La pluie qui s’est abattue sur la ville d’Abidjan, dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait, selon les services du Groupement des sapeurs pompiers militaires, huit victimes dont sept dans la commune de Cocody. Notamment dans le quartier précaire de Gobelet, où l’on a enregistré trois décès et dans le quartier précaire jouxtant le camp de gendarmerie Agban du côté du zoo où l’on compte quatre morts. La huitième victime a été emportée aux alentours de la station Shell du côté de Williamscille. “Depuis ce matin, nos agents sur le terrain nous ont fait cas de sept morts dans notre commune. Dans le quartier de Gobelet, une maison s’est écroulée sur une famille. C’est le chef de famille, son épouse et leur enfant. Du côté du zoo, nos agents nous ont annoncé quatre morts”, a confié un responsable des services techniques de la mairie de Cocody, sous le couvert de l’anonymat. Des déclarations qui seront confirmées part un confrère. Selon ce dernier, le point fait hier aux environs de 14 heures au moment du passage du chef d’état-major Philippe Mangou, sur l’un des sites inondés de la commune faisait effectivement cas de huit morts. Mais le préfet d’Abidjan, M. Sam Ettiassé, qui s’est rendu sur le même site en compagnie du ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio, peu après 16 heures, n’a pas confirmé les chiffres avancés par ces sources. “Je ne confirme rien. Je ferai un point de presse ce soir à la télé”, a-t-il lancé aux journalistes qui lui demandaient un bilan des dégâts commis par la pluie. En l’absence du maire de la commune de Cocody, Jean-Baptiste Diagou Gomont, hors du pays, c’est son 1er adjoint, M. Dogo, qui a coordonné toutes les activités d’assistance aux victimes de la commune. “Nous essayons d’apporter l’assistance autant que nous pouvons. Vous savez, nous sommes obligés d’agir en concertation avec les autorités étatiques, notamment avec la préfecture de la ville d’Abidjan qui coordonne le plan ORSEC. Dès ce matin, nos services se sont attelés à secourir les personnes qui couraient un danger certain. Nous continuons de sensibiliser les populations qui habitent sur des sites à risques, pour leur faire comprendre qu’il n’est pas dans leurs intérêts de rester là. Mais vous savez, chaque année, nous sommes confrontés au même problème. Nos plans de déguerpissement se heurtent à l’absence de mesures d’accompagnement. En plus, pour régler durablement le problème d’assainissement et de voies d’évacuation des eaux de pluie, il nous faut de gros moyens que seul l’Etat peut mettre à notre disposition”, a expliqué M. Dogo. Hier, en fin d’après-midi, les efforts des autorités se concentraient sur le bas-fond se trouvant à la descente de la nouvelle voie qui part du collège André Malraux à Attoban jusqu’à la Riviéra Bonoumin. A cet endroit, l’eau qui avait atteint des hauteurs allant jusqu’à six mètres menaçait de faire sauter le nouveau pont. La priorité était donc au déguerpissement des populations logées en contrebas.
Guillaume T. Gbato
Guillaume T. Gbato
