Indignation et colère. Ce sont les sentiments qui transparaissent dans la conférence de presse animée hier, à la maison du PDCI-RDA, par le directoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix. Indignation au vu des «pratiques illégales et mafieuses dignes d’une République bananière», selon les mots du conférencier, qui ont cours en Côte d’Ivoire, depuis l’avènement du FPI au pouvoir d’Etat. Notamment la corruption et le système de quota instauré au profit du FPI «dans les concours d’entrée dans l’Administration», poursuit-il. Colère également contre le dessein inavoué du chef de l’Etat qui, à en croire Djédjé Mady veut «blanchir ses amis et partisans» et «saboter le processus électoral en discréditant «SAGEM Sécurité». Aussi, a-t-il condamné, au nom du RHDP, «ces agissements scandaleux et irresponsables». Pour lui en outre, le sujet étant un débat de société d’importance capitale, il y a nécessité d’en appeler aux forces vives de la Nation, à savoir les partis politiques, la société civile, les travailleurs, afin qu’elle se «mobilise pour dénoncer ces pratiques injustes (…) dont la gravité le dispute à l’inconscience des ses auteurs». Le conférencier a affirmé que ces pratiques de quota au profit du parti au pouvoir et de corruption organisée dans les concours constituent une escroquerie morale et financière au détriment des jeunes diplômés et compétents et était de nature à favoriser l’émergence d’un « culte de la médiocrité ». Toutes choses qui, de son point de vue, ont «gangrené l’Administration de notre pays». L’orateur a tenu Laurent Gbagbo pour responsable de cette situation pour au moins quatre raisons : «parce que sont concernés ses collaborateurs les plus proches ; il est resté étrangement silencieux face à tous les cris de souffrance du peuple; il est le chef de l’Administration et que tout ce qui s’y passe relève de sa responsabilité; il est le garant de la Justice, de l’Equité et de l’Egalité de tous les citoyens de Côte d’Ivoire».
Par-dessus tout, il est responsable, selon le secrétaire général du PDCI, « parce qu’il a failli à ses missions». A l’analyse, a-t-il ajouté, c’est parce que Gbagbo est soucieux de « se blanchir politiquement dans l’optique des prochaines élections présidentielles», qu’il a saisi le Procureur de la République pour ouvrir une enquête contre le ministre Désiré Tagro.
«Une tentative de noyer le poisson».
A en croire Djédjé Mady, «la saisine du Procureur n’est qu’un leurre pour détourner l’attention des Ivoiriens de l’essentiel, à savoir l’organisation de l’élection présidentielle dans les plus brefs délais». Et d’en déduire une tentative pour Gbagbo de «noyer le poisson». Car, est-il convaincu, Gbagbo même sait qu’en tant que Magistrat Hors Hiérarchie, Tagro ne peut être inculpé par un Procureur. En outre, en sa qualité de ministre en fonction, c’est une juridiction spéciale qui peut sérieusement enquêter sur lui. C’est fort de toutes ces réalités, que le RHDP exige que «toute la lumière soit faite sur cette affaire» à travers «une enquête parlementaire». Que fera le RHDP dans les jours à venir pour que ses exigences soient prises en compte? A cette question, le Pr. Djédjé Mady répond que « les responsables politiques, tout comme les journalistes, devraient être des éveilleurs de conscience. Le directoire du RHDP fait la présente conférence de presse pour éclairer l’opinion de ses militants et de la Nation. Ce qui reste à faire appartient aux Ivoiriens qui doivent prendre conscience de la gravité du problème (…) Par le comportement et la réaction du peuple, nous tirerons les conclusions de ce qu’il faut faire». Quand on lui fait remarquer que le RHDP est toujours dans une posture attentiste, il répond sans ambages : «Nous ne sommes pas une opposition systématique, dévastatrice. Parce que le président Bédié est un ancien chef de l’Etat, parce que le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara est un ancien Premier ministre, qui est venu aider à la gestion de ce pays. Alassane sait donc ce que c’est que rebâtir en cas de difficulté».
Ibrahima B. Kamagaté
Par-dessus tout, il est responsable, selon le secrétaire général du PDCI, « parce qu’il a failli à ses missions». A l’analyse, a-t-il ajouté, c’est parce que Gbagbo est soucieux de « se blanchir politiquement dans l’optique des prochaines élections présidentielles», qu’il a saisi le Procureur de la République pour ouvrir une enquête contre le ministre Désiré Tagro.
«Une tentative de noyer le poisson».
A en croire Djédjé Mady, «la saisine du Procureur n’est qu’un leurre pour détourner l’attention des Ivoiriens de l’essentiel, à savoir l’organisation de l’élection présidentielle dans les plus brefs délais». Et d’en déduire une tentative pour Gbagbo de «noyer le poisson». Car, est-il convaincu, Gbagbo même sait qu’en tant que Magistrat Hors Hiérarchie, Tagro ne peut être inculpé par un Procureur. En outre, en sa qualité de ministre en fonction, c’est une juridiction spéciale qui peut sérieusement enquêter sur lui. C’est fort de toutes ces réalités, que le RHDP exige que «toute la lumière soit faite sur cette affaire» à travers «une enquête parlementaire». Que fera le RHDP dans les jours à venir pour que ses exigences soient prises en compte? A cette question, le Pr. Djédjé Mady répond que « les responsables politiques, tout comme les journalistes, devraient être des éveilleurs de conscience. Le directoire du RHDP fait la présente conférence de presse pour éclairer l’opinion de ses militants et de la Nation. Ce qui reste à faire appartient aux Ivoiriens qui doivent prendre conscience de la gravité du problème (…) Par le comportement et la réaction du peuple, nous tirerons les conclusions de ce qu’il faut faire». Quand on lui fait remarquer que le RHDP est toujours dans une posture attentiste, il répond sans ambages : «Nous ne sommes pas une opposition systématique, dévastatrice. Parce que le président Bédié est un ancien chef de l’Etat, parce que le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara est un ancien Premier ministre, qui est venu aider à la gestion de ce pays. Alassane sait donc ce que c’est que rebâtir en cas de difficulté».
Ibrahima B. Kamagaté