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Politique Publié le jeudi 24 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Le procureur de la République aux journalistes : “Tagro, Soro, Affi et Simone Gbagbo seront tout simplement entendus”

© Le Nouveau Réveil Par Prisca
Affaire Désiré Tagro : saisi par le chef de l’Etat, le Procureur de la République, M. Tchimou Raymond anime un point de presse
Mercredi 23 juin 2010. Abidjan, Palais de la Justice, Plateau. Cabinet du Procureur de la République
“J`aimerai rapidement dire ceci. Ce n`est pas la première fois qu`on se retrouve, lorsqu`il y a un dossier assez important. Le Parquet fait tout son effort pour qu`effectivement la population ivoirienne soit informée de tout ce qui se passe. Et ça c`est le rôle du Parquet. Le procureur étant celui qui est chargé de veiller à ce que l`ordre public soit établi. Il est aussi à ce niveau obligé d`informer la population, de ce qui est porté à sa connaissance, tout ce qui fait l`objet de l`enquête, les résultats et ainsi de suite. Nous faisons l`effort de communiquer avec vous. Le deuxième élément, c`est la qualité du mis en cause. Il s`agit d`un membre du gouvernement. Cela ne permet pas aux juridictions de droit commun de le juger. Donc, sur le plan purement juridique, je fais une enquête. Si cette enquête doit avoir une suite sur le plan administratif, il appartiendra à celui qui m`a mandaté, de donner une suite à cela. Sur le plan judiciaire, en tenant compte de la qualité du mis en cause, seule la Haute cour de justice est compétente pour juger cet homme (Tagro), si les faits sont avérés. Et encore là, il y a tout une panoplie de procédures. Et la Haute cour de justice pour le moment n`existe pas, peut-être qu`on peut laisser le soin à la Cour de Cassation qui n`existe pas non plus. Peut-être à la Cour suprême d`intervenir et de donner suite pour pouvoir saisir l`Assemblée nationale. Que les députés puissent voter, c`est une procédure assez longue. Ce qui est important, ce qu`il faut retenir, c`est qu`on a demandé le parquet, simplement au Parquet de répondre à ces quatre questions précises. D`avoir un résultat dans un délai d`un mois. C`est ce que je voulais souligner, pour que chacun ait la réponse à la question. Est ce que le Procureur est compétent ? Est-ce qu`il n`est pas compétent ? Pourquoi ne se saisit-il pas d`office ? Que ce soit d`office ou non, je suis saisi. C`est déjà un pas. On me demande qu`une enquête soit faite, elle sera faite. On me demande de répondre à quatre questions, on va répondre à ces quatre questions. Les résultats seront sûrement portés à votre connaissance. Les suites à donner seront aussi sûrement portées à votre connaissance.

Rfi : Monsieur le Procureur, allez-vous entendre Désiré Tagro, les membres du bureau du Fpi qui ont tenu la réunion suite aux différends entre le président de l`Assemblée nationale et le ministre de l`Intérieur ?
Tout le monde sera entendu.

Le Premier ministre aussi ?
Tout le monde sera entendu. Ecoutez, si certaines personnalités sont accusées, il faut leur donner la possibilité de se défendre. Si on ne les entend pas, on sera tous sur le point de la rumeur. Oui, il a fait ceci, oui, il a fait cela. Cette personne a plusieurs possibilités de se faire entendre ou de dire sa position si effectivement elle est concernée par cette procédure. Ce n`est pas pour aller dans le sens qui dit si on entend telle personnalité, ça veut dire qu`on diminue sa qualité. Il faut permettre à la personnalité au moins de se défendre. Voilà, c`est assez important. Parce qu`on est beaucoup habitué aux mensonges, on parle, on accuse et on n`entend pas ceux qui sont accusés. Il faut leur donner la possibilité de se défendre. Si maintenant la personne pour certaines raisons propres à elle, décide de ne pas répondre, cela relève de sa propre position. Mais il faut donner à tout individu la possibilité de se défendre.

Fraternité Matin : Le fait que le ministre Tagro soit toujours en fonction ne constitue-t-il pas un obstacle à la conduite de l`enquête ? On sait que de sa position, il a une emprise sur l`Ecole de police, sur les autorités policières. Est-ce qu`il ne fera pas disparaître des preuves ?
En principe, vous avez la réponse. Ce n`est pas la première fois que nous avons un gros dossier et qu`une telle question est posée. Quand vous voyez les quatre questions, il n` y a qu`une seule question qui concerne la police. Qu`il soit là ou qu`il ne soit pas là, ça ne gêne en rien cette enquête. Donc, en ce qui me concerne, ça ne me dérange pas du tout qu`il soit là ou non. Il y a des pièces qui existent, qui sont à la portée et qui seront à la portée des enquêteurs, qui feront tout effectivement pour rentrer en possession de ces pièces. je ne vois pas en quoi il y aurait une certaine exigence sur cette enquête.

Propos recueillis par Akwaba Saint Clair, Diarrassouba Sory et Serge Amani
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