Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville d’Abidjan ont fait 11 morts (8 hier et 3 le mercredi) et de nombreux dégâts.
Elles se sont signalées depuis quelques jours. Mais dans la nuit du mercredi à jeudi, comme un fleuve sortie de son lit, ces pluies diluviennes ont fait 8 morts hier, selon le colonel Coulibaly Adama, commandant du Groupement des sapeurs pompiers militaire (Gspm) et le préfet d’Abidjan Sam Etiassé, et le colonel Coulibaly. Le quartier de Williamsville a été le plus touché. Il a enregistré 4 morts, des personnes qui ont été surprises par l’intensité de la pluie, selon nos informations. Aux environs de 11h-12h, un homme tombé malheureusement dans un caniveau du coté de la montée des deux plateaux a été emporté par les eaux. L’homme a été repêché, selon une source proche des sapeurs pompiers, du caniveau du lycée technique, arrondissant à 5 le nombre de morts à williamsville. Du coté de Gobelet, un autre précaire de Cocody, ces eaux enragées ont tuées 3 personnes en plus des trois du mercredi. Dans cette même commune, l’on a enregistré de nombreux dégâts, à la Riviera palmeraie, allant de l’inondation des habitations, déchaussement du couvert de la voie de la rue ministre sur environ un kilomètre, à l’effondrement d’un bâtiment. Ce dernier dégâts continue encore d’étonner plus d’un. A notre arrivée sur ce site aux environs de 16h, les regards étaient encore rivés sur ces bâtiments recouvert de carreau blancs avec des façades oranges de 4 niveaux où l’un d’eux est désormais réduit d’un niveau. Le rez-de-chaussée d’un de ces bâtiments, complètement engloutit dans le sol, ne permet plus à quiconque d’avoir accès à l’intérieur. «Et pourtant, dès que le propriétaire a fini de recouvrir ces bâtiments de carreaux, certaines personnes sont venues le voir pour y habiter. Mais il leur a demandé de lui donner le temps de finir complètement. Sinon on risquait d’avoir des morts», a expliqué sous le sceau de l’anonymat, un habitant du quartier. Hormis, la palmeraie, de nombreuses habitations de la Riviera Bonoumin ont également fait les frais de ces grandes pluies ;
La fermeture des buses, la cause de nombreux dégâts
Il était en mission au Togo depuis le samedi. Très tôt dans la matinée, il a reçu un coup de fil de son épouse lui annonçant qu’Abidjan était sous les eaux et que l’eau avait déjà envahi toute la terrasse de la maison située à la Riviéra Bonoumin. A 5h du matin, le coup de fil était plus précis. L’eau avait envahi la maison. Aussitôt, le Pr Coulibaly L. a sauté dans un avion pour se retrouver à Abidjan. Arrivé à son domicile à 10h, on ne pouvait plus rien récupérer. «L’eau était déjà à environ deux mètres. Ma famille a eu la vie sauve grâce aux agents des sapeurs pompiers qui ont dû user de leurs Zodiac à pagaie pour transporter les populations. Mais nous avons tout perdu dans la maison ; nos voitures (sa femme et lui) sont complètement englouties par l’eau», raconte l’enseignant qui avait à ses cotés ses étudiants venus le soutenir. «Les choses n’ont pas été aussi faciles ici. Nous avons commencé le transport des populations habitant toutes ces maisons envahies par l’eau de 6h jusqu’à 14h. Nous avons pu évacués 51 personnes qui étaient bloquées par l’eau», a révélé le Colonel Coulibaly du Gspm. Déjà sur le site de l’inondation dans la matinée, le Préfet d’Abidjan se signal à nouveau aux environs de 16h30 minutes en compagnie d’une délégation composées des ministres des infrastructures économiques, Dagobert Banzio et celui de la construction et de l’urbanisme, Koné Tiémoko Meylet. A ces derniers, le préfet d’Abidjan a expliqué que ces grandes constructions se trouvent aujourd’hui dans les eaux à cause des constructions anarchiques du quartier ‘’Bonoumin aux chevaux’’, un quartier précaire. «Vous remarquez qu’en plus des maisons qui sont largement envahies par l’eau, que nous sommes en train de perdre cet ouvrage (un pont) à cause de la pression des eaux. Cela est dû au fait que ces personnes du sous quartier ‘‘Bonoumin aux chevaux’’ ont construit sur les buses qui permettent l’écoulement de l’eau. Du coup, avec ces grandes pluies, l’eau est obligée de quitter son lit pour envahir les maisons. Il faut donc qu’on les fassent partir», a-t-il recommandé. Mais après son passage dans la matinée, l’information avait été donnée aux agents de la mairie, chargée de la répercuter aux populations. Une décision à laquelle ces