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Politique Publié le mercredi 30 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Opposés au départ à l`enquête parlementaire : Comment Koulibaly a piégé les députés du Fpi, hier

Le Fpi est vraiment troublé. En même temps qu'il a essayé de remuer dans tous les sens hier la question de l'opportunité de la mise en place d'une commission parlementaire d'enquête, le parti de Pascal Affi N'guessan a déposé en bonne et due forme une proposition de résolution tendant à l'ouverture d'une enquête parlementaire sur des crimes économiques. Non sans indexer le président Mamadou Koulibaly, accusé "d'exposer" la Refondation.
La conférence des présidents qui s'est réunie hier sous la présidence du président de l'Assemblée nationale a examiné et jugé recevable trois propositions de résolution visant à mettre en place quatre commissions d'enquête parlementaire. Ces textes émanant des groupes parlementaires Pdci-Rda, Udpci, solidarité et Fpi ont pour objectif de faire la lumière sur les concours d'entrée à la Fonction publique, en général, et ceux de l'Ecole de police et de l'Ecole nationale d'administration (Ena), en particulier. Mais aussi sur le trafic de diamant et de cacao en zone Cno, la gestion des Ntic et le foncier rural et urbain.
La coupe est ainsi pleine et la terre risque de trembler très fort sous le régime de la Refondation mais également sous la classe politique tout entière.
Pour l'heure, il convient de noter que toutes les propositions de résolution ayant un caractère social (concours, fraude etc…) ont été confiées au ministre Adjoumani, député de Tanda et nouveau président de la commission des affaires sociales et culturelles. Sa commission hérite des trois quarts (3/4) des dossiers à traiter avant le 28 juillet, date à laquelle la plénière de l'assemblée doit statuer sur l'ouverture et les modalités d'une éventuelle enquête parlementaire. Il est bon de signaler que le Fpi avait voulu s’opposer à ce que le dossier de l’Ecole de police soit confié à Adjoumani en arguant que la police est une affaire de sécurité qui releve de la commission Défense et Sécurité. Mais Koulibaly s’est opposé. Quant à la proposition formulée par le Fpi et qui concerne des présumés crimes économiques de trafic de diamant, de cacao, de vente illicite de terrain, elle a été confiée à la sous-commission des affaires économiques et financières présidée par le député de Soubré, Miaka Ouretto, par ailleurs Sg du Fpi. Cette commission va commencer son travail, selon le calendrier arrêté, le 14 juillet prochain et présenter ses conclusions également à l'Assemblée plénière. Mais avant d'en arriver là, que de débat houleux et de crise d'émotion ?

Paradoxe et confusion du Fpi
Selon des sources proches de la rencontre, la réunion des vice-présidents a duré plus de 3 heures d'horloge parce que les députés Fpi et leurs satellites étaient venus à la Rotonde de l'Assemblée nationale avec la ferme volonté de faire avorter le projet de mise en place d'une commission d'enquête parlementaire.
Durant toute la rencontre, la vice-présidente Agoh Marthe, Miaka Ouretto, Dagnogo Drissa et leurs camarades ont posé et reposé la question de l'opportunité d'une telle commission d'enquête parlementaire dès lors qu'une enquête similaire a été ouverte par le parquet. Le président Koulibaly et les autres vice-présidents ont répondu que cela était conforme à la volonté du chef de l'Etat de promouvoir la bonne gouvernance et que l'enquête souhaitée par les groupes parlementaires ne portait pas sur le même objectif que l'enquête du procureur de la République. Et qu'en définitive, le Fpi n'avait pas à rougir ou à s'opposer à une initiative qui ne vise rien d'autre que la manifestation de la vérité sur des sujets de portée nationale. Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, le groupe parlementaire Fpi qui se battait bec et ongles contre l'enquête parlementaire avait déposé sur le bureau de la conférence des présidents une proposition de résolution pour la mise en place d'une enquête sur un présumé trafic de diamant, de cacao, la gestion des Ntic et du foncier.
A en croire certaines indiscrétions, Miaka Ouretto aurait ouvertement accusé le président Mamadou Koulibaly d'exposer la Refondation en remuant toutes ces affaires car ce n'est pas la première fois qu'en Côte d'Ivoire l'on parle de fraude au concours de police, de corruption ou de détournement de deniers publics.
En tout état de cause, le Fpi n'a pas l'intention de mourir tout seul. En exigeant l'extension de l'enquête aux crimes économiques, notamment au trafic de diamant, de cacao, à la gestion des Ntic et à la question foncière, le Fpi a dans sa ligne de mire des responsables des Forces nouvelles, des cadres de l'opposition qui ont eu à gérer ces secteurs d'activité. Des dossiers bien ficelés seraient déjà en attente d'être servis aux éventuels enquêteurs. La terre risque de trembler très fort.
Akwaba Saint Clair


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