Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d'Abidjan toute la journée d'hier ont été sans pitié tant pour les hommes que pour les maisons. Le Préfet d'Abidjan et des Lagunes, Sam Etiassé que nous avons rencontré au quartier Bonouhin, a annoncé officiellement 8 morts. Mais plus tard, précisement au journal télévisé de 20H, c’est plutôt le chiffre de 11 morts qui a été annoncé pour la seule journée d’hier. A Adjamé Bracody, un jeune homme de 22 ans a glissé d'un pont de fortune et s'est retrouvé dans un ravin où coulait à grande vitesse l'eau de pluie. Il a été emporté par le courant et n'a plus refait surface. Le pasteur Charles Félix Delon et ses voisines, Madeleine et Hortense, ont été chassés depuis la nuit de mercredi de leur résidence par les fortes averses. Les pluies torrentielles ont rempli leur demeure. Lits, matelas, meubles, télévisions, radios, assiette…les eaux ont mis tout sens dessus dessous. Une partie de la clôture de l'hôpital militaire d'Abidjan (Hma) s'est effondré sous le poids d'un éboulement de terre. La circulation à Marcory cité Eeci 1, 2 et 3 était impossible. Des carcasses de voiture ont été emportées par les eaux. Toutes les maisons dans cette zone ont été inondées. La scène était similaire dans plusieurs quartiers d'Abidjan hier, notamment à la Riviera Bonoumin au quartier “aux chevaux” où les habitants faisaient sortir les effets humides des maisons. Un immeuble s'est affaissé à la Riviera palmeraie à la rue ministre sous le regard des riverains. Ces pluies diluviennes, faut-il le rappeler, avait en fait, en juin 2009, 21 morts dans les quartiers précaires et des bidonvilles. C'est maintenant que le plan Orsec doit agir au plus pressé.
Foumséké Coulibaly
Foumséké Coulibaly