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Politique Publié le jeudi 24 juin 2010 | Notre Voie

Saisine du procureur dans l’affaire Tagro et Soro - Ce que cache la sortie hasardeuse du Rhdp

© Notre Voie Par Emma
Affaire Désiré Tagro : Le RHDP exprime son indignation
Mardi 22 juin 2010. Après la saisine du Président de la république aux fins d`une enquête portant sur le Ministre Tagro et la SAGEM, le RHDP a animé une conférence de presse.
Le président Gbagbo saisit le procureur de la République pour ouvrir une enquête sur plusieurs dossiers. Le Rhdp sort de sa cachette pour se prononcer. Dans la foulée, il tente d’éloigner le Premier ministre Guillaume Soro du champ de cette enquête. Djédjé Mady et le Rhdp, plus que le procureur, font le procès du Fpi et condamnent sans appel. Vu la teneur des analyses de la situation, on s’interroge sur ce qui a piqué le Rhdp pour faire cette sortie à la va-vite. Ce n’est pas fortuit. Que veulent Alphonse Djédjé Mady et le Rhdp dans la moralisation de la vie publique ? La sortie de ce rassemblement de partis politiques, mardi dernier, au siège du Pdci intrigue et jette un grand doute dans l’esprit des Ivoiriens. Alphonse Djédjé Mady et ses alliés veulent une enquête parlementaire sur l’affaire Désiré Tagro. Mais ils ne veulent pas entendre parler de Guillaume Soro. Alors que le communiqué du président de la République relatif à la saisine du procureur de la République fait mention d’une affaire de 10 milliards FCFA que Désiré Tagro et Guillaume Soro auraient perçus comme commission avec Sagem security. Pour faire la lumière sur ces dessous de table, normalement et le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre, et Sagem Security doivent être entendus au nom de l’équilibre de l’enquête. D’où vient-il que Djédjé Mady et le Rhdp veulent épargner Guillaume Soro de cette enquête ? C’est une position bizarre et maladroite qui crée plus de suspicion sur celui que le Rhdp veut défendre. Dans l’esprit de ce rassemblement, toutes les enquêtes ordonnées ne doivent se faire que sur les personnes issues du Fpi et du camp présidentiel. Dès qu’on veut orienter une enquête vers des personnes issues de l’opposition, le Rhdp sort de façon incontrôlée pour les défendre. Mais ce pays n’est pas peuplé que du Fpi. Cette agitation du Rhdp finit par convaincre que l’impunité qu’il dénonce est une impunité unijambiste qui doit, selon le Rhdp, couvrir ses hommes et s’acharner sur le seul camp présidentiel. Curieuse position qu’affiche le Rhdp ! Qui a habitué les Ivoiriens à ce type de batailles. Quand il s’est agi des cas de fraude à la Cei, le Rhdp et ses avocats sont sortis pour défendre Robert Beugré Mambé, alors que le concerné avait lui-même avoué son forfait et présenté des excuses. Cette bataille, on s’en souvient, le Rhdp l’a perdue. Il a échoué parce qu’il mène toujours des combat douteux. Position contradictoire du Rhdp, parce qu’en voulant une enquête parlementaire en lieu et place de celle du procureur saisi par le président de la République, on serait tenté de demander à Djédjé Mady et ses camarades de dire aux Ivoiriens de quel parlement ils parlent. Oui il faut poser la question à ces houphouétistes qui, s’alignant derrière le GTI, ont clamé la dissolution de l’Assemblée nationale au point que ses députés ont longtemps refusé d’y siéger. Nous ne disons pas que cette institution est morte, mais que ce soit le Rhdp qui opte subitement pour sa saisine pour une enquête est une flagrante contradiction avec lui-même. Même si l’enquête était confiée au parlement, est-ce que cette institution a le pouvoir d’ouvrir un procès, juger, condamner ou blanchir ? Elle se trouvera toujours dans l’obligation de se référer à la justice qui a ce pouvoir. Maintenant, quand le Rhdp dénonce la saisine du procureur parce que, selon lui, Désiré Tagro est encore ministre, on est encore amené à se demander si le Rhdp veut qu’on le prenne au sérieux. Parce que, concernant des faits précédents, notamment ceux liés aux enquêtes dans la filière café-cacao, c’est le même procureur qui avait entendu les ministres Dano Djédjé, Alphonse Douaty et Amadou Gon pendant qu’ils étaient en fonction. Le Rhdp est resté, face à cette situation, muet comme une carpe. Comment peut-il alors dénoncer la saisine du même procureur sous prétexte qu’il n’a pas ce pouvoir ? Pourquoi le Rhdp a une peur bleue de la justice ? La preuve après avoir ameuté toute la communauté internationale du fait que ses militants ont été tués à Gagnoa par la police lors d’une marche, Djédjé Mady a refusé de répondre aux convocations du procureur militaire Ange Kessy. Comment peut-on prendre au sérieux un tel homme qui fuit la justice et qui dénonce l’impunité ? Pure sorcellerie du président du directoire du Rhdp. Mais comprenez Djédjé Mady dans son agitation. Ce que Gbagbo est en train de démontrer est extraordinaire. Car, sous feu Félix Houphouet-Boigny, une information persistante a couru les rues selon laquelle Djédjé Mady, alors ministre de la Santé, aurait détourné l’argent du contribuable pour, dit-on, se faire construire une clinique en Guinée. Il n’a jamais été entendu. Son acolyte Maurice Kakou Guikahué a détourné l’argent de l’Union européenne. Poussant les bailleurs de fonds à mettre fin à leurs décaissements. Cet argent volé par Guikahué a été remboursé par l’Etat ivoirien sous le Général Robert Guéi. Jamais ce monsieur n’a été entendu. Comme on le voit, ces houphouétistes, ayant été nourris à la sève vol, au détournement et à la corruption ravageuse, sont loin de comprendre la démarche du président Gbagbo. Pour le Rhdp Gbagbo est un extraterrestre. Qu’il se calme, car l’affaire est aux mains du procureur de la République. Le président de la République a donné les pistes au procureur. Lui seul sait qui sera entendu. Que le Rhdp patiente. le président de la République a ordonné une enquête pour faire la lumière sur les scandales qui assaillent l‘ancien ministre Amon Tanoh. Les autres, Hamed Bakayoko, Amadou Gon, Dagobert Banzio et beaucoup de leurs camarades du Rhdp ont leurs noms mêlés à des scandales. Chacun à son niveau traîne des casseroles bruyantes. Même concernant la cagnotte alloué aux partis politiques pour leur fonctionnement, l’Etat a le droit de demander un rapport de l’usage qui en a été fait. Personne ne sera donc épargné dans ce traitement de choc de la République. Une enquête ne signifie pas un procès encore moins une condamnation. La gangrène n’est pas qu’au Fpi. C’est tout le corps social qui est malade. Si le poisson pourrit par la tête, alors la pourriture ne date pas de maintenant. Ce que Bédié a fait à Koukouradoumi est un pan de cette pourriture. Ce n’est pas une raison pour adhérer à la pourriture si on veut le bien du pays. Le Rhdp gagnerait donc à se taire ou à encourager le chef de l’Etat. Doucement, doucement, la Côte d’Ivoire est pressée. Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
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