Le président de l’Assemblée nationale, le Pr. Mamadou Koulibaly, convoqué par le procureur de la République dans le cadre de l’affaire Tagro, s’est présenté hier à 10 h au parquet d’Abidjan – Plateau.
Accueilli à sa descente de voiture par le procureur lui-même, M. Tchimou Raymond Féhou, chef dudit parquet, la deuxième personnalité de l’Etat, a été auditionnée par ce dernier et ses collaborateurs pendant plus de deux heures d’horloge. Et si rien n’a filtré de la déposition ainsi faite dans le bureau même du procureur Tchimou, nous tenons de source bien introduite que le Pr. Mamadou Koulibaly a réitéré avec plus de détermination, ses déclarations qui ont suscité cette enquête.
« Je suis venu répondre à l’invitation du procureur de la République que je remercie d’ailleurs d’avoir accepté cette mission que le Président de la République lui a confiée. Parce que dans la dynamique que le Président de la République a créée, il faut que nous puissions voir clair dans un certain nombre d’affaires. Et ce matin, nous avons discuté assez longuement des questions qui font l’objet de la saisine du procureur de la République. Je l’ai encouragé à aller au bout de ce processus-là pour que les Ivoiriens soient tranquilles». Au terme de sa rencontre avec les magistrats, le président de l’Assemblée nationale, a fait cette déclaration aux journalistes qui attendaient massivement au bas de l’immeuble.
Parlant ensuite de l’enquête parlementaire qu’il aurait décidée et pour laquelle, il a convoqué une conférence des présidents mardi prochain, le Pr. Mamadou Koulibaly exprime toute son indignation devant toutes ces choses fausses qui ont été soutenues dans certains journaux. Car, fait-il savoir, «ce n’est pas Koulibaly qui décide de l’enquête parlementaire ». Il explique que cela est du ressort des groupes parlementaires. Dans le cas d’espèce, Koulibaly dit avoir reçu les résolutions des groupes parlementaires Solidarité, Pdci-Rda, Udpci lui demandant avec insistance, de créer une commission d’enquête parlementaire. Sur les mécanismes de sa mise en place, le président de l’Assemblée nationale expose ce qui suit: « Moi, en tant qu’exécutant, j’ai donc convoqué la conférence des présidents pour mardi prochain et c’est elle qui va étudier les demandes des groupes parlementaires.
Si la conférence décide que leurs demandes sont recevables, alors elle va confier les résolutions à une commission permanente. Soit, la commission des Affaires sociales parce qu’il s’agit de l’école, soit la commission de la défense et de la sécurité, parce qu’il s’agit de la police.
Et la commission permanente va étudier les résolutions, proposer à l’assemblée nationale en plénière une résolution qui fusionne les trois résolutions. Et puis, la plénière va se réunir alors pour débattre de cette résolution, l’adopter et mettre en place la commission, ou la rejeter et la commission ne se mettra pas en place. Et c’est après la décision de l’assemblée nationale que son président que je suis, écrira au Garde des Sceaux pour dire que l’assemblée a décidé ce jour, de mettre en place une commission d’enquête parlementaire».
Le Pr. Mamadou Koulibaly, tout en invitant particulièrement les journalistes à s’informer sur le site de son institution aux fins de s’imprégner des modalités et procédures de son fonctionnement, a tenu à dissiper tous les malentendus et autres soupçons en ces termes: «Ce que nous faisons, le Président de la République est au courant. Il n’a jamais dit qu’il ne ferait que l’enquête administrative et il ne s’y est jamais opposé, sinon, qu’auraient fait les groupes parlementaires? Ce n’est donc pas, Mamadou Koulibaly qui décide, ce sont les groupes parlementaires». Il est bon de savoir que le président de l’Assemblée nationale est arrivé hier au parquet en compagnie du député Atéby Williams. Ce dernier était lui aussi, en train d’être auditionné au moment où nous quittions le palais de justice.
Pour rappel, notons que c’est entre autres à partir des déclarations du Pr. Mamadou Koulibaly dénonçant le 2 juin dernier, au cours d’une cérémonie au Parlement, la corruption et le favoritisme dans l’organisation des concours d’entrée à l’école de police, que le Chef de l’Etat a instruit le chef du parquet à l’effet de vérifier certaines informations. A savoir: 1 – déterminer le nombre exact, tous corps confondus, des personnes admises au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police, session 2007 – 2009, qui sont originaires des sous-préfectures de Saïoua et Nahio.
Et vérifier si le ministre de l’Intérieur a directement ou indirectement marchandé des places ou s’il a fait obstruction aux poursuites engagées contre une personne qui les aurait marchandées. 2 – Etablir si le ministre de l’Intérieur a, oui ou non, détourné pour son compte ou pour le compte d’autrui les sommes d’argent mises à la disposition de la communauté musulmane, dans le cadre des pèlerinages à la Mecque (hadj) des années 2007, 2008 et 2009. Il s’agit, en outre, en cas de détournement avéré, d’en déterminer le montant. 3 – Découvrir si les sommes d’argent octroyées par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’indemnisation des victimes des déchets toxiques sont effectivement et en totalité parvenues aux destinataires. 4 –Etablir si oui ou non, le ministre de l’Intérieur a perçu, seul ou avec autrui, (notamment le Premier ministre)la somme de dix milliards de FCfa (10.000.000.000 Fcfa) à titre de commission de la part de la société Sagem sécurité.
