A peine l’enquête ordonnée par le Président de la République a-t-elle démarré que le Rhdp s’est lancé dans une campagne médiatique des plus frénétiques. Déniant à Tchimou Raymond sa qualité à poursuivre une telle investigation, l’opposition en arrive déjà a tiré les conclusions d’une procédure dont personne, à part peut-être Djédjé Mady, ne connaît réellement les suites.
‘’Les Objectifs du candidat Laurent Gbagbo sont de blanchir ses amis et partisans et saboter le processus électoral. Le candidat chef de l’Etat Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections’’, voila l’une des phrases tonitruantes du président du directoire du RHDP, prononcées lors de sa conférence de presse le mardi 22 Juin sur l’affaire Désiré Tagro. Ces réactions foisonnantes sont d’autant plus surprenantes qu’elles viennent non pas des partisans de Tagro mais de l’opposition, qui a priori n’a rien à voir dans cette affaire. Pendant que tous les observateurs qui se disent introduits dans le marigot politique ivoirien, pensent que cette enquête trouble le sommeil des partisans de Laurent Gbagbo, le RHDP semble être pris par une transe collective. Qui fait que tous ces membres des plus illustres aux anonymes se croient obligés de donner leurs points de vue. Mais pourquoi toute cette agitation face à ce qui se dessine comme étant une mise à mort du ‘’soldat Tagro’’ à qui beaucoup n’accordent pas la présomption d’innocence. Nombreux sont ceux qui ont déjà participé à sa messe de requiem. Leurs certitudes sont telles qu’ils pensent que Tagro serait en fait le mouton de sacrifice que Laurent Gbagbo veut s’offrir pour généraliser la moralisation de la vie publique. De Tagro, il n’en sera plus rien dans moins d’un mois affirment-ils. Le tout-puissant ministre de l’Intérieur limogé, personne en Côte d’Ivoire ne pourra s’offusquer du fait que d’autres personnalités dont les noms ont été cités dans des scandales et autres affaires louches soient mises en examen. Est-ce cette perspective qui fait trembler les pontes du RHDP ? Tout porte à le croire car Djédjé Mady et le RHDP qui annoncent urbi et orbi que l’enquête de Tchimou a pour objectif de ‘’blanchir les partisans et amis de Laurent Gbagbo’’ devraient en principe rester assez sereins et attendre que ‘’le cirque se termine’’. Or si le couvercle de la marmite tressaille, c’est qu’il y a quelque chose que le RHDP refuse de dire exactement à ses militants. Les responsables de l’opposition qui sont loin d’être des novices politiques ont parfaitement décodé le message que Laurent Gbagbo leur envoie en autorisant une enquête au sujet de celui là même qui était considéré comme son égérie et son homme de main intouchable. Ils ont compris que si Tagro tombe, ce sera la porte ouverte à d’autres enquêtes qui concerneront certainement Achi Patrick, Hamed Bakayoko, Amadou Gon et Amon Tanoh. On comprend donc qu’au-delà des appréhensions exprimées sur les suites de l’enquête contre Désiré Tagro, c’est le principe même de l’opération ‘’Mains Propres’’ qui effraie le RHDP. Du coup, l’opposition s’adonne à des amalgames qui n’ont pas lieu d’être, sinon qu’ils traduisent une volonté réelle de saboter la politique de moralisation de la vie publique en cours. En voulant faire croire que cette action pourrait perturber le processus, le RHDP tente consciemment de distraire l’attention des Ivoiriens en agitant le chiffon rouge du blocage du processus de paix. Pire l’opposition ivoirienne croit pouvoir se trouver des alliés de poids en trouvant subitement des qualificatifs mélioratifs à la société Sagem et au Premier ministre Guillaume Soro. Mais en quoi est-ce que l’Accord de Ouagadougou sera-t-il retardé par la moralisation de la vie publique ? Les déclarations de Djédjé Mady tendent à faire croire que pour que Ouaga aboutisse, les dirigeants ivoiriens doivent se permettre tous les travers. Tout compte fait, le soutien ou pas du RHDP à d’anciens rebelles non repentis qui ont encore le sang de leurs victimes sur leurs mains ainsi qu’à des hommes d’affaires ténébreux aux connections mafieuses, ne saurait freiner l’élan actuel du chef de l’Etat dans sa volonté de voir clair autour de lui.LMP, RHDP, Forces Nouvelles et associés, personne n’y échappera
