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Politique Publié le jeudi 24 juin 2010 | Notre Voie

Affaire Désiré Tagro - Le procureur de la République prévient : “Tout le monde sera entendu”

Le problème qu'il convient d'appeler l'affaire Désiré Tagro a fait l'objet, hier en fin de journée, d'un point de presse animé par le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d'Abidjan-Plateau, M. Tchimou Raymond Féhou. L'homme la main sur le cœur, promet de réaliser l'enquête que lui a confiée le chef de l'Etat sans complaisance. “Tout le monde sera entendu… Si certaines personnalités sont accusées, elles seront entendues. Il faut permettre à tout individu de se défendre”, a coupé court, hier, le procureur de la République, répondant aux questions des journalistes s'interrogeant si le Premier ministre Guillaume Soro et “certains membres du FPI ayant participé à une réunion” peuvent être entendus aussi dans l'affaire Désiré Tagro, en cas de nécessité. M. Tchimou Raymond Féhou qui rencontrait, hier, dans la salle des délibérations de la Cour d'Appel d'Abidjan-Plateau la presse nationale et internationale pour expliquer comment il entend mener l'enquête que le président de la République lui a confiée, s'est voulu explicite. “Par courrier en date du 19 juin 2010, Monsieur le président de la République, M. Laurent Gbagbo, a dénoncé des faits de nature délictuelle au Parquet d'Abidjan-Plateau. En vertu de l'article 40 alinéa 1 du Code de procédure pénale, mon parquet a décidé, en conséquence, de l'ouverture d'une enquête à l'effet de vérifier l'exactitude ou non de certaines accusations portées contre le ministre de l'Intérieur, M. Tagro Asségnini Désiré et qui ont été largement diffusées par la presse. L'enquête portera essentiellement sur quatre points”, a-t-il planté le décor dans la salle exiguë pour la circonstance. Les points énumérés par le chef du parquet portent sur la détermination du nombre exact, tous corps confondus, des personnes admises au concours d'entrée à l'Ecole nationale de police session 2007-2009 qui sont originaires des sous-préfectures de Saïoua et Nahio. Il s'agira, dans le même temps, poursuit le conférencier, de vérifier si le ministre de l'Intérieur a directement ou indirectement marchandé des places ou s'il a fait obstruction aux poursuites engagées contre une personne qui les aurait marchandées. L'exposé du procureur de la République permet de noter que des recherches seront faites pour savoir si le ministre de l'Intérieur a, oui ou non, détourné, pour son compte ou pour le compte d'autrui, les sommes d'argent mises à la disposition de la communauté musulmane dans le cadre des pèlerinages à la Mecque (Hadj) des années 2007, 2008 et 2009. Il s'agira, en outre, en cas de détournement avéré d'en déterminer le montant. Ce n'est pas tout, l'enquête, toujours à en croire M. Tchimou Raymond Féhou, a aussi pour but de déterminer si les sommes d'argent payées par l'Etat de Côte d'Ivoire pour l'indemnisation des victimes de déchets toxiques sont effectivement et en totalité parvenues aux destinataires. Autre gros chapitre de l'enquête expliqué par le conférencier, c'est d'établir si, oui ou non, le ministre de l'Intérieur a perçu, seul ou avec autrui, la somme de dix milliards de FCFA à titre de commission de la part de la société Sagem-sécurité. Pour boucler cette enquête au bout d'un mois, prescription de la présidence de la République, Tchimou Raymond Féhou compte sur la brigade de gendarmerie. Précisément la section des recherches sous la direction de M. Youssouf Ouattara et Mme Zalo Rosalie, tous deux procureurs de la République adjoints au sein du parquet près le tribunal de Première instance d'Abidjan. Le conférencier a fait un certain nombre de mises au point lors de cette rencontre au sommet avec les journalistes. “La qualité du mis en cause ne permet pas aux juridictions de droit commun de le juger. Au plan judiciaire, seule la Haute Cour de justice est habilitée à le juger si les faits sont avérés. Mais la haute cour n'existe pas. La Cour de cassation n'existe pas non plus. Seule la Cour suprême peut saisir l'Assemblée nationale… La procédure est longue. Au plan administratif, nous remettrons les informations recueillies à celui qui nous a mandatés pour en faire ce qu'il veut. Le Parquet fait un effort pour que la population soit informée. Nous veillons à ce que l'ordre public soit établi”, a commenté le chef du Parquet. Qui n'aura autorisé que deux questions des dizaines de journalistes restés sur leur faim. Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr
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