Landry Kohon
Accueilli à sa descente de voiture par le procureur lui-même, M. Tchimou Raymond Féhou, chef dudit parquet, la deuxième personnalité de l’Etat, a été auditionnée par ce dernier et ses collaborateurs pendant plus de deux heures d’horloge. Et si rien n’a filtré de la déposition ainsi faite dans le bureau même du procureur Tchimou, nous tenons de source bien introduite que le Pr. Mamadou Koulibaly a réitéré avec plus de détermination, ses déclarations qui ont suscité cette enquête.
« Je suis venu répondre à l’invitation du procureur de la République que je remercie d’ailleurs d’avoir accepté cette mission que le Président de la République lui a confiée. Parce que dans la dynamique que le Président de la République a créée, il faut que nous puissions voir clair dans un certain nombre d’affaires. Et ce matin, nous avons discuté assez longuement des questions qui font l’objet de la saisine du procureur de la République. Je l’ai encouragé à aller au bout de ce processus-là pour que les Ivoiriens soient tranquilles». Au terme de sa rencontre avec les magistrats, le président de l’Assemblée nationale, a fait cette déclaration aux journalistes qui attendaient massivement au bas de l’immeuble.
Parlant ensuite de l’enquête parlementaire qu’il aurait décidée et pour laquelle, il a convoqué une conférence des présidents mardi prochain, le Pr. Mamadou Koulibaly exprime toute son indignation devant toutes ces choses fausses qui ont été soutenues dans certains journaux. Car, fait-il savoir, «ce n’est pas Koulibaly qui décide de l’enquête parlementaire ». Il explique que cela est du ressort des groupes parlementaires. Dans le cas d’espèce, Koulibaly dit avoir reçu les résolutions des groupes parlementaires Solidarité, Pdci-Rda, Udpci lui demandant avec insistance, de créer une commission d’enquête parlementaire. Sur les mécanismes de sa mise en place, le président de l’Assemblée nationale expose ce qui suit: « Moi, en tant qu’exécutant, j’ai donc convoqué la conférence des présidents pour mardi prochain et c’est elle qui va étudier les demandes des groupes parlementaires.
Si la conférence décide que leurs demandes sont recevables, alors elle va confier les résolutions à une commission permanente. Soit, la commission des Affaires sociales parce qu’il s’agit de l’école, soit la commission de la défense et de la sécurité, parce qu’il s’agit de la police.
Et la commission permanente va étudier les résolutions, proposer à l’assemblée nationale en plénière une résolution qui fusionne les trois résolutions. Et puis, la plénière va se réunir alors pour débattre de cette résolution, l’adopter et mettre en place la commission, ou la rejeter et la commission ne se mettra pas en place. Et c’est après la décision de l’assemblée nationale que son président que je suis, écrira au Garde des Sceaux pour dire que l’assemblée a décidé ce jour, de mettre en place une commission d’enquête parlementaire».
Le Pr. Mamadou Koulibaly, tout en invitant particulièrement les journalistes à s’informer sur le site de son institution aux fins de s’imprégner des modalités et procédures de son fonctionnement, a tenu à dissiper tous les malentendus et autres soupçons en ces termes: «Ce que nous faisons, le Président de la République est au courant. Il n’a jamais dit qu’il ne ferait que l’enquête administrative et il ne s’y est jamais opposé, sinon, qu’auraient fait les groupes parlementaires? Ce n’est donc pas, Mamadou Koulibaly qui décide, ce sont les groupes parlementaires». Il est bon de savoir que le président de l’Assemblée nationale est arrivé hier au parquet en compagnie du député Atéby Williams. Ce dernier était lui aussi, en train d’être auditionné au moment où nous quittions le palais de justice.
Pour rappel, notons que c’est entre autres à partir des déclarations du Pr. Mamadou Koulibaly dénonçant le 2 juin dernier, au cours d’une cérémonie au Parlement, la corruption et le favoritisme dans l’organisation des concours d’entrée à l’école de police, que le Chef de l’Etat a instruit le chef du parquet à l’effet de vérifier certaines informations. A savoir: 1 – déterminer le nombre exact, tous corps confondus, des personnes admises au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police, session 2007 – 2009, qui sont originaires des sous-préfectures de Saïoua et Nahio.
Et vérifier si le ministre de l’Intérieur a directement ou indirectement marchandé des places ou s’il a fait obstruction aux poursuites engagées contre une personne qui les aurait marchandées. 2 – Etablir si le ministre de l’Intérieur a, oui ou non, détourné pour son compte ou pour le compte d’autrui les sommes d’argent mises à la disposition de la communauté musulmane, dans le cadre des pèlerinages à la Mecque (hadj) des années 2007, 2008 et 2009. Il s’agit, en outre, en cas de détournement avéré, d’en déterminer le montant. 3 – Découvrir si les sommes d’argent octroyées par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’indemnisation des victimes des déchets toxiques sont effectivement et en totalité parvenues aux destinataires. 4 –Etablir si oui ou non, le ministre de l’Intérieur a perçu, seul ou avec autrui, (notamment le Premier ministre)la somme de dix milliards de FCfa (10.000.000.000 Fcfa) à titre de commission de la part de la société Sagem sécurité.
Landry Kohon