Pour la vérité sur l’entrée à l’école de police

Laurent Gbagbo veut-il vraiment que la vérité jaillisse dans l’affaire ‘‘Tagro- Koulibaly’’ ? Au fur et à mesure que les jours s’écoulent et la procédure « avance », il y a des raisons d’être sceptique. Le postulat de départ a été fossé même dans la saisine du procureur de la République près le tribunal de première instance, Raymond Tchimou.
« Quel est le nombre d’admis au concours d’entrée à l’Ecole nationale de Police session 2007, 2008 et 2009 qui sont originaires des sous-préfectures de Saïoua et Nahio tous corps confondus ? Vérifier également si le ministre de l’Intérieur a directement ou indirectement marchandé les places mises au concours ou s’il a fait obstruction aux poursuites engagées contre une personne qui les aurait marchandées », indique la saisine du président de la République, datée du dimanche 20 juin 2010. Le cadre est donc tout tracé pour innocenter le mis en cause par le n° 2 de l’Etat. Pour que la vérité éclate, il s’agit d’auditer ces listes en ne les restreignant pas aux sous-préfectures de Saïoua et Nahio mais à toute la région Bété et Dida. Au-delà de la langue, la sphère géographique parce que les détracteurs de Désiré Tagro soutiennent mordicus que des jeunes malinké et baoulé ont été cooptés pour des dividendes politiques. Une scénette qui pourrait se résumer en ces termes : « je mets vos enfants à l’école de police et vous votez Gbagbo »
Mieux, il y’a les confidences faites par le patron des flics à la résidence d’Affi lors de la réunion du secrétaire exécutif extraordinaire qui indiquent que les 2/3 des admis revenaient au Fpi. La rumeur abidjanaise avait maintes fois étalé les listes dressées par les pontes du régime. Si ces tous éléments ne sont pas pris en compte, l’enquête diligentée par le procureur laissera à coup sûr un goût d’inachevé.
KIGBAFORY Inza