas voir le nom du député Appia associé à l’installation électrique à Abronanmoué. Chose que refuse le député Appia qui prétend être l’initiateur de ce projet lorsqu’il était encore ministre. A cette fête, le président de l’assemblé nationale a donc ironisé en disant : « La lumière dont on parle, vous voyez le courant , vous êtes content, le courant arrive, mais le courant ne peut apporter le développement chez vous, que si la lumière rentre dans votre tête et si vous acceptez dans vos cœurs de taire les méchancetés, de taire les jalousies, de taire les aigreurs, de taire les hypocrisies et pour dire à vos cœurs de construire l’amour, la fraternité, sinon, la lumière n’apportera rien du Tout». Et d’ajouter: «la lumière que les philosophes ont promis en Europe, c’est l’Etat de droit, la démocratie, les droits de l’homme, s’il n’y a pas cela on va vivre dans la peur, dans la hantise, dans la sorcellerie politique et la méchanceté et l’Afrique sera toujours derrière», a t-il asséné. Il a ajouté par ailleurs que les populations d’Abronanmoué n’ont pas à demander le courant, car c’est le travail normal du l’Etat ivoirien d’apporter le courant aux populations, qui payent leur impôt. Cependant, il a déploré le fait qu’une partie de l’argent de l’Etat se trouve dans les zones Cno et a appelé les politiciens à chercher les solutions qui arrangent tout le monde pour sortir les Ivoiriens de la crise. Quant au chef de canton Kouakou Kouao le Patient II, le professeur Mamadou Koulibaly l’a invité. II à interpeller la classe politique sur la souffrance des ivoiriens: «Nanan, il faut dire à nos hommes politiques que la crise a trop duré et que les populations souffrent ». Revenant aux antagonistes du jour, Mamadou Koulibaly a craché: «Quanq on part d’Abidjan à Niable, vous verrez qu’à droite comme à gauche on a de la forêt, on n’a même pas fini de l’exploiter. Mais, au lieu de faire des plantations là, nous sommes en train de nous quereller pour le pouvoir politique. » Le parrain Mamadou Koulibaly a demandé pardon au doyen Sansan Kouao pour qu’il tende la main à son neveu et que le différend soit réglé sans l’intermédiation de quiconque. Il a également exhorté les populations d’Abronannoué à l’unité, à la paix et à la Cohésion pour relever le défi du développement. «Populations d’Abronanmoué, vous avez gagné une partie de la bataille, mais il reste beaucoup de chose à faire, car il vous faut une sage-femme, de l’eau potable et bien d’autres choses.»
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)
