Mamadou Koulibaly, le pion de l’opposition?
C’est une opinion qui fait son chemin. Le Professeur Mamadou Koulibaly travaille pour les adversaires politiques de Laurent Gbagbo.
Le Professeur Mamadou Koulibaly est vraiment un brillant économiste perdu en politique, estiment des analystes et observateurs de la scène politique nationale, et pour cause. Ils pensent que par ses discours amers contre des piliers du pouvoir, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, par ailleurs 3ème vice-président du parti au pouvoir, est consciemment ou inconsciemment au service de l’opposition, un pion des adversaires politiques de Laurent Gbagbo. Après avoir bandé les muscles aux premières heures de la crise, où il a claqué la porte de Linas Marcoussis, produit des ouvrages au vitriol contre la France, Mamadou Koulibaly est en train de dévêtir le roi qu’il avait couronné, estiment ses détracteurs. Ils en veulent pour preuves ses déclarations corrosives comme des gouttes de vitriol, du genre : « Depuis l’introduction du multipartisme, la classe politique ivoirienne a été incapable du bond qualitatif qui lui aurait permis de s’insérer dans un modèle démocratique. Le multipartisme sans démocratie a ouvert la porte à une quasi-anarchie ». Pour eux, il n’est point besoin de faire un dessin, celui qui est caricaturé ici par le numéro II du régime de Laurent Gbagbo, c’est bien Gbagbo lui-même. La classe politique ivoirienne incapable du bond qualitatif qui lui aurait permis de s’insérer dans un modèle démocratique dont parle Koulibaly sans la nommer, c’est bien celle qui est au pouvoir, avec Laurent Gbagbo à la tête. Le multipartisme sans démocratie qui a ouvert la porte à une quasi-anarchie, comme le martèle Mamadou Koulibaly, fait toujours et encore allusion à Gbagbo. Car c’est le « Woody de Mama » qui a arraché le multipartisme à Houphouët, et c’est encore lui qui est au pouvoir au moment où le président de l’Assemblée nationale distribue les blâmes. Exactement comme l’aurait fait l’opposition ! Quand le 3ème vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) estime que : «La classe politique née de cette période s’apparente à un conglomérat de chasseurs de rente, chaque groupe revendiquant égoïstement le partage du gâteau, usant de tout moyen pour être servi au mieux. Aucun sens de responsabilité ne se dégage face aux populations et le pays reste enserré dans un modèle de politique purement politicienne à savoir une politique tournée vers l’assouvissement d’intérêts égoïstes particuliers », n’est-ce pas là le discours que tiennent à longueur de journées Innocent Anaky, président du Mfa, Alphonse Djédjé Mady et autres qui ont plaisir à descendre sur le régime Gbagbo. C’est eux qui pensent que « le modèle de la politique du ventre, dans un Etat patrimonial hérité de la période du parti unique, marque encore les esprits et les pratiques ». C’est l’opposition qui croit que l’image de l’Etat démocratique que Laurent Gbagbo se bat à donner à la Côte d’Ivoire est un écran de fumée qui cache mal des pratiques dignes d’une jungle. C’est donc fort de toutes ces similitudes que des Ivoiriens croient que Mamadou Koulibaly fait des brèches dans les fondements du pouvoir d’Abidjan qui, tôt ou tard, vont profiter à l’opposition. Mais seul l’auteur de ces discours saura déterminer le sens réel de son combat. Attendons donc de voir.
Barthélemy Téhin
C’est une opinion qui fait son chemin. Le Professeur Mamadou Koulibaly travaille pour les adversaires politiques de Laurent Gbagbo.
Le Professeur Mamadou Koulibaly est vraiment un brillant économiste perdu en politique, estiment des analystes et observateurs de la scène politique nationale, et pour cause. Ils pensent que par ses discours amers contre des piliers du pouvoir, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, par ailleurs 3ème vice-président du parti au pouvoir, est consciemment ou inconsciemment au service de l’opposition, un pion des adversaires politiques de Laurent Gbagbo. Après avoir bandé les muscles aux premières heures de la crise, où il a claqué la porte de Linas Marcoussis, produit des ouvrages au vitriol contre la France, Mamadou Koulibaly est en train de dévêtir le roi qu’il avait couronné, estiment ses détracteurs. Ils en veulent pour preuves ses déclarations corrosives comme des gouttes de vitriol, du genre : « Depuis l’introduction du multipartisme, la classe politique ivoirienne a été incapable du bond qualitatif qui lui aurait permis de s’insérer dans un modèle démocratique. Le multipartisme sans démocratie a ouvert la porte à une quasi-anarchie ». Pour eux, il n’est point besoin de faire un dessin, celui qui est caricaturé ici par le numéro II du régime de Laurent Gbagbo, c’est bien Gbagbo lui-même. La classe politique ivoirienne incapable du bond qualitatif qui lui aurait permis de s’insérer dans un modèle démocratique dont parle Koulibaly sans la nommer, c’est bien celle qui est au pouvoir, avec Laurent Gbagbo à la tête. Le multipartisme sans démocratie qui a ouvert la porte à une quasi-anarchie, comme le martèle Mamadou Koulibaly, fait toujours et encore allusion à Gbagbo. Car c’est le « Woody de Mama » qui a arraché le multipartisme à Houphouët, et c’est encore lui qui est au pouvoir au moment où le président de l’Assemblée nationale distribue les blâmes. Exactement comme l’aurait fait l’opposition ! Quand le 3ème vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) estime que : «La classe politique née de cette période s’apparente à un conglomérat de chasseurs de rente, chaque groupe revendiquant égoïstement le partage du gâteau, usant de tout moyen pour être servi au mieux. Aucun sens de responsabilité ne se dégage face aux populations et le pays reste enserré dans un modèle de politique purement politicienne à savoir une politique tournée vers l’assouvissement d’intérêts égoïstes particuliers », n’est-ce pas là le discours que tiennent à longueur de journées Innocent Anaky, président du Mfa, Alphonse Djédjé Mady et autres qui ont plaisir à descendre sur le régime Gbagbo. C’est eux qui pensent que « le modèle de la politique du ventre, dans un Etat patrimonial hérité de la période du parti unique, marque encore les esprits et les pratiques ». C’est l’opposition qui croit que l’image de l’Etat démocratique que Laurent Gbagbo se bat à donner à la Côte d’Ivoire est un écran de fumée qui cache mal des pratiques dignes d’une jungle. C’est donc fort de toutes ces similitudes que des Ivoiriens croient que Mamadou Koulibaly fait des brèches dans les fondements du pouvoir d’Abidjan qui, tôt ou tard, vont profiter à l’opposition. Mais seul l’auteur de ces discours saura déterminer le sens réel de son combat. Attendons donc de voir.
Barthélemy Téhin