A la suite du report de la marche du RJDP du 15 mai dernier, le chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo avait initié un dialogue avec Bédié et Ado. Ce nouveau cadre d’échanges entre les Ivoiriens a eu le mérite de faire tomber le mercure au plan politique. Là où d’aucuns voyaient l’embrasement, le dialogue a donc triomphé. Au cours de ce périple qui a conduit le chef de l’Etat auprès du président du RDR, celui-ci avait promis à son hôte du jour, de se concerter avec les structures techniques afin de proposer une date des élections. C’est ainsi qu’en début du mois en cours, le premier Ministre Guillaume Soro et les structures techniques se sont rencontrés à la Primature, pour débattre de la question. Ensuite, Soro et ces structures ont rencontré le chef de l’Etat. C’est à l’issue de cette dernière rencontre avec le Président Gbagbo, qu’il a été décidé de la mission du chef du Gouvernement de rencontrer les autres membres du CPC à savoir, Bédié et Ado, en vue de les préparer à la grande rencontre de vérité avec le chef de l’Etat. Quelques jours seulement après cette annonce, le Président de la République devait s’envoler pour le royaume chérifien. Depuis son retour au pays, cette rencontre dite de vérité qui devait permettre à ces acteurs politiques de proposer, unanimement, une date des élections, ne semble plus à l’ordre du jour. En lieu et place, c’est cette sale ‘‘affaire Tagro’’ qui tient le haut du pavé et défraye la chronique. Or, de cette rencontre capitale entre les quatre grands, dépend l’avenir de la Côte d’Ivoire. Pendant ce temps, les Ivoiriens s’impatientent et attendent de voir leurs leaders se réunir pour leur proposer enfin, une date ferme des élections. Pourvu que les quatre grands en fassent vraiment leur priorité.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha
