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Politique Publié le vendredi 25 juin 2010 | Le Mandat

Convoqué par Tchimou : Voici le dossier de Koulibaly qui fait trembler la république

© Le Mandat Par Prisca
Affaire Désiré Tagro : saisi par le chef de l’Etat, le Procureur de la République, M. Tchimou Raymond anime un point de presse
Mercredi 23 juin 2010. Abidjan, Palais de la Justice, Plateau. Cabinet du Procureur de la République
Jusqu’à preuve du contraire, le professeur Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, sera aujourd’hui face au Procureur de la République Tchimou Raymond. Ce face à face se situe dans le cadre des révélations faite par le président de l’Assemblée nationale, le mercredi 2 juin dernier, lors du colloque sur ‘’le bilan et les perspectives de la démocratie en Côte d’Ivoire après 20 ans de multipartisme’’. Mamadou Koulibaly s’était vertement acharné sur le ministre de l’Intérieur; Désiré Tagro qu’il avait accusé de procéder à des pratiques malsaines autour des concours d’entrée dans les écoles de police, de gendarmerie et de l’administration publique. Face au Procureur Tchimou, donc, le président de l’Assemblée nationale sera certainement prié de livrer les preuves de ce qu’il a avancé contre son camarade militant du Front populaire ivoirien (Fpi). Si tel était le cas, Mamadou Koulibaly va déposer sur la table du Procureur toutes les preuves faisant de Tagro, la honte du Fpi. Comme le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly avance avec certitude qu’à la suite d’un concours d’entrée à l’Ecole de police d’Abidjan, dix des 1358 admis sont du même village que le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur. Toujours selon lui, Tagro a travesti le concours de l’école nationale de police en un exercice de recrutement des jeunes de sa tribu. Le professeur Mamadou Koulibaly ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a également souhaité la démission du ministre à cause, selon lui, de l’échec de l’accord politique de Ouagadougou (Apo). Comme preuve de cet échec, Mamadou Koulibaly a fait cas de l’opération d’identification de la population qui a conduit la Côte d’Ivoire au bord de la guerre civile et trois ans après, pas de listes électorales, alors que selon lui, Tagro Désiré n’a eu de cesse de claironner que tout se passait bien et que tous les modes opératoires adoptés, allaient conduire assurément à la paix. C’est ce que Mamadou Koulibaly pouvait réaffirmer, avec documents à l’appui, en face de Tchimou. Des grands dossiers qui vont surement secouer la République.

Etienne Lemistick
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