populations se sont opposées farouchement. «Nous ne pouvons pas partir. Nous ne sommes quand même pas des animaux pour qu’on nous demande de partir de la sorte. Et puis, on va où ? Ici c’est chez nous, ils vont nous tuer, parce que nous ne bougerons pas », lâche C. Ladji, qui semble être une des personnes actives du quartier. Les personnes du troisième âge, elles, choisissent de demander pardon. «Nous sommes ici depuis plus de 20 ans ; C’est ici que nous avons fait tous nos enfants et subitement on nous demande de partir. Nous ne refusons pas, mais qu’on nous donne un délai», plaide Ladji T. Mais malheureusement, ce plaidoyer ne sera pas attendu, parce que le Caterpillar est en position dès 17h. C’est la débandade. Certains abdiquent rapidement, et commencent par faire leurs bagages. Matelas, bibliothèques, réfrigérateurs, baluchons…sont aussitôt transportés hors des maisons. Les policiers essaient de mettre un peu d’ordre, mais ne sont pas écoutés par la jeunesse. La tension monte, et un renfort de la police et des sapeurs pompiers arrive aux environs de 18h. Malgré tout, les jeunes restes fermes. «On attend qu’on nous tue, c’est ce qui pourra nous faire partir de nos habitations», renchéri un autre sous le sceau de l’anonymat. Mais aux environs de 18h30mn, les esprits se calment, un grand nombre de policiers repart, mais les jeunes gens restent sur le pied de guerre. «Il faut qu’on casse ces constructions, et dès demain (aujourd’hui), on attaque Gobelet’’ lâche Le préfet Sam Etiassé. Mais jusqu’à 19h20, le déguerpissement n’avait pas encore débuté.
Le Caterpillar envouté par les populations ?
Hier sur le site de la riviera Bonoumin, l’on a eu à un moment l’impression que le Caterpillar soutenait les populations de ce quartier précaire. Arrivé à 17h pour le déguerpissement des populations de Bonoumin aux chevaux, le conducteur du Caterpillar pose une préoccupation : il n’a pas de carburant. La délégation du préfet essaie de lui trouver les moyens nécessaires à la mise en marche de son engin. Le conducteur du Caterpillar part avec son engin et revient environ 30 minutes plus tard poser une autre préoccupation. Cette fois, le pneu avant est percé. Et encore une fois le conducteur repart avec son engin avant de revenir quelques instants plus tard.
T.Y
Elles se sont signalées depuis quelques jours. Mais dans la nuit du mercredi à jeudi, comme un fleuve sortie de son lit, ces pluies diluviennes ont fait 8 morts hier, selon le colonel Coulibaly Adama, commandant du Groupement des sapeurs pompiers militaire (Gspm) et le préfet d’Abidjan Sam Etiassé, et le colonel Coulibaly. Le quartier de Williamsville a été le plus touché. Il a enregistré 4 morts, des personnes qui ont été surprises par l’intensité de la pluie, selon nos informations. Aux environs de 11h-12h, un homme tombé malheureusement dans un caniveau du coté de la montée des deux plateaux a été emporté par les eaux. L’homme a été repêché, selon une source proche des sapeurs pompiers, du caniveau du lycée technique, arrondissant à 5 le nombre de morts à williamsville. Du coté de Gobelet, un autre précaire de Cocody, ces eaux enragées ont tuées 3 personnes en plus des trois du mercredi. Dans cette même commune, l’on a enregistré de nombreux dégâts, à la Riviera palmeraie, allant de l’inondation des habitations, déchaussement du couvert de la voie de la rue ministre sur environ un kilomètre, à l’effondrement d’un bâtiment. Ce dernier dégâts continue encore d’étonner plus d’un. A notre arrivée sur ce site aux environs de 16h, les regards étaient encore rivés sur ces bâtiments recouvert de carreau blancs avec des façades oranges de 4 niveaux où l’un d’eux est désormais réduit d’un niveau. Le rez-de-chaussée d’un de ces bâtiments, complètement engloutit dans le sol, ne permet plus à quiconque d’avoir accès à l’intérieur. «Et pourtant, dès que le propriétaire a fini de recouvrir ces bâtiments de carreaux, certaines personnes sont venues le voir pour y habiter. Mais il leur a demandé de lui donner le temps de finir complètement. Sinon on risquait d’avoir des morts», a expliqué sous le sceau de l’anonymat, un habitant du quartier. Hormis, la palmeraie, de nombreuses habitations de la Riviera Bonoumin ont également fait les frais de ces grandes pluies ;
La fermeture des buses, la cause de nombreux dégâts
