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Politique Publié le vendredi 25 juin 2010 | Nord-Sud

Réactions de... - Woï Messé, député Udpci :«Mamadou Koulibaly répond à notre requête»

Que pensez-vous de la réunion de mardi convoquée par le président de l'Assemblée nationale ?
Il faut savoir que les groupes parlementaires Solidarité, Pdci et Udpci ont sollicité auprès du président de l'Assemblée nationale, qu'il y ait une enquête parlementaire dans cette affaire Tagro Désiré. La procédure au niveau de l'institution veut qu'une fois que la requête est faite, qu'elle passe en conseil des présidents. Et, qu'elle soit validée-là. A partir de ce moment, on va à la plénière à l'Assemblée nationale. Le débat a lieu. Il y a un vote. Si la requête est approuvée, le parlement prend une loi interne qui permet à l'enquête de démarrer. La conférence des présidents est présidée par le président de l'Assemblée nationale. C'est lui qui convoque. C'est à ce titre que le président Mamadou Koulibaly, ayant reçu la requête des groupes parlementaires Pdci, Udpci et solidarité, convoque la conférence des présidents pour échange.

Quelle est la composition de la conférence des présidents ?
Elle est composée du président de l'Assemblée nationale, de la première vice-présidente et des dix vice-présidents. Il y a également les présidents des commissions qui sont au nombre de six et les questeurs.
Combien de temps faut-il après la conférence des présidents pour que la séance en plénière ait lieu ?
Il n'y a pas un temps précis. Cela dépend du président. Il peut convoquer la plénière dans les jours qui suivent. Dès lors que la conférence a donné son accord, il peut la convoquer en fonction du calendrier. Cela peut se faire dans un bref délai. Je me dis que cela ne devrait pas prendre plus d'une semaine.

Me Ahoussou Kouadio Jeannot, Pdci:“Tchimou se donne des pouvoirs qu'il n'a pas”
Une enquête parlementaire peut-elle être menée parallèlement à l'enquête du procureur de la République ?
Si nous étions dans un Etat normal, le procureur ne se mêlerait même pas de cette affaire. Cela ne relève pas de ses compétences. Si on était dans un Etat normal, le président de la République n'aurait pas saisi lui-même le procureur qui, comme je le dis, le pauvre, est là, corvéable à merci. Je le plains vraiment ! C'est le monde à l'envers. Comment va-t-il chercher à entendre le Premier ministre ?

Vous pensez qu'on lui a demandé de mettre une chemise trop grande pour lui ?
Quelle est la nature juridique de l'enquête qu'il va mener ? C'est pareil que lorsqu'il faisait l'enquête relative au cas des 429 000 personnes soupçonnées de fraude sur la liste électorale provisoire. On lui a dit qu'il ne pouvait pas, il a argué le contraire. J'estime que le procureur se donne des airs en insistant pour dire qu'il va conduire cette affaire. Il se donne, en fait, des pouvoirs qu'il n'a pas.

Déhé Gnaou, Fpi :“L'enquête ne sera pas impartiale”
Que pensez-vous d'une enquête parlementaire dans l'affaire Désiré Tagro?
Pourquoi mettre sur pied une autre commission d'enquête alors que des précédentes ont travaillé sur des questions comme la guerre qui n'ont donné aucun résultat pour le moment ? La justice est là pour cela. On dit vouloir les résultats de cette enquête dans un mois. Le temps que l'Assemblée nationale forme sa commission d'enquête, ce délai sera dépassé. Le président Mamadou Koulibaly est concerné par l'affaire. C'est lui qui a accusé. Et, on veut que l'Assemblée nationale mène l'enquête.

Vous craignez que l'enquête ne soit pas impartiale ?
Elle ne le sera pas.

En clair, vous ne soutenez pas l'idée d'une enquête parlementaire ?
Je crois que pour voir la vérité éclater, il faut laisser la justice faire.

Propos recueillis par Bamba K. Inza
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