Moralisation de la vie publique : Pourquoi l’audition de Tagro a avorté, hier

L’audition du ministre de l’Intérieur n’a pu avoir lieu, hier au palais de justice d’Abidjan-Plateau.

Prévue pour se tenir, hier au Parquet du Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau, l’audition du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, n’a pu avoir lieu. Du moins, si l’on en croit nos sources proches du dossier. Plusieurs sources ont indiqué que cette audition avait changé de cadre au dernier moment, notamment à l’Ecole de police, pour des raisons de sécurité. Mais nos sources confirment que rien de tout cela n’a été possible. Et qu’en réalité, cette audition a été reportée au dernier moment pour « fonctionnement interne » du Temple de Thémis. Toujours selon nos sources, le palais de justice a vécu un véritable coup d’arrêt vendredi dernier, à la faveur de l’audition du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly. L’on se souvient qu’à cette occasion, tout le monde était indésirable, même les travailleurs du palais. De sorte que plusieurs activités du jour sont restées en berne. A en croire nos sources, des prisonniers qui devraient être déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) ce vendredi ne l’ont pas été en raison de l’arrivée dans les locaux du n°2 ivoirien. Ce qui avait paralysé en partie l’Institution. Ces derniers sont ainsi restés au violon du Tribunal plus que prévu. Aussi les responsables du palais de justice du Plateau ont-ils décidé de mettre à profit ce lundi matin pour évacuer cette situation et ainsi éviter à l’établissement judiciaire un engorgement préjudiciable. Dès lors, l’audition du principal mis en cause dans l’enquête judiciaire conduite par le Procureur Raymond Tchimou a été reportée. Nos sources indiquent que le ministre de l’Intérieur sera entendu incessamment sans avancer de date. On le voit, après Mamadou Koulibaly vendredi dernier, le principal accusateur, l’audition de l’ancien Porte-parole du président de la République, par ailleurs principal mis en cause, est très attendue.

José S. Koudou