Il était en mission au Togo depuis le samedi. Très tôt dans la matinée, il a reçu un coup de fil de son épouse lui annonçant qu’Abidjan était sous les eaux et que l’eau avait déjà envahi toute la terrasse de la maison située à la Riviéra Bonoumin. A 5h du matin, le coup de fil était plus précis. L’eau avait envahi la maison. Aussitôt, le Pr Coulibaly L. a sauté dans un avion pour se retrouver à Abidjan. Arrivé à son domicile à 10h, on ne pouvait plus rien récupérer. «L’eau était déjà à environ deux mètres. Ma famille a eu la vie sauve grâce aux agents des sapeurs pompiers qui ont dû user de leurs Zodiac à pagaie pour transporter les populations. Mais nous avons tout perdu dans la maison ; nos voitures (sa femme et lui) sont complètement englouties par l’eau», raconte l’enseignant qui avait à ses cotés ses étudiants venus le soutenir. «Les choses n’ont pas été aussi faciles ici. Nous avons commencé le transport des populations habitant toutes ces maisons envahies par l’eau de 6h jusqu’à 14h. Nous avons pu évacués 51 personnes qui étaient bloquées par l’eau», a révélé le Colonel Coulibaly du Gspm. Déjà sur le site de l’inondation dans la matinée, le Préfet d’Abidjan se signal à nouveau aux environs de 16h30 minutes en compagnie d’une délégation composées des ministres des infrastructures économiques, Dagobert Banzio et celui de la construction et de l’urbanisme, Koné Tiémoko Meylet. A ces derniers, le préfet d’Abidjan a expliqué que ces grandes constructions se trouvent aujourd’hui dans les eaux à cause des constructions anarchiques du quartier ‘’Bonoumin aux chevaux’’, un quartier précaire. «Vous remarquez qu’en plus des maisons qui sont largement envahies par l’eau, que nous sommes en train de perdre cet ouvrage (un pont) à cause de la pression des eaux. Cela est dû au fait que ces personnes du sous quartier ‘‘Bonoumin aux chevaux’’ ont construit sur les buses qui permettent l’écoulement de l’eau. Du coup, avec ces grandes pluies, l’eau est obligée de quitter son lit pour envahir les maisons. Il faut donc qu’on les fassent partir», a-t-il recommandé. Mais après son passage dans la matinée, l’information avait été donnée aux agents de la mairie, chargée de la répercuter aux populations. Une décision à laquelle ces populations se sont opposées farouchement. «Nous ne pouvons pas partir. Nous ne sommes quand même pas des animaux pour qu’on nous demande de partir de la sorte. Et puis, on va où ? Ici c’est chez nous, ils vont nous tuer, parce que nous ne bougerons pas », lâche C. Ladji, qui semble être une des personnes actives du quartier. Les personnes du troisième âge, elles, choisissent de demander pardon. «Nous sommes ici depuis plus de 20 ans ; C’est ici que nous avons fait tous nos enfants et subitement on nous demande de partir. Nous ne refusons pas, mais qu’on nous donne un délai», plaide Ladji T. Mais malheureusement, ce plaidoyer ne sera pas attendu, parce que le Caterpillar est en position dès 17h. C’est la débandade. Certains abdiquent rapidement, et commencent par faire leurs bagages. Matelas, bibliothèques, réfrigérateurs, baluchons…sont aussitôt transportés hors des maisons. Les policiers essaient de mettre un peu d’ordre, mais ne sont pas écoutés par la jeunesse. La tension monte, et un renfort de la police et des sapeurs pompiers arrive aux environs de 18h. Malgré tout, les jeunes restes fermes. «On attend qu’on nous tue, c’est ce qui pourra nous faire partir de nos habitations», renchéri un autre sous le sceau de l’anonymat. Mais aux environs de 18h30mn, les esprits se calment, un grand nombre de policiers repart, mais les jeunes gens restent sur le pied de guerre. «Il faut qu’on casse ces constructions, et dès demain (aujourd’hui), on attaque Gobelet’’ lâche Le préfet Sam Etiassé. Mais jusqu’à 19h20, le déguerpissement n’avait pas encore débuté.
Le Caterpillar envouté par les populations ?
Hier sur le site de la riviera Bonoumin, l’on a eu à un moment l’impression que le Caterpillar soutenait les populations de ce quartier précaire. Arrivé à 17h pour le déguerpissement des populations de Bonoumin aux chevaux, le conducteur du Caterpillar pose une préoccupation : il n’a pas de carburant. La délégation du préfet essaie de lui trouver les moyens nécessaires à la mise en marche de son engin. Le conducteur du Caterpillar part avec son engin et revient environ 30 minutes plus tard poser une autre préoccupation. Cette fois, le pneu avant est percé. Et encore une fois le conducteur repart avec son engin avant de revenir quelques instants plus tard.
T.Y