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Politique Publié le mercredi 30 juin 2010 | Le Mandat

Sortie de crise - Le processus électoral au point mort

Depuis le mercredi 02 juin dernier, l’actualité politique ivoirienne est secouée par une crise d’abord interne au Front Populaire Ivoirien (Fpi) et qui s’est par la suite élargie à l’ensemble des autres acteurs. L’ampleur de cette crise a occasionné des prises de position, non seulement des différents partis politiques, mais aussi certaines organisations de la société civile. Ainsi donc, tous les acteurs de la scène politique ivoirienne se sont depuis, focalisés sur cette crise qui, jusque là, n’a pas encore trouvé d’issue. Le chef de l’Etat, Koudou Laurent Gbagbo est venu empirer la situation en saisissant le procureur de la République Raymond Tchimou afin que celui-ci diligente une enquête pour situer les responsabilités. Dans son communiqué, outre le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, qui est l’un de ses hommes de confiance, le premier ministre Guillaume Soro et l’opérateur technique Sagem Sécurité en charge de la confection des cartes nationales d’électeurs ont été cités. Les réactions et les commentaires de part et d’autre sont tels que l’attention de tous est rivée sur cette énième affaire fabriquée de toutes pièces par le camp présidentiel, afin de ralentir le processus électoral en cours. Le Fpi pourrait gagner ce pari, car le premier ministre, Guillaume Soro, premier responsable de la première institution en charge des élections serait fortement impliqué dans cette affaire. Ce qui a valu la réaction de la direction des Forces Nouvelles qui est aussi entrée dans cette comédie du Fpi. Ainsi, tous les partis politiques issus du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp) à savoir le Pdci-Rda, l’Udpci, le Rdr, et la Mfa, les responsables de la primature, de la présidence, les Forces Nouvelles…ont tous oublié, du coup, la gestion du processus électorale en cours. Youssouf Bakayoko, le président de la Commission Electorale Indépendante (Cei) qui, avec son équipe sont restés souvent muets sur leurs activités, profiterait certainement de cette situation. Depuis ‘’l’affaire Tagro’’, la Cei qui devrait rassurer les uns et les autres sur l’effectivité de la poursuite de ses activités ne dit rien. C’est vraiment dommage. Mais, Alphonse Soro, Conseiller du premier ministre et président de l’Alliance pour le changement (Apc) a compris et s’est démarqué des autres. ‘’Rien ne peut détourner les Ivoiriens en général et les Forces Nouvelles en particulier, de l’objectif principal qui est et demeure l’organisation des élections (…). Affaire Tagro ou pas, il faut les élections’’, a-t-il déclaré au cours d’une cérémonie à Abobo récemment. Pour lui, ‘’l’affaire Tagro’’ a été inventée de toutes pièces pour que les cartes d’identité et les cartes d’électeurs ne soient pas distribuées. C’est ce que chacun doit comprendre pour ne pas tomber dans le jeu des comploteurs contre la tenue des élections. Que la Cei et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral se réveillent afin de donner un coup de fouet à ce processus qui connaît un véritable ralentissement ces jours –ci.

Etienne Lemistick
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