L’étau se resserre autour de Mamadou Koulibaly dans l’affaire qui l’oppose à Désiré Tagro. En plus des milliers de personnes qui ont du mal à cerner sa malheureuse sortie , le député Gouani Sourou Joseph condamne l’intervention du président de l’Assemblée nationale. Le député de Zoukougbeu, Gouani Sourou Joseph n’apprécie pas les accusations portées par son président, Mamadou Koulibaly contre le ministre Désiré Tagro. En effet, le 2 juin dernier, au cours du colloque sur les 20 ans du multipartisme en Côte d’Ivoire, tenu à l’Assemblée nationale, le président de cette Institution, Mamadou Koulibaly a accusé le ministre Désiré Tagro d’avoir recruté massivement à l’école de police des ressortissants de sa tribu d’origine. Le numéro deux (No 2) de l’Etat a aussi demandé au ministre Tagro de démissionner parce que l’accord politique de Ouagadougou qu’il a négocié a échoué. La presse nationale qui ne s’est pas fait prier, a ajouté à ces accusations, le détournement des sommes allouées à l’organisation du Hadj au cours des éditions 2007, 2008, 2009, ainsi qu’une partie de celles versées par la société TRAFIGURA dans le cadre de l’indemnisation des victimes des déchets toxiques. Face à toutes ces accusations, des voix se sont levées, qui pour approuver ces accusations, qui pour les condamner et apporter leur soutien au ministre Désiré Tagro. Parmi ces derniers, figure le député Gouani Sourou Joseph que nous avons rencontré dans son bureau le lendemain de l’intervention de Mamadou Koulibaly. L’élu de Zoukougbeu n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer sa désapprobation face à ces graves accusations. Selon lui, il existe au Front Populaire Ivoirien (FPI) des cadres de concertation qui permettent à chaque militant d’exprimer ses positions face à tout ce qui pourrait entraver la vie du parti ou relativement à la moralisation de la vie politique. Ce militant peut aussi faire des propositions. Le tout est analysé par ces cadres de concertation que sont le comité central, la direction du parti, le secrétariat exécutif, le comité de contrôle… Gouani Sourou n’a pas apprécié le fait que Mamadou Koulibaly ait fait fi de l’existence de ces structures pour s’étaler sur la place publique. Et pourtant, l’adage nous enseigne que ‘’le linge sale se lave en famille’’. Notons que le 20 juin dernier, le président de la République, Laurent Gbagbo a saisi le procureur de la République, afin qu’il diligente une enquête sur la gestion du ministre Désiré Tagro à l’effet de faire la lumière sur cette affaire qui fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive. Le ministre Tagro, de son côté, est serein et imperturbable. Joint par téléphone par un confrère de la place, il a déclaré qu’il prend acte de la décision du chef de l’Etat. « Je prends acte. C’est une épreuve de vérité. J’attends que l’enquête livre ses secrets avant de me prononcer », a-t-il déclaré.
H. M.
H. M.