Rien ne peut détourner les Ivoiriens en général et les Forces nouvelles en particulier de l’objectif principal qui est, et demeure l’organisation des élections. Pas même ce que l’on appelle déjà ‘’L’Affaire Tagro’’. Devant les jeunes du quartier ‘’Petit Marley’’ dans la commune d’Abobo, Alphonse Soro, président de l’Alliance pour le changement (APC), s’est voulu clair et ferme. Invité par les jeunes pour réhausser de sa présence, la présentation des ‘’Brigades de dignité’’ (BDD), l’orateur a tenu à répondre, à toutes les préoccupassions de ses hôtes qui soutiennent ne plus savoir ‘’où vont le Premier ministre et ses collaborateurs’’: «Rassurez-vous. Les FN n’ont pas trahi» a-t-il dit. Puis, se prononçant sur le processus électoral, il a dit: «Il reste 25 jours pour que le jour de vérité arrive. Dans 25 jours, là où il fait sombre, le soleil va sortir. On sera le 25 juillet. A cette date, nous aurons la liste électorale définitive. Vous aurez vos cartes nationales d’identité et vos cartes d’électeur. C’est pourquoi, ils ont inventé l’affaire Tagro» a révélé Alphonse Soro. Selon lui, annoncer la moralisation de la vie publique ‘’à trois mois des élections’’ est bien curieux. C’est pourquoi, il a martelé: «Affaire Tagro ou pas, le 25 juillet, la liste électorale définitive. Affaire Tagro ou pas, il faut la date des élections. Si cela est fait, dans un mois au plus tard, c’est la distribution des Cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur. Et dans un mois, ce sont les élections qui vont vous permettre de choisir l’homme qui viendra changer la Côte d’Ivoire». Le premier responsable de l’APC ne comprend pas que la Guinée qui sort d’une crise aussi grave soit en train de faire les élections et que la Côte d’Ivoire soit incapable d’en faire autant. «Et après on va s’étonner que la Guinée se développe. La porte du développement s’ouvre toujours par des élections démocratiques».a-t-il fait remarquer. En outre, le collaborateur du Premier ministre Guillaume Soro est revenu sur les abus et autres délits de patronyme et de faciès qui refont surface de plus bel. Sur cette question, Alphonse Soro a été on ne peut plus clair: « On est en train de vivre les mêmes choses qu’avant la guerre. L’objectif de la rébellion n’a pas changé. Est-ce que vous avez eu vos cartes d’identité et cartes d’électeurs? Est-ce que vous avez voté? Est-ce qu’il y a une armée républicaine?». La foule de répondre par la négative. Et l’orateur de mettre en garde en ces termes: «On a pris les armes contre la dictature. Si c’était à refaire, on le referait».
YMA
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