Les producteurs de la noix de cajou sont mécontents de l'intercajou, structure de régulation mise sur pied par la chef de l'Etat pour gérer la filière anacarde. Nalourou Koné, Pca de la Coordination des producteurs d'anacarde de Côte d'Ivoire (Copaci), l'a signifié récemment à Bouaké au cours d'un point de presse. Le Pca dit avoir suivi avec beaucoup de déception les querelles de leadership qui prévalent au sein de l'intercajou entre les présidents Bassiafou Ouattara et Touré Abdoulaye. «Nous réaffirmons haut et fort que cette intercajou n'est plus au service des acteurs de la filière, car, elle est prise en otage par des politiciens et des personnes soucieuses de remplir leurs poches. L'intercajou a donc perdu toute sa légitimité et a fait preuve de son inefficacité. Nous exigeons donc qu'elle soit totalement restructurée», a indiqué Touré Abdoulaye. Cela passe, dira-t-il, par l'adoption de nouveaux textes et par l'organisation d'élections réellement transparentes aussi bien dans le choix des administrateurs que dans celui des organes dirigeants. C'est pourquoi le ministre de l'Agriculture a été interpellé afin de mettre en place une «structure de transition» ou un «organe chargé de la restructuration de l'Intercajou». En dépit de cette situation, les producteurs estiment que dans l'ensemble la campagne 2009-2010 s'est bien déroulée. Car, il y'a eu des prix globalement rémunérateurs pour les producteurs. Le kilo est passé de 175 à 275 f Cfa. Le comité de suivi coton-anacarde (Csca) dirigé par Alphonse Soro, a été félicité pour avoir été, selon M. Koné, «la seule structure de régulation restée active».
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké