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Économie Publié le mardi 29 juin 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête Express / Erection de barrages dans les quartiers - La galère des automobilistes et autres usagers aux heures de pointe

Les ruelles de certains quartiers huppés de la capitale économique ivoirienne sont réduites à leur simple expressions-rarement empruntées voire quasi-inexistantes-du fait des barrières qui les bondent. Les quartiers tels que Angré les Star, 2 Plateaux, Riviera 3, … battent le record. Conséquence : Des embouteillages à n’en point finir, se dressent chaque jour sur le boulevard Latrille. De quel droit les riverains se croient-ils obligés d’ériger des dos d’âne ou des barricades sur des rues entières.

La construction de barrages dits de sécurité dans les quartiers crée d’énormes désagréments aux automobilistes, qui peinent à se frayer un chemin aux heures de pointe. Soit entre 8 h et 11 h, puis les soirs entre 18 h et 21 h. D’aucuns avancent qu’il s’agit de mesures préventives contre l’insécurité. Argument diversement interprété d’une personne à une autre. Si pour certaines, les barrières sont les bienvenues, pour d’autres, tel n’est pas le cas. « Chaque fois des murs s’élèvent, nous ne savons pas où nous sommes. Nous ne savons pas si nous sommes à la gendarmerie », déplore Marcel Kouakou, un opérateur économique. Pourtant, pour certains riverains, les murs et les portails ont été conçus pour palier le problème de l’insécurité. «A force de nous barricader, on finit par nous faire du mal. Cela pénalise beaucoup parmi nous. Ça n’arrange pas tous les habitants du quartier, qui sont obligés de faire de grands détours», rétorque Mariam Touré, une ménagère. Selon cette dernière, il y a des difficultés d’intervention en cas de forces majeures. Argument partagé par des riverains pour qui, «c’est un faux prétexte de dire que les murs et l’interdiction à certaines voies d’accès soient faits pour une question d’insécurité». «Des gens se prennent ici, pour des ‘’Blancs, alors qu’ils habitent des maisons sans plan. A telle enseigne qu’ils sont inondés en saison de pluies. Ils auraient mieux fait en créant des voies de circulation de l’eau de ruissellement, de sorte qu’on ne soit plus inondé, au lieu de s’enfermer comme des rats-palmistes», déplore M. Vangah Emmanuel.

Sécuriser les quartiers, d’accord, mais il faut
respecter les dispositions légales…
Il est bon de prévenir tout risque d’insécurité dans les quartiers. Mais il ne faut pas imposer son diktat. Comme le font certains chefs de quartiers qui empêchent la circulation d’autres engins. Tel est le sentiment de certains automobilistes et riverains de quartiers. « On est souvent écœuré quand pour entrer dans notre propre quartier, on est obligé de poursuivre le reste du trajet à pied», regrette Kabi Joshua, pour qui les raisons des barrières dans le quartier ne sont pas fondées. Boga Alex, étudiant en 1ère année d’espagnol, indique pour sa part que c’est normal qu’il y ait des barrages. «Si vous voyez qu’il y a des barrières, cela est dû à la persistance des braquages et toute forme d’insécurité. Il est arrivé un moment où le braquage était monnaie courante dans les cités. C’est pour cette raison que les riverains se sont mobilisés pour trouver une solution’’, ajoute-t-il. Avant d’indiquer ce qui a cours dans sa cité. «Dans notre cité, nous nous sommes organisés de sorte qu’il y ait des heures d’entrée et des heures de sortie. Dans la commune de Cocody, surtout à Angré, il y a un problème d’insécurité. C’est un endroit où les braquages sont devenus récurrents. S’il y a du calme aujourd’hui, on doit être fier des mesures que nous avons prises», relate-t-il. C’est ce même son de cloche que fait entendre Fittah Michel gérant de cybercafé : «Les barrières qui sont installées dans les quartiers répondent à un souci de sécurité. Pis, il ne faut pas occulter les wôrô-wôrôs qui pour éviter les tracasseries policières se permettent de traverser les cités à vive allure. Tout cela dégradait le bitume conçu pour les quartiers. Et puis ce n’est pas l’Etat qui a construit ces routes. Ce sont les sociétés immobilières qui ont construit ces rues pour les riverains. C’est pour tout cela que les gens ont barré les rues. Sinon la route est un domaine public », explique le gérant de cybercafé. Toutes nos tentatives pour recueillir l’avis de l’autorité municipale sont restées vanies
Armand Kouamé

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