Eburnews - Un atelier d’informations et d’échanges autour des énergies renouvelables a réuni experts et professionnels, du 21 au 23 juin, à Accra au Ghana. Après le huis clos instructif, les participants, au nombre de 37, se sont rendus dans un village du Ghana pour vivre en direct le pouvoir des énergies renouvelables.
C’est un visiteur du futur, généreux dans son approche, qui a débarqué au village d’Oboadaka au Ghana, tout juste avant le match du mondial entre l’Allemagne et le Ghana : il s’agit de l’électricité solaire. C’est en effet grâce à un système de panneaux solaires, une batterie et un convertisseur que ce village d’accès difficile--en plus d’être situé sur une colline--a pu suivre cette grande affiche du mondial de football qui se déroule en Afrique du Sud. Devant l’écran géant, les villageois étaient en fête et se murmuraient de part et d’autre des pronostics favorables à leur équipe nationale, les Blacks stars. « Ghana, go !», lance tout heureux quelqu’un dans l’assistance. Des enfants étaient aussi de l’allégresse, assis à même l’écran, sur lequel ils levaient des yeux gourmands. L’éclat provoqué par la lumière de l’écran fuyait hors du local accueillant la foule assemblée, pour se répandre
sur quelques hautes herbes de ce village d’environ mille habitants. Quelques regards villageois s’égaraient dans cette direction et semblaient vouloir que ce tableau ne s’arrête jamais, que cette camaraderie avec la lumière, le modernisme, se prolonge au-delà de la coupe du monde. Un vœu largement à la portée des énergies renouvelables, peu coûteuses, qui font déjà valoir leurs atouts en couvrant la surface du toit du dispensaire de ce village ghanéen. Vaccins et autres produits médicaux peuvent être ainsi conservés dans de bonnes conditions, grâce à cette source d’énergie. C’est pour montrer justement l’opportunité que représentent les énergies renouvelables que l’expédition a été organisée dans cette zone rurale, point d’orgue du workshop WFC Public viewing « Power kick for Africa », qui s’est déroulé pendant trois jours à Accra. Les participants, des professionnels en quête d’échanges d’informations sur cet outil du futur, se sont retrouvés au Ghana à l’initiative de la World Future Council (Conseil pour l’avenir du monde), une association dont les principes sont tournés vers un monde meilleur. C’est à cette fin que cette association a mis sur pied l’Alliance africaine des énergies renouvelables(AREA), une plateforme d’échanges entre décideurs politiques, hommes d’affaire et membres de la société civile. Cette Alliance basée en Ethiopie, a pour directeur Ansgar Kiene. Pour ce rendez-vous d’échanges qui survient après celui tenu l’an dernier en Ethiopie, l’Afrique anglophone était massivement représentée par l’Afrique du sud, le Nigeria et le Ghana, pays hôte. La situation, de l’avis de tous les participants, est préoccupante. Sur les cartes géographiques brandies par des orateurs lors de leurs différentes interventions, l’Afrique est le continent le moins visité par
l’électricité. Une triste réalité qui empêche le développement de bien de pays africains; car sans électricité, l’accès à l’éducation, à la santé et à la nourriture deviennent problématique. Or, les énergies renouvelables se présentent aujourd’hui comme une bonne alternative pour les zones rurales éloignées. Malheureusement, ont déploré plusieurs intervenants, l’absence de textes législatifs dans la plupart de ces pays n’aide pas cette énergie à s’implanter largement. Cette absence engendre à son tour la réticence des structures financières capables d’accompagner, par des fonds, l’expansion de ce produit. La formation et l’information restent aussi à promouvoir dans la conquête du public cible. En Afrique de l’ouest, le Cap vert fait toutefois figure de pionnier, grâce à un soutien fort des autorités politiques, a révélé le directeur régional du Centre des énergies renouvelables, Mahama
Kappiah. Le Ghana a aussi fait des efforts dans ce sens en étant le premier pays de sa sphère géographique à définir un standard de qualité. Pour enrayer la crise énergétique qui a secoué ce pays, le gouvernement a pris la décision de remplacer six millions d’ampoules électriques par autant de nouvelles à faible consommation. Pour Caroline Usikpedo-Omonyine, présidente nationale du Mouvement pour la paix et le développement du Delta du Niger au Nigeria, les dommages causés à leur environnement par l’extraction du pétrole est dramatique. L’indignation est telle que les familles qui y vivent prennent leur distance avec le gaz, coupable à leurs yeux d’être à la base de leurs malheurs. D’où la volonté de son mouvement d’œuvrer à l’arrivée des énergies renouvelables au Delta du Niger. Quant au Coordonnateur régional de la Fondation de l’énergie rurale, Martin Van Dam, il a expliqué que sa Fondation espère atteindre 2 millions de consommateurs en Afrique, entre 2011 et 2011.