Daniel Carlos
‘’Les Objectifs du candidat Laurent Gbagbo sont de blanchir ses amis et partisans et saboter le processus électoral. Le candidat chef de l’Etat Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections’’, voila l’une des phrases tonitruantes du président du directoire du RHDP, prononcées lors de sa conférence de presse le mardi 22 Juin sur l’affaire Désiré Tagro. Ces réactions foisonnantes sont d’autant plus surprenantes qu’elles viennent non pas des partisans de Tagro mais de l’opposition, qui a priori n’a rien à voir dans cette affaire. Pendant que tous les observateurs qui se disent introduits dans le marigot politique ivoirien, pensent que cette enquête trouble le sommeil des partisans de Laurent Gbagbo, le RHDP semble être pris par une transe collective. Qui fait que tous ces membres des plus illustres aux anonymes se croient obligés de donner leurs points de vue. Mais pourquoi toute cette agitation face à ce qui se dessine comme étant une mise à mort du ‘’soldat Tagro’’ à qui beaucoup n’accordent pas la présomption d’innocence. Nombreux sont ceux qui ont déjà participé à sa messe de requiem. Leurs certitudes sont telles qu’ils pensent que Tagro serait en fait le mouton de sacrifice que Laurent Gbagbo veut s’offrir pour généraliser la moralisation de la vie publique. De Tagro, il n’en sera plus rien dans moins d’un mois affirment-ils. Le tout-puissant ministre de l’Intérieur limogé, personne en Côte d’Ivoire ne pourra s’offusquer du fait que d’autres personnalités dont les noms ont été cités dans des scandales et autres affaires louches soient mises en examen. Est-ce cette perspective qui fait trembler les pontes du RHDP ? Tout porte à le croire car Djédjé Mady et le RHDP qui annoncent urbi et orbi que l’enquête de Tchimou a pour objectif de ‘’blanchir les partisans et amis de Laurent Gbagbo’’ devraient en principe rester assez sereins et attendre que ‘’le cirque se termine’’. Or si le couvercle de la marmite tressaille, c’est qu’il y a quelque chose que le RHDP refuse de dire exactement à ses militants. Les responsables de l’opposition qui sont loin d’être des novices politiques ont parfaitement décodé le message que Laurent Gbagbo leur envoie en autorisant une enquête au sujet de celui là même qui était considéré comme son égérie et son homme de main intouchable. Ils ont compris que si Tagro tombe, ce sera la porte ouverte à d’autres enquêtes qui concerneront certainement Achi Patrick, Hamed Bakayoko, Amadou Gon et Amon Tanoh. On comprend donc qu’au-delà des appréhensions exprimées sur les suites de l’enquête contre Désiré Tagro, c’est le principe même de l’opération ‘’Mains Propres’’ qui effraie le RHDP. Du coup, l’opposition s’adonne à des amalgames qui n’ont pas lieu d’être, sinon qu’ils traduisent une volonté réelle de saboter la politique de moralisation de la vie publique en cours. En voulant faire croire que cette action pourrait perturber le processus, le RHDP tente consciemment de distraire l’attention des Ivoiriens en agitant le chiffon rouge du blocage du processus de paix. Pire l’opposition ivoirienne croit pouvoir se trouver des alliés de poids en trouvant subitement des qualificatifs mélioratifs à la société Sagem et au Premier ministre Guillaume Soro. Mais en quoi est-ce que l’Accord de Ouagadougou sera-t-il retardé par la moralisation de la vie publique ? Les déclarations de Djédjé Mady tendent à faire croire que pour que Ouaga aboutisse, les dirigeants ivoiriens doivent se permettre tous les travers. Tout compte fait, le soutien ou pas du RHDP à d’anciens rebelles non repentis qui ont encore le sang de leurs victimes sur leurs mains ainsi qu’à des hommes d’affaires ténébreux aux connections mafieuses, ne saurait freiner l’élan actuel du chef de l’Etat dans sa volonté de voir clair autour de lui.LMP, RHDP, Forces Nouvelles et associés, personne n’y échappera
Daniel Carlos