Scènes de désolation et de tristesse hier « aux chevaux ». Assise sur un morceau de planche dame Dayo Safiatou, a les larmes aux yeux. Elle ne sait où partir avec ses deux enfants. Son mari est actuellement en voyage au pays (Burkina Faso). « Je n’ai ni frère, ni sœur ici, ou je vais aller avec les enfants », se lamente t-elle, les yeux noyés de larmes. Comme elle, Laman Gnakouè est dans le désespoir total. Plombier de son état, il habite le quartier « Riviera Bonoumin aux chevaux » depuis 20 ans. Il s’apprête à dormir …sous la pluie, car il n’a plus de toit, depuis hier matin. En effet, comme annoncé par le préfet de la région des lagunes, Sam Etiassé, ce quartier précaire situé sous le nouveau pont de la riviera Bonoumin a été « rasé ». Seule la mosquée a échappé à la démolition. Le préfet Sam Etiassé, selon les habitants, est arrivé sur les lieux aux environs de 10 heures. « Après nous avoir demandé d’enlever nos affaires, il a donné l’ordre de casser les maisons. On pensait qu’ils allaient seulement détruire les maisons en planche, mais ils ont également détruit celles construites en dur », témoignent tout remontés les habitants du quartier. Leur colère expliquent-ils, est d’autant plus justifiée, que le préfet ne leur a laissé qu’un délai très court pour quitter les lieux. « Il devait nous donner au moins une semaine pour trouver un endroit où partir. Jeudi dernier, après la forte pluie qui s’est abattue sur la ville, les agents de la maire de Cocody nous ont fait savoir que nous avions 48 heures pour partir d’ici. Mais, ce même jour, à 16 heures, les machines sont arrivées pour détruire les maisons. Nous nous sommes opposés, et aujourd’hui, (ndrl hier), le préfet est arrivé pour casser les habitations », relate Bakayoko El Hadj Amidou, porte-parole des habitants. Le quartier, indique t-il, compte plus de 500 familles, et la plupart d’entre elles passera la nuit (d’hier) dehors, car ne sachant où aller.
Les déguerpis n’arrivent pas à croire que le préfet ait procédé à la destruction de leurs maisons sans leur trouver un site de recasement, ni leur donner de l’argent pour louer de nouvelles habitation. « Nous sommes livrés à nous-mêmes, il ne nous a pas trouvés un nouveau site, c’est indigne de sa part », fulminent-ils.
En tout état de cause, ils ont décidé de rencontrer l’autorité préfectorale et la mairie de Cocody afin qu’une solution soit trouvée à leur situation.
Deuxièmes sur la liste des gens à déguerpir, les habitants du quartier gobelet, à Cocody-Les Deux Plateaux, ont également reçu hier la visite de Sam Etiassé. Toutefois, ils n’ont pas été chassés.
Le moins que l’on puisse écrire, c’est que les populations déguerpies n’ont reçu aucun dédommagement comme l’avait promis Sam Etiassé.
Dao Maïmouna
Les déguerpis n’arrivent pas à croire que le préfet ait procédé à la destruction de leurs maisons sans leur trouver un site de recasement, ni leur donner de l’argent pour louer de nouvelles habitation. « Nous sommes livrés à nous-mêmes, il ne nous a pas trouvés un nouveau site, c’est indigne de sa part », fulminent-ils.
En tout état de cause, ils ont décidé de rencontrer l’autorité préfectorale et la mairie de Cocody afin qu’une solution soit trouvée à leur situation.
Deuxièmes sur la liste des gens à déguerpir, les habitants du quartier gobelet, à Cocody-Les Deux Plateaux, ont également reçu hier la visite de Sam Etiassé. Toutefois, ils n’ont pas été chassés.
Le moins que l’on puisse écrire, c’est que les populations déguerpies n’ont reçu aucun dédommagement comme l’avait promis Sam Etiassé.
Dao Maïmouna