. Déjà un couac. Hier, après avoir fait promener les journalistes entre le Plateau et Cocody à l’école de police où, avait-on appris, le ministre Tagro devrait être entendu par les enquêteurs, le Parquet a laissé tout le monde dans la confusion. Des sources proches de l’institution de Tchimou apprennent plus tard que Tagro sera entendu cette semaine. Et ce, sans aucune précision. Ajoutant ainsi à la confusion et même à la suspicion qui commence à prendre forme. Aucune communication n’est venue éclairer la presse, au moment où nous mettions sous presse. Tout se passe comme si, après le show médiatique du Procureur Tchimou mercredi dernier, le reste est du domaine des initiés. Il y a là une suspicion circonspecte que l’opinion est en droit d’avoir sur la transparence de cette affaire. Cependant, Mme Zalo Rosalie, Procureur adjointe, s’est rendue à l’école de Police à l’effet de recueillir des informations auprès de l’administration de cette institution. L’objectif est sans doute de savoir si les admis à l’école de police depuis l’avènement de Tagro à la tête du ministère de l’Intérieur, ne sont pas en grande partie des originaires de sa tribu. Quelles preuves compromettantes des administrateurs peuvent donner contre Tagro; tant que ceux-ci sont sous son commandement? C’est là toute l’astuce des initiateurs de cette enquête visiblement pipée d’avance, pour brouiller les pistes et blanchir Tagro. L’opposition regroupée au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix a, dès le début, décelé la mascarade. Elle a parlé d’un «leurre pour détourner l’attention de l’opinion de l’essentiel» qui préoccupe aujourd’hui les Ivoiriens et la Communauté internationale, c’est-à-dire l’organisation d’élections transparentes et démocratiques.
IBK
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