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Politique Publié le mercredi 30 juin 2010 | Le Mandat

Fraude aux concours de la Fonction publique - Gbagbo sacrifie Tagro et protège Hubert Oulaye

© Le Mandat Par Emma
Elections présidentielles 2010 - Les experts autour du président Laurent Gbagbo et du premier ministre, Guillaume Soro
Vendredi 4 juin 2010. Abidjan, Palais Présidentiel. Réunion des acteurs administratifs et techniques du processus électoral ainsi que des Experts de l’ONU et de la Facilitation Burkinabé
Le président de l’Assemblée nationale, le Pr Mamadou Koulibaly avait au cours du colloque sur les 20 ans du multipartisme en Côte d’Ivoire, accusé le ministre Désiré Tagro, d’avoir recruté massivement à l’école nationale de la police, les ressortissants de sa tribu d’origine. Suite à cette grave accusation, le n°1 ivoirien, Koudou Laurent Gbagbo est monté au créneau. Il a saisi le Procureur de la République, Raymond Tchimou, le dimanche 20 juin dernier afin que celui-ci fasse la lumière sur cette affaire. Outre cette accusation, d’autres soupçons pèsent sur le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Depuis c’est la réputation de l’homme de confiance du chef de l’Etat qui vient de prendre un coup. Car, certains de ses camarades du Front populaire ivoirien (Fpi) exigent une enquête sur lui. Ces responsables du Fpi ont vite fait d’inscrire cette enquête dans le cadre de la moralisation de la vie publique. Koudou Laurent Gbagbo aurait pris cette décision pour montrer aux yeux des Ivoiriens son honnêteté et son sérieux dans la gestion des affaires de l’Etat. Cette décision aurait aussi pour objectif de sauver le camp présidentiel dans les arguments de campagne qui s’annoncent à grand pas. Koudou Laurent Gbagbo, pour se maintenir au pouvoir, en ayant la confiance des Ivoiriens, a dû sacrifier son homme de confiance Désiré Tagro qui aujourd’hui, quelque soit la situation, ne sera plus jamais crédible tant aux yeux des Ivoiriens que ceux de la communauté internationale. Et pourtant, l’ex-ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye devrait subir le même sort. Au moment où il était à la tête de ce ministère, le chef de l’Etat, au cours d’une cérémonie juste avant la dissolution de la CEI et du gouvernement a fait savoir qu’à l’Ecole nationale d’administration, il a appris qu’on payait pour y entrer. La nouvelle directrice de ce prestigieux établissement Mme Serelé-Zaoua, épouse Yapo, proche collaboratrice du ministre Hubert Oulaye n’est pas aussi passée par quatre chemins lors de la cérémonie de la passation de charge, le mardi 09 juin dernier pour dire que « il n’y aura plus à payer pour entrer à l’Ena ». Ces faits devaient être suffisants pour que le Procureur Tchimou soit saisi pour diligenter une enquête. Cela ferait partie de la moralisation de la vie publique. Aujourd’hui, c’est avec étonnement que les Ivoiriens assistent à cette décision de deux poids, deux mesures faite par le patron de la moralisation de la vie publique, Koudou Laurent Gbagbo. C’est triste pour une République où les tenants actuels du pouvoir ont très souvent fait l’éloge de l’excellence et la transparence.
Etienne Lemistick

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