Fortuné Bationo à Accra
C’est un visiteur du futur, généreux dans son approche, qui a débarqué au village d’Oboadaka au Ghana, tout juste avant le match du mondial entre l’Allemagne et le Ghana : il s’agit de l’électricité solaire. C’est en effet grâce à un système de panneaux solaires, une batterie et un convertisseur que ce village d’accès difficile--en plus d’être situé sur une colline--a pu suivre cette grande affiche du mondial de football qui se déroule en Afrique du Sud. Devant l’écran géant, les villageois étaient en fête et se murmuraient de part et d’autre des pronostics favorables à leur équipe nationale, les Blacks stars. « Ghana, go !», lance tout heureux quelqu’un dans l’assistance. Des enfants étaient aussi de l’allégresse, assis à même l’écran, sur lequel ils levaient des yeux gourmands. L’éclat provoqué par la lumière de l’écran fuyait hors du local accueillant la foule assemblée, pour se répandre
sur quelques hautes herbes de ce village d’environ mille habitants. Quelques regards villageois s’égaraient dans cette direction et semblaient vouloir que ce tableau ne s’arrête jamais, que cette camaraderie avec la lumière, le modernisme, se prolonge au-delà de la coupe du monde. Un vœu largement à la portée des énergies renouvelables, peu coûteuses, qui font déjà valoir leurs atouts en couvrant la surface du toit du dispensaire de ce village ghanéen. Vaccins et autres produits médicaux peuvent être ainsi conservés dans de bonnes conditions, grâce à cette source d’énergie. C’est pour montrer justement l’opportunité que représentent les énergies renouvelables que l’expédition a été organisée dans cette zone rurale, point d’orgue du workshop WFC Public viewing « Power kick for Africa », qui s’est déroulé pendant trois jours à Accra. Les participants, des professionnels en quête d’échanges d’informations sur cet outil du futur, se sont retrouvés au Ghana à l’initiative de la World Future Council (Conseil pour l’avenir du monde), une association dont les principes sont tournés vers un monde meilleur. C’est à cette fin que cette association a mis sur pied l’Alliance africaine des énergies renouvelables(AREA), une plateforme d’échanges entre décideurs politiques, hommes d’affaire et membres de la société civile. Cette Alliance basée en Ethiopie, a pour directeur Ansgar Kiene. Pour ce rendez-vous d’échanges qui survient après celui tenu l’an dernier en Ethiopie, l’Afrique anglophone était massivement représentée par l’Afrique du sud, le Nigeria et le Ghana, pays hôte. La situation, de l’avis de tous les participants, est préoccupante. Sur les cartes géographiques brandies par des orateurs lors de leurs différentes interventions, l’Afrique est le continent le moins visité par
l’électricité. Une triste réalité qui empêche le développement de bien de pays africains; car sans électricité, l’accès à l’éducation, à la santé et à la nourriture deviennent problématique. Or, les énergies renouvelables se présentent aujourd’hui comme une bonne alternative pour les zones rurales éloignées. Malheureusement, ont déploré plusieurs intervenants, l’absence de textes législatifs dans la plupart de ces pays n’aide pas cette énergie à s’implanter largement. Cette absence engendre à son tour la réticence des structures financières capables d’accompagner, par des fonds, l’expansion de ce produit. La formation et l’information restent aussi à promouvoir dans la conquête du public cible. En Afrique de l’ouest, le Cap vert fait toutefois figure de pionnier, grâce à un soutien fort des autorités politiques, a révélé le directeur régional du Centre des énergies renouvelables, Mahama
Kappiah. Le Ghana a aussi fait des efforts dans ce sens en étant le premier pays de sa sphère géographique à définir un standard de qualité. Pour enrayer la crise énergétique qui a secoué ce pays, le gouvernement a pris la décision de remplacer six millions d’ampoules électriques par autant de nouvelles à faible consommation. Pour Caroline Usikpedo-Omonyine, présidente nationale du Mouvement pour la paix et le développement du Delta du Niger au Nigeria, les dommages causés à leur environnement par l’extraction du pétrole est dramatique. L’indignation est telle que les familles qui y vivent prennent leur distance avec le gaz, coupable à leurs yeux d’être à la base de leurs malheurs. D’où la volonté de son mouvement d’œuvrer à l’arrivée des énergies renouvelables au Delta du Niger. Quant au Coordonnateur régional de la Fondation de l’énergie rurale, Martin Van Dam, il a expliqué que sa Fondation espère atteindre 2 millions de consommateurs en Afrique, entre 2011 et 2011.
Fortuné Bationo à Accra